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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 08:28

 

Le-don-de-soi.jpg

http://o2ladesmots.blogspot.fr/2010/04/le-don.html



Il y a quelque part un enfant seul au monde, 

Dont le regard perdu te demande d’oser, 

Toi, ce signe d’ailleurs qui court et vagabonde

Veut-il que son chemin puisse le sien croiser

Ami, ne tient qu’à toi de superbe alchimie, 

D’animer dans ses yeux qui te sont inconnus, 

L’assurance qu’il peut en tout début de vie, 

Croire en des jours meilleurs, plus décents et moins nus.

Qu’importe dans l’instant le futur grand Partage, 

C’est ici, maintenant, qu’un rien va le guérir, 

Façon de récuser qu’à la fleur de cet âge, 

Quelque fatalité le contraigne à mourir.

Cette fatalité, la réduit ton aumône, 

Ouvre la cage et vois, l’oiseau prend son envol, 

Un autre toi, conforme, et pas du tout un clone, 

Dont l’immédiat besoin a la forme d’un bol.

Il est en ton pouvoir, une grande puissance,
Ton superflu devient pour lui l’essentiel, 

Dans un fond de tiroir ? Son droit de renaissance 

Attend, que tu l’envoies où s’étiole son ciel.

Si par tel abandon de ce qui ne nous prive, 

Nous aiguisons nos sens et nous tendons la main,

Il devient que le cœur qui voit sur l’autre rive, 

S’y découvre étonné : il y voit son prochain…

© Claude Gauthier

2 avril 08





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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 10:02

 

danielle-gerard.jpg



Danielle GERARD « Passer par la nuit » Editions DRICOT- 2013- (60 pages)
Préface Véronique FLABAT-PIOT.
(Prix de l’édition Marcel DRICOT 2013, Grands prix de Poésie de la SPAF)

« La foule tient à nommer nuit, ce soleil qui résiste à son entendement. »
Michel Ange.

Et « Passer par la nuit », comme s’il s’agissait d’une source revitalisante !
Voici enfin de la poésie qui en honore le nom : c’est une étoile scintillante dans l’obscurité parfois affligeante de tant de pseudo-poèmes.
Avec ce nouveau recueil de Danielle Gerard, « Passer par la nuit » nous pénétrons dans l’irrationnel, l’intangible : la nuit devient un effroyable révélateur, un amplificateur silencieux des ondes diurnes.
Dans sa préface, Véronique Flabat-Piot parle de « C’est dans cet « ailleurs »…/… »
Ce bel ouvrage peaufiné de Danielle Gerard porte l’inquiétude de l’absence de la nuit, car, sans elle, que deviendront, le jour, la lumière ? Tout ne serait-il que pourpre ?

« A vouloir une belle nuit étoilée…/… »
« Tout devient pourpre ; »

L’homme est sous jacent, mais il apparaît souvent comme semeur de l’horreur, pourvoyeur du pire.
La poésie de Danielle Gerard soulève bien des questionnements humanistes et existentialistes. C’est une poésie à découvrir par stratifications, par couches d’humaines ou d’inhumaines géologies.
Nous plongeons dans des abîmes d’inconnu et d’incertitude. Nous sommes désemparés devant cet insondable grand mystère obscur.
Terrifiant et lucide constat : et si tout, soudain, disparaissait pour ne laisser place qu’aux ténèbres ?

« C’est toujours dans la peur
A deux pas de la mort. »

A grands cris et invectives, par prévention, Danielle Gerard semble bien vouloir nous dire : « Mais réveillez-vous ! » … et retrouvez votre mémoire de survie.
Le langage est rythmé, cadencé, pertinent, voire percutant.
Il stigmatise par sa volonté de vérité pénétrante.
Nous nous surprenons à rêver, le dos crucifié à la nature ; nous voudrions réveiller l’amour, nous espérons le voir resurgir de ses cendres, tel le Phœnix, mais invariablement le temps nous oppresse de son sourire narquois.
Le verbe est codé, non pas d’une manière hermétique, mais par une symbolique clairvoyance au travers de laquelle Danielle Gerard effleure les mondes parallèles, les décalages temporels. Entravée entre les jalons du temps et l’emprise de la nuit, notre poétesse prend la pose de la réflexion : sur la condition humaine, les remords, les déceptions, les désillusions.

Afin de mieux pouvoir nous imprégner des arcanes poético-symboliques de Danielle Gerard, il s’avère nécessaire de se laisser porter par les clés, les images. Surtout ne pas vouloir décrypter la forme, mais investir le fond, un peu comme on découvre progressivement la beauté d’un tableau abstrait.
Oui, surtout ne pas chercher de révélations dans la forme, mais investir et appréhender le fond !
La lumière nous éblouit, mais les ténèbres nous permettent de mieux discerner l’essentiel. La nuit nous situe dans l’indéfini, l’incertitude, l’entre deux.
Danielle Gerard plonge dans le silence de son pays noir, afin de mieux percevoir l’appel des âmes. Elle parcourt le livre de la nuit, tel un Livre d’Heures, feuillet par feuillet, en prenant le temps d’admirer les lettrines et enluminures, parfois même jusqu’à la nausée, face au silence céleste, aux racines sans « dieu », aux égarements injustifiés !
Mais la nuit devient quelque fois pesante, anxiogène, sème la confusion et jette le doute.

« Et fait éclore la rose
En pleine nuit ? »

Vite, que réapparaisse le jour !
La nuit peut se faire blessure, tout peut soudain s’effondrer, les liens anciens peuvent se rompre dans l’attente de l’aube.
Il nous faut voir ce passage de nuit comme une invitation au retour de la lumière.
Néanmoins, c’est dans l’intimité de la nuit qui passe avec son cortège de silence que Danielle Gerard relit ses carnets du cœur qui s’enflamme.
Nuit porteuse d’espoir et de désir de lumière, qui nous imprègne de sa vérité.

« Ma bouche a goûté à la passion
Mon corps à la volupté. »

Notre amie porte à la nuit une forme votive, qui la conduit jusqu’à l’embrasement, debout, les bras tendus et le regard planté dans les étoiles.

« N’avions-nous point chargé la nuit
De mille maux, de mille insomnies ? »

J’ai parfois cette impression en parcourant les textes de Danielle Gerard de lire du Saint Jean de la Croix - ou son contraire - et pourtant le tout en parfaite complémentarité harmonique !
Danielle Gerard se situe souvent dans l’entre deux, alternant du profane au sacre, un peu entre chien et loup.
Cependant, en finalité, la nuit cédera la place à la lumière, à la chaleur solaire, à l’état d’insouciance ou à la prise de conscience.

Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts & des Lettres.



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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 07:50

 

cheveux.jpg

http://blogopub.tv/sony+vaio+sensations



L’air frais du Nordet
Se fait sentir au petit matin
de fin août…
Les doigts du Vent
du Fleuve
frôlent mes cheveux
les emmêlent…
Quelle jouissance
que d’être encore là
à regarder l’Immensité
traverser les pierres
du Temps…
L’air vivifiant
pur, pénètre tout mon être
l’heure du départ
des adieux
des déchirements
arrive…
Je suis conscience
de n’être qu’une seconde
qu’un papillon blanc
qu’une éphéméride
dans l’espace-temps
et sa Source…
Je vis pleinement
ma seconde
ce peu de temps alloué
face à la Lumière
et mon cri intérieur
exulte l’instant…
Le Jour passe
impavide en ce lieu…
La plante sauvage
noctiflore attend
que le Soleil
se cache derrière
les montagnes
de la Rive-Sud
pour s’épanouir
à la nuit…
Offrande de sève
à la démesure
du Grand Fleuve
qui portera la vague haute
rageuse, originelle
dans peu de temps…
Mais je serai repartie
vers mes aires
dans mon antre
ou Il vivra encore
plus intensément
et me dira
les Mots Mystère
de l’écriture
ainsi les œuvres
à créer pour le poète…
Dans le Feu créateur
les saisons froides
passeront si vite
que je vais me retrouver
au Printemps
de l’autre côté
des Grandes Eaux
sur l’autre Rive
pour y embrasser
mes Amis
et revenir le cœur
rempli d’Amour
à raconter
…à mon Fleuve…


© Ode
Anse St-Pierre, 25 août 2010



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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 07:59

 

Mains_Beati.jpg

http://www.ssccjm.org/spiritualite/beatitudes/heureuxlespauvres.html



Maudit soit le seuil de pauvreté
Celui où le chômage t’a condamné !
Tu seras un paria, mon frère
Toujours rejeté sur cette terre !

Qu’ont-ils à faire de toi, les bien-portants
Tous ceux qui ne voient qu’argent comptant ?
Au mieux, tu seras à leurs yeux un misérable
Juste bon à illustrer leurs plus cruelles fables !

N’attends rien venant de ces cœurs morts
Ils ne sont plus qu’ossements blanchis
Incapables de voir combien ils sont retors
Avec leurs âmes salpêtres et avachies…

Qu’il est horrible de devoir mendier
Dans la rue ou près de ce qui reste de proches
Qu’importe si tu es souvent méprisé
Si ton âme demeure une roche !

Je sais combien coulent tes larmes
Si tu n’as qu’un quignon de pain
Combien ton ventre sonne l’alarme
Dévoré par de cruelles faims…

Je sais l’angoisse qui te taraude
De perdre ton pauvre abri
Il est ta seule émeraude
Qui t’évite d’être cloué au pilori

Mais toi, mon compagnon, tu as mon estime
Tu n’es pas coupable, juste victime…
Cache cette injuste honte qui te torture
Poursuis encore tes modestes rêves de futur

Tu es plus digne que ceux qui te jugent
Ils seront emportés par le déluge
Par ce Dieu que l’on dit d’Amour
Et sinon, par l’Histoire, toujours !

© Jean Dornac
Lyon, le 1er novembre 2013



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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 08:41

 

les-yeux.jpg

© Yvanel



Où se trouvent les yeux
qui portent mon visage
promis à l’arc en ciel
silencieux de mon sang ?

Grain après grain
j'invente une silhouette
inexplicable et suspendue
au rêve qui la berce…

Gracieuse et recueillie
elle touche le silence
de ses gestes si vrais
qu’on voit soudain
glisser sa longue chevelure…
… mais l’heure brûle
et jette le désordre
sur la promesse
d’une existence
qui se cache
et qui peut-être
n’existe même pas !...

© Victor Varjac
Antibes, 30 octobre 2000


Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS



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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 08:26

 

enfant-lune.jpg

http://www.en-conseil.com/personnel/enfant



Pour l’enfant ignorante et rieuse,
Une lune d’opale est une âme moqueuse.
Petite infante fragile et ingénue,
La lune si douce n’est plus reine des nues.
A toi la fille galante connue,
La lune si rousse est reine des rues.
Pour l’enfant innocente et joyeuse,
Une lune si froide est une âme envieuse.
Un sourire, quelques promesses, elle s’est vendue.
Te voilà jeune catin aux pieds nus,
Courtisane nocturne belle et sans vertu.
Et la lune si cruelle est ta reine déchue.
Pour l’enfant insouciante et heureuse,
Une lune si pâle est une âme trompeuse.

© Béatrice Pailler



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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 08:24

 

peintre-1967.jpg

@ Pablo Picasso



Quand tu repeins ma nuit, je m’éloigne de moi
Pour mieux saisir la couleur que tu as élue
Au bout du pinceau d’or qui chante entre tes doigts,
Mais tel est pris qui croyait prendre et, chaque fois,
C’est moi le grand perdant, car, dans mon cœur en crue,
L’émoi est si profond que je me perds de vue.

© Michel Duprez



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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:11

 

feminite.jpg

http://www.beatricebissara.com/sculpteur/fr/sculpture/eveil-d-une-feminite.html



Laisse-moi
ô laisse-moi ta beauté parfaire
du fruit de ton émoi
t’en prie laisse-moi faire
que ta féminité
soit fille de ton ventre enfin revisité

© Claude Gauthier



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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:50

 

oiseaux.jpg

« L’arbre aux oiseaux » de Jan Van Kassel ©



Aux rythmes des vagues lascives
Dans les brumes de Toubab Dialaw, (*)
Sur le mur des litanies
Sous les stèles du ciel,
Se gravent les mystères
Des esprits en prière,
Rependant leurs bienfaits
Sous les reflets miroitant
De la voûte étoilée,
Et sur les branches laiteuses
De l’arbre aux oiseaux.

© Michel Bénard.


(*) village sénégalais situé sur la côte Ouest.



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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 08:31

 

gamins.jpg

http://www.excessif.com/cinema/actu-cinema/



Tu te souviens de nos rires d'étoiles
lorsque nous étions enfants

Tu te souviens des mystères que nous inventions
de notre imaginaire débordant

Tu te souviens de nos premières amours
nous avions dix ans

Tu te souviens des premières ruptures
marquées au fer rouge de notre mémoire

Tu te souviens de nos premières créations
bercées de promesses futures

Tu te souviens comme nous avons été heureux
fruits mûrs dans notre verger

Tu te souviens du jour
où nous nous sommes perdus

Il n'en reste plus que murmures
et des toiles au mur

© Ode
Joliette, ce 29 Janvier 2010



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