4 mars 2014
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08:07
http://tpe-avions-et-oiseaux.e-monsite.com/pages/les-oiseaux.html
Ailes d’acier, ailes de plumes,
As-tu choisi ton camp ?
Celui du spectateur inerte
Ou celui du témoin zélé ?
Celui qui laisse aller les choses,
Ou celui qui les intercepte ?
Dans l’acier il y a l’impact,
Le choc, la dure loi des bombes.
Dans la plume il y a l’espace
Avec l’oiseau et l’écriture.
Tu as le choix,
Décide-toi
Entre les chutes
Et les envols.
© Luce Péclard
Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier
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Luce Péclard
3 mars 2014
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08:11
http://triptojapan.canalblog.com/archives/2009/03/10/12902426.html
Miroir blessé
Derrière la tête
Le soleil a froid entre les jambes
Comme un chien délabré
Insolent de rage
Combien de temps nous reste-t-il
Pour que des rumeurs
Prennent la forme des manifestants ?
L’odeur des troubles
Contre le vide des nuées
La douleur de la mer
Assassine le littoral
Ses côtes flottantes
Sur le rivage
Un matin bleu
Nos mains s’échangent
Carnet de voyage
Dis-moi ta route
Ton rêve profond
Sans retour
Je suis fanatique de tes lèvres
Au bruit des camionnettes
Rapportant la musique douce
De nos étreintes
© Yves Romel Toussaint
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Yves Romel Toussaint
2 mars 2014
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08:56
© Jules Joseph Lefebvre
Pandore, ô Pandore, pourquoi tant de curiosité ?
Ta main, ta jolie main les as tous libérés.
Voilà que s’abat sur l’homme de terribles maux.
Mornes compagnons qui l’épuisent, le mènent au tombeau.
Vois comme ils paradent dans leurs plus beaux atours,
Terne plumage d’un sombre vautour.
Fait de misère, pour blesser et humilier nos frères.
D’indifférence, celle qui ferme nos yeux à la souffrance.
De colère, ce venin acide qui ronge nos vies solitaires.
Et d’ignorance, où germe la peur source d’intolérance.
Depuis ce jour la Mort moissonne, la Mort récolte,
Immuable ne tolère aucune révolte.
Patiente, elle attend qu’Atropos scelle les destins,
Pour s’inviter royale à l’ultime festin.
Pandore, ô, Pandore pourquoi tant d’insouciance ?
Ta main, ta jolie main ne retient que l’espérance.
© Béatrice Pailler
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Béatrice Pailler
1 mars 2014
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09:31
Quand le passé s'affronte au présent
Bouquet séché - Vasiliy Kovalenko. ©
Dans le jardin de notre vie
On trouve des lieux de silence ;
Broussailles sur nos utopies,
Devenues friches de l'absence.
Passant ne t'y arrête pas...
Les vieux sarments seront tranchés,
Ne reviens jamais sur tes pas,
Tu trouverais des fleurs sèchées.
Rangeons bien tous nos souvenirs,
Nos rêves, nos fantasmes, nos chimères,
Rêves d'enfant, projets d'avenir
Et tout un passé éphémère.
Le printemps efface l'hiver,
Le passé nous barre l'avenir.
Notre présent n'est plus hier,
Refermons l'herbier des souvenirs.
A la lumière des aurores,
Le temps passé des crépuscules
Importe peu, on vit encore
Le temps présent en majuscules.
La vie est là chaque matin
Après les oublis de la nuit.
Chaque jour combat l'incertain
Au-delà du temps qui s'enfuit.
Flore et faune, tous les vivants
Font face à tout ce qu'ils rencontrent,
Malgré les brouillards et les vents
Leur vie est course contre la montre.
Ne cherche pas pourquoi, comment,
La raison et le sens des choses,
Suis la nature, vas de l'avant
Et tu vivras comme les roses.
Carpe Diem !
Pierfetz ©
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/III-1Nostalgie.htm
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Pierfetz
28 février 2014
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08:46
http://netia59a.ac-lille.fr/jmace.mat.hz/spip.php?article106
A 8hO5, Jean s’assit dans le salon,
sortit son yaourt O%, ses céréales au blé,
sa confiture maison, son thé Earl Grey,
à 8h35, il plia sa serviette dans son rond.
Le R.E.R. de 8h45 était pour lui,
il entra, déplia Les Echos, lorgna le CAC 4O,
pesta sur sa baisse, rumina une vente,
à 8h55, Le R.E.R, c’était fini..
A 9hI5, il ouvrit son ordinateur,
la bête lumineuse ronronna tout le jour,
vers I5h, il osa dériver vers l’amour,
Internet puis le glou-glou de l’économiseur.
Le soir, au retour du R.E.R de 6h et quart,
sur la toile cirée, un petit mot,
salut, bon vent, je me tire avec Jojo,
bon vent, il y a des yaourts dans le placard.
© Claire Prendki
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Claire Prendkis
27 février 2014
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08:51
(près de la stèle de 24 fusillés à Mende-Lozère)
Le monument des Maquisards au pied du col de la Tourette
……la joie a pour symbole une plante brisée – Musset
Quand soudaine en sa fuite une sente s’esquive,
Après avoir quitté du grand chemin, la rive,
M’invite à l’aller suivre au fil de ses transports,
A partager complice et ravi, ses accords…
Vais-je me rendre sourd, aux accents de l’aubade,
Différer le plaisir d’aller en escapade ?
Que la route aille à Rome – et laquelle n’y court –
L’agreste et vif appel m’attire en son séjour,
Tous les charmes aidant de la pleine nature…
Tout parle de bonheur et de bonheur augure.
L’air s’invente un bouquet des parfums de cent fleurs
Et les branches d’argent en mêlent les langueurs,
Mon âme, rare instant, que l’accueil réconforte,
Se livre à quelque ivresse et savoureuse et forte :
Celle de découvrir du destin, les rappels,
Mêlés au charme flou d’insondables pastels.
Car si le ciel m’assiste et veille en la ramure,
M’envoûte un ruisseau, m’enchante son murmure,
Moussus, des arbres blancs, hôtes sans vanité,
Me parlent au présent d’un temps d’éternité,
Dans ce séjour sans fard comme un pèlerinage.
C’est l’ineffable tour qui consent au partage
De l’Univers entier, au cœur de ce val bleu.
Je frémis de candeur – en tairai-je l’aveu –
Mais c’est au souvenir, de ce matin sans leurre,
D’un mois de Mai qui sut, comptant leur ultime heure,
Donner à des enfants, en passe de mourir,
Ce théâtre de joie où chacun dut finir.
Dans le sous-bois sacré, plein du bonheur de vivre,
Perfide, une agonie et dont le fiel enivre,
Va les faucher ici. Un seul cri : " liberté " !
Des armes ont vomi. Leurs corps ont culbuté.
La terre a bu sans soif, dans l’incertain aurore,
Des fusillés le sang, dont la voix parle encore.. !
Passant ! Retiens ton pas et veuille retenir
D’un martyre passé ce qu’il voulut t’offrir :
Et s’il n’est point heureux que jamais quelqu’un meure,
Que soit permis au moins qu’un autre y songe et pleure…
Leurs tombeaux en s’ouvrant ont payé de leur nuit,
Ta liberté de voir les matins d’aujourd’hui.
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
26 février 2014
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08:48
http://starbook-avy.blogspot.fr/2012/08/article-65-fleurs-1-bonjour-amis.html
Enivrantes extases suspendues
A d’hypothétiques caresses,
Jeux sacrificiels.
Dans l’intimité de la nuit tropicale,
Embraser les signes de la vie,
Se consumer aux rites séculiers,
Virevolter aux rythmes de danses folles
Pour un corps à corps annoncé,
Jusqu’au contrepoint
En noir et blanc
D’une charnelle fusion.
En boire le sang
Et oindre les scarifications
De l’envoutement,
Sous le regard étonné
Des grands corbeaux à col blanc.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
25 février 2014
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08:14
http://mickfinch.blogspot.com/2007/08/vanishing-point-point-de-fuite.html
À l'infini du point de fuite
il y a la plage,
les galets de l'enfance
Itinéraire des grands oiseaux
À l'infini du point de fuite
il y a toi le mystère
perdu dans le magma
du chaos primitif
À l'infini du point de fuite
il y a l'initiation
Grandeur de la Connaissance
et des secrets révélés
© Ode
Joliette, le 26 janvier 2010
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Ode
24 février 2014
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08:34
http://www.artezia.net/sante/alzheimer/alzheimer.htm
Lorsque le corps s’étiole
Ici, comme dans une tempête
Là, au goutte-à-goutte
Que devient la vie
Sinon une gare d’attente
Pour un train toujours bondé
Où personne n’a vraiment
Envie de monter
Lorsque l’esprit s’en va
Dans une fulgurance
Ou petit à petit
Demeure-t-il encore
Un quelconque sens
A vivre et à souffrir
Même en plein jour
Tout est ténèbres
Mais ni dieu ni diable
Ne peuvent rien
Contre l’amour et l’amitié
Tant que je serai aimé
Tant qu’un regard
Allumera la flamme
Fera vibrer mon âme
Je serai vivant
Tant que je pourrais
Donner l’Amour
A semer avec le vent
Dans le champ des âmes
Même malade et isolé
La vie sera mon amie
Et mes mots
Amour et Beauté
© Jean Dornac
Paris, le 19 novembre 2010
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des droits
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Jean Dornac
23 février 2014
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09:15
© Jean-Louis Forain
N'étant pas malhonnête, tu suis les règles de la fête.
Amateur de bonne chair,
Tu en fais provision pour tes soirées d'hiver.
Demain, tu te tairas ou parleras de ces femmes-là
au subjonctif imparfait.
Nul n'en pâti, le théâtre est complet.
Quant à moi sur mon parapet,
de tes amours, je ne comprends point les faits.
Si ta réputation perdure
dans le quartier des arlequins,
tu restes sous la lanterne, gueule ouverte sur ta faim.
Quelle misère pour une putain,
de toi, qui se souvient.
Dieu seul accorde miséricorde aux catins.
© Marie Alice Théard
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Marie Alice Theard