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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 07:20

 

metier.jpg

http://www.tourcoing.fr/patrimoine/laine_et_moutons/metier.htm



En changeant mon regard sur l’autre,
Je lui donne la chance
D’un nouveau devenir.

Nous pouvons croître ensemble.

Plus de chiens de faïence
Aux yeux pétrifiés.

Tant de liens ourdis
Le long des fils tendus,
Mais que d’étoffe inachevée
Si nos doigts lâchent la navette !

La broderie attend
Nos tissages de haute lisse.

Nous nous en ferons une étole,
Une chasuble de louange,
Une ample robe sans couture.

© Luce Péclard

Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier



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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 07:37

 

QUITO--276-.jpg

© Guayasamin



Et cent autres mille ans
à voir mon fils affalé sur son lit d'hôpital
Sans pouvoir dire
Sans pouvoir faire
Endormi
Par l’exubérance de médication
Nécessaire au douze heures d'opération....

Cent mille ans à attendre que....

Le génie de l'Humain est de se battre
De refuser l'inévitable

On aura beau dire
la grandeur de l'homme est dans cette capacité de dire NON..
Et de tirer de la vie la force de le dire...

Cent mille autres années on passé
Et aussi étrange que cela puisse paraître
Malgré les marées et les typhons
Malgré la tempête
L'orage
Et les grands frissons de la terre
L’homme est encore là
Balbutiant avec de plus en plus de véhémence
Son rêve de bonheur et d'éternité...

J’ai attendu des heures avant qu'il puisse se réveiller
Veillant sur les larmes de sa mère
Qui affaissé dans la douleur ne savait plus...
Mais peu importe
Déjà à mes yeux les hommes avaient marqué un pas de plus

Ils avaient creusé sa tête pour en extraire....
Et il était en vie et encore parmi nous....

...

Et il dormait là devant moi
Fort plus fort que les voûtes de tous les temples
Plus fort que tous les piliers du monde
Explicitant à lui seul
Toute l’effrayante volonté des hommes
SURVIVRE
Survivre jusqu'en l'éternité......

J’ai pleuré moi aussi
Au bras de sa mère
Moi aussi...
J’ai souffert avec et pour lui
Comme on imagine que souffrent tous nos enfants...
Comme toutes les mères du monde
Comme tous les pères....
Comme tous les hommes

Et j'ai semé cette douleur au milieu du silence
Qu’elle serve de terreaux
De minière qu'elle rejoigne cette masse immense
Inextricable de douleur qui nous fait tous dire NON
Qui tous nous fait dire Non

Plus jamais de souffrance !
Plus jamais de douleur !
Plus jamais de mort !
Plus jamais d'inhumanité...
Car qu'on le veuille ou pas
Nous sommes les enfants de la douleur.....

QUE NOS ENFANT NE LE SOIT PLUS !

© YVES DROLET
lundi 5 août 2013



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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 07:28

 

Plumier.jpg

http://setif.forumactif.info/t8088-qu-est-ce-que-c-est



Pauvre petit poème
au regard étonné
surpris tel un crabe minuscule
à marée basse du rêve
sous une feuille grise…

Déjà la croissance du temps
pénètre la chair tendre
de tes mots échappés
d’une bouteille d’encre…

L’espérance est une grande fièvre
une voix étincelante
capable de reprendre
à l’espace même
sa première pensée !
… mais au-delà
de cette illusion
Où le mensonge s’accouple
aux douces lâchetés
demeure le grand fouillis
des sortilèges et des symboles…

Alors que peux-tu balbutier
toi l’humble page noircie
qui n’a pas encore entendu
battre le cœur d’un homme ?

« Poème de ce monde
j’accomplis tes désirs
et tes souhaits les plus fous
car ne suis l’âme et le sang
de ta métamorphose ! »

© Victor Varjac
Antibes, décembre 1998


Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume




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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 08:05

 

grand-fleuve.jpg

PORT-JOLI COUCHANT



"C'est le plus bel endroit du monde"
M'a confié ma mie cet été.
A son embouchure se confondent
Terre et mer par vents écrêtés.

Port-Joli, bonheur à crier,
Port d'oubli de tous les soucis.
Ne plus rien penser et prier,
Aller au ciel en raccourci !

Ainsi Joliette est bien venue,
"Tricoter avec les nuages"
Goûter la pluie sur sa peau nue,
Rire au soleil après l'orage.

Elle a baillé tôt aux aurores.
Les jours ont coulé comme sable.
Le crépuscule tardait encore,
L'été paraissait immuable.

Sur les rives du Saint-Laurent,
Je suis revenu cet hiver,
Accrocher à son firmament
Les espoirs de tout l'Univers.

L'horizon était flamboyant,
Mais le vent froid et les nuages
Cachaient les disques du couchant.
Mes amours avaient pris de l'âge !

Auprès de l'âtre je suis rentré,
Un dernier regard au dehors,
Soleil et lune étaient cachés,
Le Saint-Laurent coulait encore
Vers une mer d'éternité ...

Pierfetz ©


http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/III-4Legrandfleuve.htm



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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 07:15

 

8eaebc56.jpg

http://lusile17.centerblog.net/41956-le-regard-un-enfant?ii=1



Et si l’avenir ne se lisait pas dans les mains,
Si tout ce que l’on nous a raconté était faux,
Si la vérité, la seule, avait tout simplement
Choisi de s’imprimer dans les yeux et qu’au fond
Il suffirait de se regarder pour tout savoir ?
S’il suffisait de savoir cela pour être sûrs,
Pour enterrer d’un seul coup toutes nos peurs d’enfants,
Repeindre une ombre au tableau de ce qui n’est qu’un mur,
Un tout petit mur de rien du tout, mais qui prévaut,
Même après avoir passé l’âge dit « de raison »,
Sur nos pensées, nos envies les plus ferventes qui soient.
Ah, si les yeux étaient réellement ce grimoire,
Ce livre grand ouvert où, pour calmer notre faim
De tendresse et de désir jusqu’à la fin des temps,
Nous irions tous nous noyer au comble de la joie !
Non, mais tu rêves là, réfléchis : si c’était vrai,
L’amour serait en fleur dans presque tous les regards,
Il n’y aurait plus qu’à en cueillir un au hasard,
Plus qu’à espérer pour qu’il ne se fane jamais.
Tu t’es trompé, poète, et te tromperas encore
Quand renaîtra en toi l’enfant que tu croyais mort,
L’enfant fou qui s’amuse à semer la zizanie
Dans ce grand laboratoire où s’invente la vie.

© Michel Duprez



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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 07:14

 

magritte-femme.jpg

© René Magritte



te souviens-tu quand ta parole
tenait en bride mes chevaux
sous le galop desquels la terre
nous préparait un ouragan
tu les tenais à l’encolure
leur bride arquée entre les dents
puis ayant franchi bien des plaines
et parmi elles ta vallée
remonté les plus raides pentes
tu déployas cette voilure
qui prit ma chair et l’emporta
où se préparent les tempêtes
et j’y volai battant leurs pluies
pour revenir dessus ta tête
et ruisselante te combler
comme je fus
te souviens-tu…

© Claude Gauthier
27 juillet 07



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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 07:30

 

andalousie.jpg

http://fr.123rf.com/photo_15172487_torcal-de-antequera-andalousie-espagne.html



Une voix profonde et fascinante
Monte des terres chaudes d’Espagne,
Décroche les larmes
Aux yeux arides des Saints,
Résonne sur les vitraux.
Une voix qui comme une banderille
Se plante au milieu du garrot.
Une voix qui décline
Les degrés de la destinée
Et transforme en poussière
Les statues de sel et de pierre.
Une voix comme une muleta
Rouge vif au centre de l’arène,
Et le sang d’une grenade
Sur celui du cœur du Christ.
Une voix qui déchire le ciel
Monte des terres chaudes d’Espagne,
Comme l’écho des poèmes
De Garcia Lorca et de Machado.

© Michel Bénard.



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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 07:20

 

flammes.jpg

http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2010/08/23/delphine-romane-elsa-partie-31.html



La mort, ce silence
La mort d’un corps, de l’aimé
La mort d’une mère, fin des souffrances
La mort, celle qui vient s’abandonner

Mille morts que l’absence
Mourir à petit feu d’espérance
Morts vivants en quête d’une ombre
Victimes des replis du nombre

Mort à la nuit dans le sommeil profond
Mort à la vie, mort de l’amputation de l’âme
Mort non désirée, celle quel l’on ne peut que subir
Mutisme imposé où le malheur se pâme

Mourir à la fleur
Mourir au bonheur
Mourir mille fois
Pour renaître à des lieux meilleurs

Mille fois, mourir

© Ode
18 juin 2003



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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 07:15

 

onde.jpg

http://andenne.skynetblogs.be/archive/2010/08/23/des-ronds-dans-l-eau.html



Si l’Amour était onde
Se propageant
De cercle en cercle
Après qu’un dieu
Ait jeté une larme
Dans la mer originelle ?

D’écho en écho
L’onde se propagerait
Gagnant tout l’univers
Touchant, peu à peu
L’ensemble du vivant
Au plus intime de l’être

Ô onde douce et claire
Deviens au fil des temps
Vague déferlante
Qui emporte tout
Eradique la haine
Et la mort des âmes !

Que les larmes d’étoiles
Se joignent aux divinités
Pour qu’enfin disparaisse
L’antique malédiction
Du chaos universel
Et de la loi du plus fort

Que par l’onde d’Amour
Des fleuves de tendresse
Submergent les âmes
De tout ce qui vit et souffre
Que vienne enfin
L’âge de l’harmonie

© Jean Dornac
Paris, le 23 novembre 2010



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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 08:18

 

amant-ferrrero.jpg

http://sculpturebeatriceferrero.blogspot.fr/2011/02/le-lit-des-amants.html



Une brise légère au coude de la rue s’accorde le loisir d’emprunter les ruelles embaumées de mélasse et de sucre de ma mémoire
Pareils á des épaves arrivées lá par hasard dans le vagabondage des pas de mon chemin de vie
S’y attardent les ajouts et les repentirs
Les énigmes et les mystères en route pour le sfumato de l’oubli
Il n’y a ni vainqueurs ni vaincus au fil des rencontres flirtant avec mes souvenirs
Tout ce qui était essentiel à mes yeux de vingt ans devient futilité
Se voile la densité de mes vertiges amoureux et de mes débordements accomplis

Dans le cimetière de mes bonnes intentions
Se module le chapelet ininterrompu des erreurs commises et des trains ratés
S’égrainent les idylles avortées et les passions inassouvies
Sous l’ombrelle des reniements et des recommencements
Se rassemblent les critiques incisives les silences complices
L’affection complaisante les notes discordantes et les amours absentes
S’y côtoient les amitiés fanées et les souffrances infligées par les rêves indéchiffrables
Échoués sur les rives de mes ajouts de bonheur inépuisable
Tous ces tumultes prennent le chemin de l’ardoise exposée sur la passerelle des vents souffleurs de mes extravagances et de mes obsessions

Mes fantaisies contraires se vouent à mes promesses d’été et leurs priorités
L’énergie source de mon éternité se trouve mêlée á l’instant où demain se conjugue dans la fourgue du présent
S’enflammant à l’incandescence du sentiment d’urgence du nouvel amant
Age d’or poussière d’argent de mes jours où tout se métisse dans l’air de l’amour
Toujours téméraire hardie éprise de liberté et de renaissance, je chante la joie de ressourcer mon âme dans l’ondoiement d’un regard

© MARIE ALICE THEARD
(août 2013)



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