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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 08:45

 

Wagnersmaidens.jpg

© H.A. Guerber



Nervuré, veiné de mauve violacé,
Un ciel de Golgotha oppresse la nue violentée.
Je veux, la liqueur d’ambre d’un crépuscule sur le Rhin,
Les forêts bleues au silence d’airain.
Partir sans retour sur la route secrète,
Vers ce bel inconnu, où parcelle infime à l’unisson du monde,
Je veux, perdre mon souffle au creux de l’onde.
M’user le corps, âme nue, poches vides partir vagabond et poète.
Sous le ciel qui gronde vivre l’orage, la nue en feu,
Et assouvir ma rage aux larmes des cieux.

© Pailler Béatrice



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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 07:59

 

lynablue135254110213_gros.jpg

http://lynablue.vefblog.net/6.html



Qu’il fait bon vivre en toi, ma source vive,
Me jeter en toi, moi pourtant le fleuve,
Et toi pourtant la source où je m’abreuve
Sans jamais comprendre ce qu’il m’arrive !

Oh, qu’il est doux de se sentir chez soi,
De retrouver tout ce que l’on désire,
D’être tantôt nageur, tantôt navire,
Sur ce filet d’eau entre toi et moi !

Qu’il me manque et me manque, en cet instant
Où je t’écris sans pouvoir te toucher,
Le lieu secret où j’irai sans danger
Narguer la mort sous des airs innocents !

Qu’il me tarde d’entendre de nouveau
L’appel frétillant de ta voix lascive
Quand, redevenu fleuve à la dérive,
Je meurs d’amour, emporté par les eaux !

© Michel Duprez



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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 08:22

 

(contre-chant)

CreditMunicipalCamera4726b

http://www.tanbou.com/2012



De tous les horizons, sur terre,
Maints vents disent un magistère,
Autans d’ailleurs, forts en décrets,
Vont-ils enfin de leurs secrets,
En briser l’ampoule indocile ?
Vœux éternels sans codicille,
Nous drapant les points cardinaux,
Sous l’œil glacé d’aigles royaux,
Fatras de règles et d’ukases,
En leurs imperturbables phrases,
C’est pour bientôt, demain, c’est sûr,
La liberté sur fond d’azur…
Jusque à quand la race humaine
Orpheline de cette aubaine,
Installera tel piédestal
Taillé dans le plus pur cristal,
Pour un fantôme de comptine
Dont la conclusion patine…
La liberté, mais de quel droit ?
Bel esprit à ce point étroit,
Bardé dans son trop d’exigence,
Rejetant la moindre allégeance,
Tient à ce que tout lui soit dû :
Corde certaine pour pendu.
Cesse donc d’agiter ta cendre,
Avec tes peurs d’y redescendre,
Puisque ton père est le néant,
L’imite et sois moins fainéant !
La liberté ? Ça se mérite,
Revendiquer, le pâle rite,
Tant que tu ne comprendras pas,
Le peu de prix de tes abats !
Avant de vouloir qu’elle tombe,
Dans ton berceau, c’est à la tombe
Faisant mine de t’embrasser,
Qu’elle vient de débarrasser,

Le sol de tes impertinences,
Couche après couche tes offenses,
Alors qu’être libre s’apprend,
Qui ne le croit lors, se méprend.
Qu’il aille visiter l’Histoire,
Du haut de son sot promontoire,
Et se refasse le bilan,
De tous ceux qui d’un seul élan,
Prétendaient le monde refaire,
Rien n’a changé de cette affaire !
Il s’imagine l’aigrefin,
Qu’il y a droit chaque matin,
Quand la liberté qu’il évoque
Traîne avec elle une équivoque :
Plutôt salaire et moins octroi,
Surtout devoirs, bien avant droit.
Si donc tu en attends l’aurore,
Sois moins la chétive pécore,
Laquelle aux jours des nécromants,
N’ont jamais été ses amants.
Trêve de rêves, de foutaises,
De tes antichambres niaises,
Pour être libre il faut, petit,
Lâcher son os… lâche on t’a dit… !

© Claude Gauthier
5 août 07



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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 08:55

 

noir-et-blanc.jpg

http://www.atoute.org/n/forum/printthread.php?t=100917&page=62&pp=30



L’incertitude d’un noir
Se révèle par une simple
Touche de blanches nuances.
Silencieuses fragmentations,
Secrètes calligraphies,
  Vagues caresses lumineuses
Où s’écoule l’oubli,
Sur le fleuve du temps.
Abyssal et insondable
Un reflet en transparence
Se met dans l’attente
De l’apparition naissante
D’une lumière nouvelle.

© Michel Bénard.



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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 07:52

 

vol.jpg

http://guesswhoandwhere.typepad.fr/guessw/nature_et_dcouvertes



D'octobre à mai
le temps passera
comme vol d'oiseaux

Ma vie à bout de souffle
tombe dans l'abîme
de vos bras aimés
Elle tombe à bout de semence
dans vos aime-greniers

Larguez vos amarres
au cœur de mon âme
avant que le temps
ne me prenne entière
que les voiles embarquent le ciel
Que le quai de mon amour
ne soit enfoui
sous le sable de la plage

© Ode
Joliette, le 26 janvier 2010



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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 07:58

 

femmes-plurielles.jpg

http://www.aboneobio.com/



                                                                Pour toutes les femmes ;
                                                                 celles d’aujourd’hui, d’hier et de demain...


Femmes brisées, salies, abîmées par les hommes
Femmes objets de plaisir, pauvres bêtes de somme
Femmes incomprises, esclave des sadiques
Femmes vite accusées de n’être qu’impudiques...

Ô femmes, pourrez-vous pardonner à ces hommes
De n’avoir pas compris la splendeur de votre essence ?
De n’avoir pas compris votre beauté en somme ?
De n’avoir pas compris qu’eux ne sont que nuisance ?

Sous le rude symbole du pouvoir de nos pères
Ils ont fermé vos bouches et vous ont mutilées !
Vous n’êtes que denrées, à vil prix ou très cher
Ne respectant en rien votre féminité.

Pour la joie des inconscients, rigolards en goguette
Ils méprisent vos cœurs, vous tuent en esclavage ;
De votre nudité, ils font leurs amusettes
Faisant de votre vie un crapuleux breuvage.

De grâces revêtues, d’innocence absolue
La vie, vous la donnez, par l’amour en partage ;
Les brutes vous la volent, par mœurs dissolues ;
Ils ne respectent rien au nom de leurs mirages...

Mais il est des femmes, de belles révoltées
Qui, croyant résister, ne songeant qu’à singer
Les brutes détestées, ne vivent que de haine.
S’imaginant libres, elles ne forgent que leurs chaînes...

La femme qui ressemble à l’homme n’est rien qu’ombre ;
Elle n’est ni l’un ni l’autre ; au mieux, elle est sottise...
Elle se blesse, n’aime pas la vie et puis sombre...
Briser ce que l’on est, n’est jamais que bêtise...

Femmes ! Ne vendez pas votre âme et sa noblesse
Ni par amour du corps ni par votre travail !
Ni par complexe ni par faiblesse !
Soyez ce que vous êtes ; c’est là votre bataille !

Femmes, si vous saviez, comme le monde espère ;
Combien grande est sa soif de l’intuition des mères !
Sans vous, rien n’existe ; rien, ni vie ni beauté !
Sans la féminité, rien ne sera sauvé...

© Jean Dornac



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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 08:31

 

pleine-lune-orange-et-jaune-et-son-arbre-en-ombre-chinoise-.jpg

http://et-si-on-changeait-le-monde.blogspot.fr/2012/11/sous-la-meme-lune-50-metres-de-la.html



Surprise en flagrant délit de bonheur, campe à ma fenêtre la pleine lune des amours de saison et de joies interdites

Et je voyage avec toi dans le champ périlleux des rites de passage de nos croissants de nuit

Là où les brassées d’étoiles font la cour aux inconstances et aux envies.

Muette de tout questionnement, je file le cerf-volant de luxure dans l’espace de tes convoitises d’amant

Tarde l’heure pour que s’accomplissent tes vœux

Tu murmures ces choses osées dont la hardiesse fait monter le cramoisi de mes pieds á mes joues enflammées

Ivre de tes caresses vagabondes, je tangue en porte-voix de tes mers houleuses habitées par mes îles sources de passions et de démesures

Dessinant les instants filant la trame des souvenirs heureux pour que naissent les heures d’éternité

Tes hasards nous font voyager dans le voisinage des grands soleils où un moment banal s’habille des confettis de félicité

© Marie Alice Théard



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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 08:23

 

steppe.jpg

http://sharkfisher.blogspot.fr/2010_09_01_archive.html



Mon avenir est une plaine grise
sur laquelle errent tristes béquilles
pas perdus sous l'ancienne charmille,
plaine balayée par la bise.

Mon avenir est une plaine rouge
le soleil y écrase les coquelicots
et le sang pur des étourneaux
se fige quand le fusil se bouge

Mon avenir est une plaine verte
ses blés en herbe fleuriront
et ses fruits gorgés nourriront
et les femmes et les hommes et les bêtes

© Claire Prendkis



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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 08:09

 

regrets.jpg

Infographie © Thierry Deschamps



Ah ! Si j'avais vingt ans de moins,
Si, j'avais su dompter le temps !
Je ne te verrais pas de si loin,
Je voudrais être ton prince charmant.

Je voudrais être ton amant.
Me fondre tout au fond de tes yeux,
Dans ce regard si envoûtant
Que nul soleil n'est plus radieux !

Je savourerais ton sourire,
Enivrant à en perdre la tête,
Invite au plus beau des délires,
Celui que l'on fait, tête-à-tête.

Le temps s'arrêterait alors,
Et nos deux corps s'enflammant,
Nous partagerions ce trésor,
Qu'est l'Amour qui défie le temps !

Nos lèvres se rencontreraient,
Nos âmes ensembles danseraient,
Et dans un merveilleux Ballet,
Nos deux corps enfin fusionneraient.

~~*~~

© Thierry Deschamps


http://www.desir.le-spleen-de-zarathoustra.fr/regrets.html



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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 08:17

 

RTEmagicC_10866_JeanbaptisteM-Flickr_CC_by_2.0_txdam30391_9.jpg

© Jeanbaptiste M-Flickr



Est-ce vraiment pour vous
Que j’ai pleuré,
D’un non-dit, d’un silence,
D’un trait deviné
Aigü comme une lance.
Est-ce bien en vous
Que je lisais des fulgurances
Et des mots de lumière.
Votre jeu éveillait mon âme
A une autre conscience…
Mais nulle flamme ne dure
Qui n’a point de sarments.
Mon amour s’endort en pleurant
Sur le visage de la terre,
Et avec lui s’éteint
Une soif d’étoiles.

© Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.



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  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
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