2 janvier 2013
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© François Boucher - Hercule et Omphale
La forêt est si dense
Que les chemins serpentaires
Se coulent sous les feuillages
Et des berceaux de lumière
Ont fait leurs nids dans les ronciers.
Le tremble des acacias
Veillera sur nos étreintes blotties
Sous les surgeons des châtaigniers.
Viens, l'herbe est si douce
Et ton sexe de jeune daguet
Se fait velours sous mes doigts.
Glisse-toi comme j'aime
Par effraction d'amour
Dans la ville interdite
Toute laquée de pourpre
Pour que se dilue ton histoire
En strates de plaisir.
Nos ardeurs ont mêlé nos racines
Ne pars pas, ne pense pas !
Ma vie toute entière tient entre tes mains
Tu es le maître de la lampe.
Je veux laisser mes doigts se prendre
A la résille drue de tes cheveux,
Et que ta langue me butine
Comme un papillon de nuit,
Je veux que nos cuisses se débattent
Telles des truites vives
Sur les herbes humides,
Et que tes caresses, mon amour
Soient une moisson de goémons
Ruisselants sur nos corps.
Ne pars pas,
Chaque absence déchire
Des fragments de ciel.
Écoute le silence des pierres
Tout un monde palpite
Dans leur danse immobile.
Laisse-moi m'endormir
Tout près de ton visage,
Ton front, tes yeux, ton nez, ta bouche,
Une musique de si loin venue
Pour égrainer la nuit.
Fermons les yeux,
La brise file nos paupières,
Ta bouche a la beauté
Des îles coutumières,
Tandis que mes baisers étoilent
Les paumes de tes mains.
© Denise Bernhardt
Le 05 08 2008
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Denise Bernhardt
1 janvier 2013
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http://www.jym-constructions.be/
Comment parler des mots,
Nous les maçons-poètes
Qui les empilons brique à brique,
Cimentés de nos vérités ?
En faisons-nous les murs
De notre tour d’ivoire,
Ou des ponts dirigés
Vers l’incertain autrui ?
Une fois qu’ils nous quittent,
Ces mots ambassadeurs,
Pour suivre leur destin
En terres étrangères,
Nous sentons-nous vacants
Comme un ciel printanier,
Libres de toute entrave,
Ou bien dépossédés
De nos meilleures idées,
Prêts à recommencer
Pour nous sentir revivre ?
© Luce Péclard
12.7.09
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Luce Péclard
31 décembre 2012
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11:52
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:P1020662_Paris_Ier_Eglise_Saint-Eustache_Orgue_rwk.JPG
Les Halles, il pleut, il pleut, il pleut,
entre les lames, je flotte sur les pavés,
une béance m’attire, un portail bien lavé,
j’entre, une voûte immense aspire mes cheveux.
Frissons, frissons, dans cette demeure sombre,
plus rien n’existe d’autre hormis cette musique,
rendue par l’attention plus forte et plus mystique
et plus tragique encore dans ce temple fait d’ombres
© Claire Prendki
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Claire Prendkis
30 décembre 2012
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© Pieter Brueghel L'Ancien - La Tour de Babel
Argent virtuel
et anonyme
en ce jour nouveau
qui vas-tu immoler ?...
Qui vas-tu enrichir ?...
Les flèches de ton ascension
sur les lignes boursières
sont autant de potences
que tu ériges
pour pendre la liberté
des peuples innocents !
Tu brises d'un geste
sans remords et sans gloire
l'indépendance
de l'artiste
et la joie toute simple
de ses pas à venir…
Tu écrases la féerie
et la danse des dieux
pour ériger un temple
illusoire et cruel
où le Veau d'Or
trône sur la souffrance
des hommes sans futur
sans visage et sans voix…
Argent mortel et sombre
cercueil sans frontières
tu tires ta puissance
de la naïveté humaine
et tu bafoues l'esprit
brandissant des bas-fonds
tes graphiques absurdes
aux chiffres sanguinolents…
La fièvre ensorcelle
les faussaires du monde
mais là-bas… là-bas
tout là-bas
l'aube nouvelle
accouche d'un enfant
un enfant de la Terre
curieux et beau
comme le rêve
du premier matin
un enfant
avec le ciel dans les yeux…
L'orgueil… et l'égoïsme
cherchent à l’effaroucher
puis à vaincre son innocence…
Les sortilèges du Pouvoir
apparaissent alors
vêtus des promesses
de rires et de fêtes…
Mais l'enfant
demeure dans la lumière
cette image inquiète
qui trouble l'Avoir…
Alors la nature
se redresse
sur le mausolée
des poitrines ouvertes
brise le mirage
aux paroles perfides
pour que l'enfant
l'enfant aux yeux de ciel
puisse montrer
le visage du bonheur
et de la joie retrouvés…
© Victor Varjac
Extrait de la « La Rouille des Jours »
Antibes, le 17 juillet 2005
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Victor Varjac
29 décembre 2012
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© Wiosna de Axentowicz - 1853-1938
Un rêve de jeunesse
Auprès des Nénuphars,
Narcisse l'a perçue,
Dominant son miroir,
Cannelle est apparue.
Il joue du ricochet
Avec un(e) plate pierre,
pour se fair(e) remarquer !
La belle est bien trop fière
Et fait min(e) de passer...
Sans même tourner la tête,
Fidèle à ses pensées
Pour aller à la fête....
Ricochets...saute-minet,
Sur l'eau la belle ondule,
La vie dans ses cheveux
Et le bleu de ses yeux!
Le vent l'a emportée.
La mare n'est plus très claire.
Les années ont passé....
Cela s'est passé hier !
Moralité : Une pierre dans l'eau ne casse pas le miroir !!!
Parfois la mare n'est plus très claire !
Pierfetz©2002
Source : http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/II-1Reverielotus.htm
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Pierfetz
28 décembre 2012
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http://leventrededieu.wordpress.com/2010/08/11/flute-a-champagne/
Je veille sur ma récolte,
Les raisins de tes paroles
Qui ont mûri dans mes songes.
Je songe à tous ces symboles,
Apparemment désinvoltes,
Dont le sens profond me ronge.
Je pense à toi quand je vis,
Quand je vois, quand je désire,
Dans l'ivresse de tes fruits
Et les chants de mon délire,
Ce bonheur presque infini
Qui me rend fou jour et nuit.
© Michel DUPREZ
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Michel Duprez
27 décembre 2012
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http://sandys.over-blog.fr/45-categorie-10767391.html
Tu es mon seul pays,
Mes champs et mes collines
Et dans leurs interdits,
S'affairent mes rapines.
Toi mes quatre saisons, mes printemps mon automne,
Mon été , mes hivers, en eux je m'abandonne !
La terre oubliera-t-elle en un temps ses saisons ?
Tu restes à jamais, mes constantes moissons.
Mon amour te dévêt,
Ma caresse t'habille,
Ton coeur est toujours prêt,
Que j'accoure et te pille.
Toi mes quatre saisons, mes printemps mon automne,
Mon été , mes hivers, en eux je m'abandonne !
La terre oubliera-t-elle en un temps ses saisons ?
Tu restes à jamais, mes constantes moissons.
Je surprends dans tes yeux,
Dont le ciel doux chavire,
Cet appel précieux
Qui m'invite au délire.
Toi mes quatre saisons, mes printemps mon automne,
Mon été , mes hivers, en eux je m'abandonne !
La terre oubliera-t-elle en un temps ses saisons ?
Tu restes à jamais, mes constantes moissons.
En toi ce qui me plaît :
C'est bien ta différence…
Tu guettes mon forfait,
Rêvant à son offense.
Toi mes quatre saisons, mes printemps mon automne,
Mon été , mes hivers, en eux je m'abandonne !
La terre oubliera-t-elle en un temps ses saisons ?
Tu restes à jamais, mes constantes moissons.
Ma Mie entre en chanson,
En ma chanson de geste,
Ne lui dis que ton nom…
L'Amour fera le reste !
Toi mes quatre saisons, mes printemps mon automne,
Mon été , mes hivers, en eux je m'abandonne !
La terre oubliera-t-elle en un temps ses saisons ?
Tu restes à jamais, mes constantes moissons.
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
26 décembre 2012
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http://www.vivrelejapon.com/voyage-japon/location-voiture/kyoto
À chaque méandre du chemin,
Prendre pleinement conscience
Du miracle de l’instant,
Oser regarder en face
La minute en sursis.
S’éblouir, s’étonner sans cesse,
Prendre par la main l’invitation
Des arcanes inconnus.
Entonner à deux ce chant
Dont nous ne possédons
Plus la partition et marcher
Dans les silences nomades.
Innocents, avec l’âme des enfants,
Nous irons jusqu’au dédoublement
Du miroir du monde, dans l’espoir
De la floraison de nos rêves,
Immarcescible bouquet
Sans cesse recomposé.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
25 décembre 2012
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© Catherine Grabli
Tu es venu à moi, Amour
Dans les prémices de l'âge
Tu t'es blotti tout contre moi, Amour
Dans la chaleur douillette et pas toujours très sage
Que de folies avons-nous partagées
Que de délices avons-nous goûtés
Nous ne vivions que l'un pour l'autre
Nulle absence n'était supportée
Chaque jour était soleil levant
Qui, jamais, ne se couchait sur nous, amants
Que s'est-il donc passé, Amour
Pour que tu te sois retiré
Le Temps, simplement, le Temps
Qui nous a usés
Mais n'es-tu pas éternel, Amour
Je l'ai lu si souvent
Dans la poésie, les romans
Je le croyais vraiment
Je me suis abusée, Amour
De moi, tu t'es raillée
Je ne savais pas que tu avais de l'humour
On ne m'en avait jamais parlé
Mais maintenant, je connais
L'humour bleu, d'arc-en-ciel ou noir
Que tes flèches décochent
Un matin, le soleil ne s'est pas levé
Depuis, il fait soir
Par ta faute, j'ai manqué le coche,
Amour
Tu m'as leurrée
Tu m'as aveuglée
De tes feux d'artifices, vers moi, lancés
Tu m'as dupée
J'ai douce souvenance, Amour
Des premiers instants
J'ai douloureuse souvenance, Amour
Lorsque la braise s'est éteinte, un jour
Au petit matin d'un mois de mai
C'était un dimanche
Partout les muguets
Embaumaient l'alcôve tiédie, désertée
Mais où te caches-tu donc, Amour
Dans quels draps de soie ou de satin
Dans quelles odeurs subtiles
Es-tu allé te vautrer
Pourquoi ce silence
Pourquoi m'avoir abandonnée
Je ne te cherche plus, Amour
Je t'attends, allongée au seuil des jours
Je brûle d'à nouveau te rencontrer
Viens me couvrir
Je commence à frissonner
Je t'attends, Amour
Je t'attends...
Ode©
28 mai 2001
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Ode
24 décembre 2012
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http://www.zelink.com/forums/t5431-Paris-en-3D--la-soiree-a-remonter-le-temps--c-est-aujourd-hui-.html
Ô ma belle ville lumière que j’adore
Bientôt, avec regret, je te quitterai
Dans mon cœur, tu t’écris en lettres d’or
Je t’ai aimée d’un amour fort et vrai…
Ô Paris, combien ce pénible départ
Va creuser de rides dans mon âme ?
Les chemins de la vie et du hasard
Vont-ils m’ouvrir d’autres sésames ?
Je pars vers d’autres horizons
Pour l’amour d’une sublime femme
Elle a allumé une si vive flamme
Que te quitter, n’est pas abandon
Je me rappellerai à tout jamais
Tes avenues enchanteresses
Tes monuments et brillants palais
Ton esprit, semblable aux caresses
Toi, ma sublime et tendre capitale
Tu ne pourras jamais rivaliser
Face à cet amour impérial
En dépit de toutes tes beautés
Tu demeureras cependant
Au plus profond de mon cœur
Comme un lieu confondant
Par son histoire et ses heures…
Jamais je ne t’oublierai
Vers toi, parfois, je reviendrai
À l’aube de tendres jours
Pour t’aimer encore et toujours…
© Jean Dornac
Lyon, le 2 décembre 2012
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Jean Dornac