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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 06:53
La vie est un mensonge – Victor Varjac
 
 
 
La vie est un mensonge
à la gueule de bois
qui préfère ta bouche
toujours pleine d’images
et qui plonge mon cœur
dans l’œil de nos caresses…
Cette errance d’ivresse
tel un fruit de mon sang
traversera les jours
sans but et sans rivage
mais aurons-nous l’audace
et le courage
de vivre notre amour
dans la chair d’un voyage
sans espoir de retour ?...

© Victor Varjac
Antibes, le 17 décembre 2012


Extrait du nouveau recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume

 
 
 
 
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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 06:53
Plumes – Béatrice Pailler
 
 
Sous un voile de pluie,
Les moineaux insolents,
S’égaient au jardin de juillet.
 
*
 
Chahut ébouriffé.
Autour d’une manne sucrée,
Les moineaux se chamaillent.
 
*
 
Moineau et papillon
Se coursent, se fuient.
Mais comment cela finira-t-il ?
 
*
 
En quêtent d’un trésor,
D’un éclat d’ambre lustré,
Les moineaux battent le pavé.
 
© Béatrice Pailler
2014



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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 07:30
Mon Dernier Poème – Paul Eluard
Salvador Dali - Portrait de Paul Eluard
 
 
J’ai peint des terres désolées
et les hommes sont fatigués
de la joie toujours éloignée.
J’ai peint des terres désolées
où les hommes ont leurs palais. 
 
J’ai peint des cieux toujours pareils,
la mer qui a tous les bateaux,
la neige, le vent et la pluie.
J’ai peint des cieux toujours pareils
Où les hommes ont leurs palais. 
 
J’ai usé les jours et les jours
de mon travail, de mon repos.
Je n’ai rien troublé. Bienheureux,
ne demandez rien et j’irai
frapper à la porte du feu.
 
Paul Eluard
 
http://www.poesies.net/pauleluardpoesies1.txt



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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 07:11
Un bon placement – Michel Duprez
 
 
 
Moi, un promoteur ?
Jamais de la vie !
D'un autre côté,
j'ai bien pu évoquer il y a peu la question
en parlant d'une certaine propriété
construite exclusivement avec des mots,
mais c'était sur un coup de tête,
sans vraiment me prendre au sérieux.
 
Un promoteur !
Vous m'imaginez contraint et forcé,
sous prétexte qu'une affaire serait en béton,
de manger des pâtés d'immeubles,
des quartiers entiers de maisons,
obligé d'investir des tas de briques
sans être sûr de les revoir ?
 
Tandis qu'en publiant un livre,
en le réalisant moi-même
depuis la mise en page et le tirage
jusqu'à sa livraison,
j'achète un espace où le regard
apprend aux doigts à respecter les feuilles,
je loue quelques instants de grâce
et j'en garde l'usufruit,
tout cela sans échafauder
le moindre plan de carrière.
 
© Michel Duprez
 
(extraits de « Tous ses ouï-dire sont des oui-sens », recueil en préparation)




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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 06:56
Le monde s’est inversé – Michel Bénard
 
 
 
Le monde s’est inversé
Sur le miroir transparent
Des eaux matinales.
Impassible sentinelle des écluses,
J’ouvre à deux battants
Les portes aux rêves fluviaux,
Qui reviennent de lointains
Pays aux immortelles légendes.
Je touche à  l’ineffable
Aux impalpables transparences,
Aux images diaphanes,
A la femme de cristal.
En ce monde renversé
Je ne suis plus que fumerole.
 
© Michel Bénard.
 


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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 07:09
Bel oiseau des mers - Ode
 
 
Bel oiseau des mers
Tes ailes d'organdi
Légères et fragiles
Affrontent les vents
Allument le feu de mes yeux
 
Ni le déplacement ondoyant des vagues
Ni la beauté des îles des mers du Sud
N'égaleront jamais la beauté de ton vol stylé
Mon bel oiseau aux ailes de nacre
 
Comme toi, l'oiseau en saison froide
J'émigre de mon corps
Je n'ai plus faim, plus soif
Que de toi qui reviendras au printemps…
 
© Ode
 


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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 07:03
Marcheur des Étoiles – Jean Dornac
© Magritte
 
 
 
J’ai parcouru mille chemins
Sautant d’étoiles en étoiles
Cherchant le vrai
Toujours en quête
De la Beauté perdue
 
Sur ma triste planète
Je n’ai rencontré que l’horreur
Des guerres et de la haine
La laideur et la vulgarité
Cœur saignant, abandonné
 
J’ai marché le long de vos nuits étroites
J’étouffais devant les crimes
Espérant qu’on me rappelle
Au cœur des étoiles
Pour toucher de l’âme le mystère
M’éloigner de vos clameurs
Et du chant morbide de vos rancœurs
 
J’ai parcouru la voie lactée
À la recherche d’amour partagé
Aussi furtif que la queue des comètes
Je marcherai encore, l’esprit en éveil
Pour capter des bribes de vérités
Dans le sein du ciel étoilé
 
Sur le chemin resplendissant
Au détour d’une constellation
Ô divine synchronie
Je t’ai rencontrée
Revêtue de poussières d’étoiles
Et d’un diadème d’hélianthes radieux …
 
Nous marcherons, main dans la main
Loin des trous noirs à jamais ténébreux
Sur les cheveux d’anges
Des myriades de galaxies
Poursuivant la Quête, l’Amour et la Paix…
 
© Jean Dornac
Mulhouse, le 24 mai 2010
 


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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 07:18
Mots vertige – Yves Romel Toussaint
 
 
 
 
La faim nous réveille
Par décret des lois
Sur les enfants
Et la tribulation de l’autre
M’étonne à fondre le vertige.
 
J’ai mangé du sable
Et j’ai bu l’aurore
Dans une vieille assiette cassée,
Quand les livres sont restés debout
Pour copier nos doutes.
 
Nos mots handicapés
Par le vide et sans caleçons
Sont sans issues.
 
Mots plaintifs aux douleurs de la nuit
Mots zombis sous les décombres
Mots mal nés
Mots lakou *
Mots paysans pour la fête du monde en dehors
Mots makoutes *
Mots lavalas sur des cailloux de sang *
Mots vlinvendeng *
Mots qui roulent entre moi
 
Et mon malaise
Mots entre les battants de la vie
Et les débris de l’oubli,
Mots invisibles dans la bouche du président
Mots hospitalisés sur un brancard
Mots coincés entre le sous-développement
Et le développement
Mots malades à douleur de femmes
Mots révoltés
Mots assoiffés sur un pays agonisant.

© Yves Romel Toussaint
Poète - Hinche HaitiPoème

 
*lakou : lieux de pèlerinage dans le vaudou.
*makoutes : membres de la milice du régime Duvalier.
*lavalas : averse-avalanche, nom du parti politique du président Jean-Bertrand Aristide.
*vilinvendeng : diaboliques.
 

Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.



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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 07:08
La Tasse – Cécile Sauvage
Cécile Sauvage  et ses enfants, Olivier Messiaen, son frère Alain, en 1913.
 
 
 
Dans cette tasse claire où luit un cercle d'or
J'ai versé du lait blanc pour ta lèvre vermeille.
Comme un enfant dolent le long du corridor
Un rayon de soleil s'étant couché sommeille. 
 
Vois, la mouche gourmande est plus sage que toi.
Perchée au bord du vase où son aile se mouille,
Avec sa trompe fine et subtile elle boit
Tandis que le jour bleu dévide sa quenouille. 
 
Ah ! si la nuit venait, comme nous aurions peur;
La nuit fait les gros yeux avec la lune ronde
Et tous les astres blonds qui pressent leur lueur
Sur le front noir de l'ombre où l'angoisse est profonde. 
 
Vite ! bois cette tasse avant que soit le soir;
Le moineau de la cage aime l'eau que je verse,
La fleur du pot d'argile accueille l'arrosoir,
Comme les champs nouveaux se plaisent à l'averse. 
 
Et surtout ne va pas avec tes doigts fripons
Déranger le niveau de la crème dormante;
On apporte la lampe et son nimbe au plafond
Bouge comme au matin une source mouvante. 
 
Dieu ! c'est l'ombre déjà ! Déjà le ver luisant
Répand sa goutte d'or sur la verdure moite...
Vite ! l'étoile fait les cornes en passant
Et la lune a caché le soleil dans sa boîte.
 
Cécile Sauvage
 
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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 07:08
Je plie (2ème partie) – Mouloudi Mustapha
 
 
Nul n’a le droit d’évaluer les traces de tel ou tel comme nul n’a le droit de juger quiconque tant que la vérité lui échappe. La vérité n’est pas uniquement celle qui saute à nos yeux, il y a aussi ces autres vérités par certains voilées et par d’autres décrochées… Pour comprendre autant le froid que la chaleur, il faut les subir, Il faut laisser le soin à celui ou ceux qui ont connu ou vécu près de ces dites traces. Faire le bilan, c’est légitime encore faut-il que la conscience soit vraiment consciente. Encore faut-il qu’on ne s’arrête pas uniquement aux amuses gueules… Encore faut-il que l’utile volonté de remédier ou d’apporter un plus soit réactualisée. La logique veut que, lorsque le cheval, bien en retard, ne suit plus le peloton, c’est le cavalier qui est à blâmer… Il en est de même pour un peuple sous le diktat de l’indifférence, laquelle reste bien le nerf de l’exclusion. Tout peuple broyé par l’assistanat et soumis de force au chômage n’hérite de son dirigeant que le statut du misérable au sens propre du mot… encore faut-il que ces dirigeants sachent que leur santé et autre, que leur liberté et autre, dépendent bien de celles de leurs concitoyens… Ont-ils le courage de commencer par revoir, voire mettre fin à leurs procédures si lourdes et si fastidieuses qui entravent voire étranglent la couche profonde de la société.
Au fait qui les a absous du devoir pour ne leur laisser que des droits ?
 
 
                              (2ème partie dédié à mon frère
                               Athanase Vantchev de Thracy)
 
 
Suffocant entre quatre murs
Qui ne suit pas s’abstient
Je caresse mes blessures
Loin bien loin des miens.
 
Je plie, présent et passé
De demain, je ne rêve plus
Je fus tant de fois ramassé,
Ce qui coule est déjà perdu.
 
Je plie toutes les histoires
Du grain de sable à l’épi
De la clarté au grand noir
Des longs jours aux molles nuits.
 
Je plie les dits et les non-dits
Les soupirs devant les gerçures
Le silence et le grand bruit
Les portes aux fausses serrures.
 
Je plie avec précaution
Mes empruntes pour souvenirs
Avec le tyran une seule solution
Partir pour ne plus revenir.
 
Je plie avec précaution
L’image de feu mon père
Porteur de la révolution
Aux frontières de sa terre.
 
Je plie avec précaution
Le portrait de cette mère
Qui avait toujours la solution
Pour vider la bouteille de son air.
 
 Je plie sans le moindre regret
Ma page pour simple bagage
Défiant ces tristes congrès
Rusés, ennemis des sages.
 
Je plie sans le moindre regret
Leur foi dans le pouvoir
Leur avidité du gré-à-gré
Qui nous plonge dans le noir.
 
Je plie sans le moindre regret
Ce souvenir qui m’interpelle
Traçant sous la croix un trait
Jadis le beau suivait la belle.
 
© Mouloudi Mustapha
Hassi R'mel le 18/08/2014



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