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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 08:16

 

2610810786_1.jpg

http://matyvanille.skyrock.com/2610810786-histoire-du-cartable.html



La bonne odeur du bois
Sous le taille-crayon,
Autour de la mine de plomb !

Toute une souvenance
Déroulée de si loin,
A l’école enfantine,
Quand les crayons d’ardoise
Crissaient sur le schiste anthracite,
Et que les lettres des poèmes
Faisaient leurs premiers pas
En titubant de joie…

© Luce Péclard


Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier



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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 08:41

 

35139733_p.jpg

http://korzeam.canalblog.com/archives/2012/08/12/12225541.html



Je n’ai pas à

Chercher dans l'obscur silence
Les raisons
De cet étrange dessin,
Les pas que j’ai suivis,
Le chemin qui m’a mené jusqu’ici


Elle est près de moi
Elle dort dans mon lit
Celle qui a tracé le chemin de ma vie


La course suivie de mon rêve
La route que je poursuis sans cesse
Et que je ne cesse de racoler


Jamais je ne me lèverai sans elle
Jamais je n’irai plus sans elle
Vers ce chemin de la Vie 


~*~


Toi qui dors dans mon lit
Depuis les jours du premier amour
Toi qui rêve
Et qui me vis
Toi qui me poursuis
Loin au-delà des premiers regards
Et qui au fond des cieux
A trouvé l’âme qui te sourit


Toi qui me rêves
Et me refond
Dans le sillage de tes couleurs
Toi qui sans-abri
Va dans le gouffre des temps
Réclamer que naissent ces soleils
Qui sommeillent au fond de moi


Toi qui m’as aimé dans la lumière
Et tissé en filament d’or
Les images de mes devenirs


Toi sur qui je veille
Comme une flamme chancelante
Comme la rose d’aurore
La fleur éperdue
Qui dans le vent des mondes vacille
Opale diaphane
Qui dans un battement de cils
À forgé pour moi l’univers...


Pour après tant d’ébats
S’endormir sur mon épaule
Me laissant la quête à courir


Toi qui dans mes bras
M’a mené d’où je suis
Au bout de moi-même
Voilà que je te raccompagne
Du milieu de mon cœur
À ce lieu ou ensemble
Nous avons chevauché les ères


Dors
Là-bas dans les gouffres
Je veille
Et mes soleils
S’ouvrant sur des horizons sans noms
Montent en garnison
Pour protéger sur tes langes…


Dors
Je souris
En veillant sur le destin
Qu’a créé pour moi la rose
Depuis ces premiers matins d’amour


Non je n’ai pas à
Chercher
Les raisons
De cet étrange dessin
Celle qui dort dans mes bras
A créé pour moi un monde
Un sourire
Et cent mille soleils
Venus à notre rencontre
Depuis les routes de son rêve…


Dors…
Enfermée
Dans mes bras
Je t’abrite
Toi le destin
Qui sur moi veille…





Yves Drolet©



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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 07:48

 

roulotte.jpg

© Vincent van Gogh



Dans la roulotte vagabonde
le rêve nourrit l’espérance…
en secret il entre
dans le cœur sec
d’un homme enchaîné
à l’ignoble matière
et dépose
une mèche de lumière
dans son corps statufié…

Ô Rêve
plus éphémère que la vie
tu dessines
le premier geste des anges
que nous traversons
aveugles et solitaires
telle une image
qui n’existe pas
mais d’un souffle
tu nous offres
l’enchantement
au milieu des ténèbres…

© Victor Varjac
Antibes, juin 1996


Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume



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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 08:44

 

Katia--Gobeaut--Soleils-levants.jpg

© Katia Gobeaut – Soleils levants



Blottie au lit du Soleil par son flanc réchauffé
L’Aube s’éveille attendrie de sueur lactée.

Les lambeaux de Nuit pâles de lune
Fin drapés des sèves nocturnes
Couronnent son corps son front
Caressés et baignés des plus tendres frissons.

Alors de sa peau tiédie de rouge innocent
L’onde vermeille afflux sous le voile d’argent.

Son souffle ses soupires soyeux et irisés
Se déposent légers en perles de rosée
Là où se mêlent l’ambre et le miel des lueurs fécondes
Sur la fine toison des nuées vagabondes.

© Béatrice Pailler



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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 08:18

 

oeuvres-contemporaines-0076.jpg

© Franco Cossutta



Je n’invente rien,
J’écris de mémoire.

Ceux qui se reconnaissent en moi
Eux aussi, peut-être, se souviennent

De cette impression de déjà vu,
Déjà lu,
Entendu.

De cette musique dans les doigts,
Interprétée par cœur.

Retenez-moi,
Disait-elle dans l’ombre,
Ou je fais un malheur.

Le temps souffle,
Il raconte n’importe quoi.

Faites comme moi,
Ayez l’air de tout ignorer
Et de tout découvrir.

Soyez sûrs que, pendant ce temps-là,
Le futur
S’organise.

© Michel Duprez



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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 08:10


Exceptionnellement, je publie un deuxième poème personnel dans la même semaine. Ce poème est un cri contre la haine raciale et la stupidité de certains citoyens d’extrême droite pour qui le statut d’humain semble devoir n’être accordé qu’à ceux qui leur ressemblent. Un poème est peu de chose pour lutter contre cette gangrène, mais je me devais de l’écrire et le publier en l’honneur de toutes celles et ceux qui sont attaqués (Je pense à Madame Taubira et à une foule d’anonymes) ou blessés en tant qu’humaniste (comme moi) par l’attitude d’une grosse poignée d’ignorants devenant de plus en plus dangereux. Ils sont la préfiguration de ce que serait un pouvoir de leur couleur. Jean Dornac

Liliane-Caumont-Unite.jpg


© Liliane Caumont - Unité



Est-il plus grande misère
Au monde des humains
Que l’odieux racisme ?
Faut-il être limité
Pour ne pas enfin comprendre
Et voir en tous les autres
En dépit des couleurs différentes
Des frères égaux à soi-même ?

Peut-on mieux démontrer
Les limites de l’intelligence
Qu’en comparant un humain
À un singe et l’affubler d’une banane ?
Peut-on voir plus puissamment
La sottise incarnée un 11 novembre
Par les gesticulations et le délire
Pour insulter un Président
Le jour d’une terrible commémoration ?

Peut-on mieux prouver
L’absence de responsabilité
Qu’en enseignant à un enfant
Les mots de la haine
Avant de le manipuler
Dans une avilissante manifestation
En lui faisant répéter l’imbécillité
Tel un pauvre perroquet ?

Pourquoi tant de haine
Sinon par ignorance ?
Pourquoi jeter la honte
Sur tout un peuple qui fut fier
D’accueillir, des autres
Une part de leur misère ?
Pourquoi la renaissance
Des démons d’hier ?

L’humain est-il donc
Incapable d’aimer
Au-delà de lui-même et des siens
De s’affranchir des artificielles frontières ?
Le raciste imagine-t-il la douleur
Qu’il inflige aux cœurs aimants
Et la honte aux cœurs vaillants
Qui luttent contre l’ignorance ?

Comment imaginer
Qu’en ce troisième millénaire
Il existe encore des âmes
N’ayant pas quitté la nuit
De l’illettrisme du cœur
Ni les brumes nauséabondes
Qui entourent les monstres
Responsables des génocides ?

© Jean Dornac
Lyon, le 13 novembre 2013



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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 08:08

 

17--3-.jpg

© Paul Maulpoix



                                                                                 A l’ami & au sculpteur Paul Maulpoix.


Lorsque la détresse revêt la forme du quotidien
Avec pour unique soutien la déchirure du prochain,
Le ciel comme une chape de plomb
Demeure obstinément silencieux
Au-dessus d’étranges silhouettes
Reflétant sur un miroir de sang.
Mais il faut marcher, encore marcher,
Lorsque la terre se dérobe sous les pas,
Que le chemin se fait des plus incertains,
Il faut avancer jusqu’au terme de l’humain,
Jusqu’au dernier souffle de la vie
Au cœur de la haute dramaturgie.
Dans ce déchirement de l’extrême,
Monte l’effroyable dissonance
Du cri du silence et de la main
N’ayant plus qu’un grand vide à retenir,
Quand les reins s’arc-boutent
Sur l’absolu décharnement,
Et que se profilent deux jambes brisées
Au gibet des oubliés et de l’inavouable
Meurtrissure de l’écriture des corps.

© Michel Bénard.



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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 08:34

 

Femme1.jpg

Oeuvre en titre: Lavis à l'encre de Ode©



Dans la Voie Lactée
J'ai pour toi cueilli
Des Fleurs de Lune d'O

Et

Dans les Jardins du Monde
Dans les Galaxies,
Des poudres d'Étoiles-Magie

J'ai pour toi amassé
Des Perles de soie et de rosée
Dans le creux des cratères lunaires

J'ai pour toi récolté
Des paillettes d'Arc-en-ciel
Au bout du Rêve Immortel

J'ai pour toi ramené
La Légende des Amours
Sur le Mont de Vénus

J'ai pour toi voyagé
Dans les Parfums les plus subtils
De la Vérité

Et

Je reviens avec - dans mes bagages -
Tous les Secrets de l'Univers
Je les apporte sur notre rivage
Bonheur océan vert
Bonheur d'émeraude en vers

Je t'aime tellement
Si tu savais
Mais peut-être le sais-tu maintenant ?

Ode©



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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 08:21

 

J-C-Bemben-tourmente.jpg

© Tourmente – Jean-Claude Bemben



Quand ton cœur dit oui
Mais que le sien dit non
C’est l’enfer qui t’embrasse
Qui te prend et t’enlace…

Et ton ciel azur éclatant
Devient rouge ténébreux
Les jours sont trop longs
Le repos de nuit trop court

Je sais la morsure
De ce serpent moqueur
Et son regard perçant
Qui te nargue de son crochet blanc

Je sais la meurtrissure
De ce tourbillon
Qui soulève le cœur
Et esseule l’abandonné

Je sais encore
La profondeur ultime
De l’abîme sans fond
Qui appelle et mène au néant

Je sais le goût de sang
Qui glace les entrailles
Et ce parfum de mort
Qui enivre la nuit venue

Je sais que l’ombre à la faux
Te cherche et t’attire
Vertige absolu
D’un choix effrayant…

Je sais que la terre sans eau
Se dessèche et meurt
Que le poisson sans oxygène
Périt, ventre en l’air

Je sais que sans amour
Nous ne serons jamais rien
Que des pantins désarticulés
Des êtres sans utilité…

Je sais que l’amour est tout
Que s’il se refuse
La vie s’étiole
Et part au petit matin…

© Jean Dornac
Paris, le 22 avril 2012



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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 08:51

 

triste10.jpg

http://www.forum-poetique.net/t6254-les-amants-desunis



Les âmes s’en vont côte à côte et pourtant étrangères.
Dans la ville dévastée où tout vacille à contretemps
Un bémol s’obstine à obscurcir la flamboyance insolente des rires en cascade
Les orphelins du bonheur débarquent au port, lavés de tout espoir
La machine à broyer la joie ouvre sa gueule puante afin de recevoir l’empreinte de ces âmes en mal de jumelage.
Le voyage terminé, ils se sont trompés de gare
Ici tout s’estompe jusqu'à l’angoisse
Pas un geste d’amitié, pas un effleurement
S’absente l’amour
L’angoisse tisse sa toile autour de ces visages en pointillés marqués par les maux de l’âme amputée d’unions même saisonnières

Oui, elle se souvient encore comme si c’était hier ou plutôt aujourd’hui
Elle, lui sur la place par l’amour désertée
Lui, oubliant jusqu’au clin d’œil au moment d’éternité
Elle croyant encore à la complicité retrouvée
Non loin, la fenêtre ouverte bée sur la montagne ou s’exile la pleine lune dont la face ruisselle des stries dévastatrices d’une pluie d’illusions perdues
Les amants ou ce qui y ressemble s’amusent à jouer à s’aimer
Deux visages se grimant de silence, de peur et de demi-vérité
Elle se veut la source au printemps des amours renouvelées.
Lui ne connait plus de saisons que l’illusion d’une conquête d’été.
Le froid a emporté sa foi
Eux ce n’est plus deux mais la solitude jusqu’au moindre gémissement de leur contre-chant cascadant des « miserere » striant les empreintes de l’âme
Elle, la chevelure en éventail, le corps modulé de désirs, devient navire, océan, à la fois captive et conquérante des gréements et de la vague
Lui, phallus vengeur, bourlingue en terre étrangère son seul geste d’intimité et reçoit l’orgasme femelle, tel hommage a sa virilité
Les mots d’amour dérivent, hoquètent et se taisent, naufragés du bégaiement de l’angoisse
Un amour se noie dans la jouissance devenue stérile et pleure son pareil attiré par le sifflement des mirages aux illusions submergées de sable
Elle sait qu’il va faire nuit dans l’aube impalpable ou le coït terminé, les corps se séparent à nouveau étrangers
Une note enclavée dans le tumulte des émotions contraires hoquète sa démesure dans le courant-d’air
Sur le lecteur de disque John Hendricks fait des vocalises
Elle croit entendre claquer le fouet aveugle du néant dans l’embouchure de leur luxure
Il ne reste plus à quai que le mâle fonceur, dérivant les replis d’un antre dévasté
C’est l’agonie d’un amour qui n’arrête pas de mourir
Elle, devenue femme de passage, plie le bagage de ses attentes muettes
Lui, tourne le dos, avec pour seul aveu, un pantalon accordéonant sa mollesse le long de deux cuisses musclées maquillées de la fragmentation d’une semence mort-née
Dans l’ombre, l’âme endolorie étreint l’inconstance du vent ou l’amour joue encore à se croire vivant
Sur la ville défigurée, la pleine lune pleure des larmes rougeoyant de son sang la source engorgée des vomissures de cet amour qui emporte avec lui jusqu’au cri de mon plaisir

© Marie-Alice Theard



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