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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 08:08
Laboureur de parcelles galactiques – Michel Bénard
 
 
 
 
Laboureur de parcelles galactiques,
Arpenteur de voie lactée,
Si je compose ce poème
C’est pour mieux percevoir l’univers,
C’est pour mieux contenir l’espoir
Fertile d’une poignée de terre,
Qui offre l’espérance
A la semence d’hiver.
Si je retiens l’invisible du temps
C’est pour mieux préserver la mémoire
Des siècles qui s’écoulent
Sur les pierres sculptées,
Sur les corps mutilés
Pour mieux en décupler la beauté.
Il n’est pour m’en convaincre
Que témoigner de ce privilège
Où les lumières du couchant
Habillent les vestiges du passé,
Les ruines des abbayes oubliées,
Et en réveillent les vitraux fragmentés.
 
© Michel Bénard.

 

 
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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 07:23
Les voiles prennent le ciel - Ode
La tendresse de Joseph Bernard – Musée des Beaux Arts de Lyon  
© Photo J. Dornac
 
 
Les voiles prennent le ciel
Et le quai emporte les millénaires du port à la dérive
Le vent y est en ma faveur
L'ivresse de la lune pleine fait gonfler mon fleuve
Jusqu'à la blancheur de l'Oiseau.
Fière et droite, à la fois flexible comme un roseau
Au bord de ce fleuve qui me fait vivre
Comme l'air que l'on respire
Là où mes rêves naissent et meurent comme la vague
Là où tout abandon n'est qu'amour

Hume l'air où mon passage laisse
Un parfum de femme
Suis la trace de mes pas
Qui te mèneront vers l'au-delà
Mon pays des rêves d'amour
Où tu t'endormiras éveillé
En écoutant les notes qui suivent mes mots
Au pays de mes joies, de mes espoirs
De mes peines
Et qui chantent quand je suis gaie
Quand je respire à perdre haleine

Suis-moi, précède-moi même,
Le temps n'est qu'un filet de brume
Une fine dentelle qui nous sépare et nous unis
 
©Ode

 

 
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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 06:59
La poésie est femme – Jean Dornac
John William Waterhouse
 
 
 
La poésie est femme
Elle est sensuelle
Gaie ou triste
Ronde ou grande
Directe ou louvoyante
Elle crie ou pleure
Mais elle est si belle
Si poignante jusqu’au centre du coeur
Qu’elle provoquera toujours le bonheur
 
La femme est comme le ciel bleu
Que le poète dessine dans ses vers
Elle a le teint d’une rose du matin
Et ses lèvres sont baignées de fraîches rosées
Que le poète ne se lassera jamais d’embrasser
Elle ne peut se décrire qu’en termes de beauté
Semblable à l’orchidée
De tendresse baignée
Son sourire ouvre le ciel
 
La femme est poème
Elle sera toujours
Le plus beau
En vers éternels…
 
© Jean Dornac
Lyon, le 19 octobre 2014

 

 
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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 07:31
METAMORPHOSE (amoureuse) - Pierfetz
 
Blottie dans ses draps, dans sa sphère,
Végétative devenue,
Fleur endormie sur planisphère,
Elle s'était vite retrouvée nue.
 
Ses routes empruntaient des tunnels.
Ses nuits lui cachaient les étoiles.
Perdue au commun des mortels,
L'éphémère habitait sa toile. 
 
Mais on ne tue pas l'espérance,
Malgré les paradis perdus.
La belle vivait mal le silence
Du Prince charmant tant attendu. 
 
Un embryon d'âmes en osmose
Naquit un jour de cette quête,
Du cocon en métamorphose,
L'arc-en-ciel après la tempête.
 
 Mais l'Amour est un papillon
 Tout noir, habillé de couleurs.
 Il s'envole au gré d'une saison,
 Butine les graines au p'tit bonheur... 
 
LA CHANCE ...
 
©Pierfetz
 

 
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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 07:25
Le Poète - Sophie D'Arbouville
ODE.  (Couronnée aux jeux floraux.) 
 
 
 
Des longs ennuis du jour quand le soir me délivre,
Poète aux chants divins, j'ouvre en rêvant ton livre,
Je me recueille en toi, dans l'ombre et loin du bruit ;
De ton monde idéal, j'ose aborder la rive :
Tes chants que je répète, à mon âme attentive 
Semblent plus purs la nuit !  
 
Mais qu'il reste caché, ce trouble de mon âme, 
De moi rien ne t'émeut, ni louange, ni blâme. 
Quelques hivers à peine ont passé sur mon front... 
Et qu'importe à ta muse, en tous lieux adorée, 
Qu'au sein de ses foyers une femme ignorée 
S'attendrisse à ton nom !  
 
Qui te dira qu'aux sons de ta lyre sublime,
À ses accords divins, ma jeune âme s'anime,
Laissant couler ensemble et ses vers et ses pleurs ?
Quand près de moi ta muse un instant s'est posée,
Je chante.... ainsi le ciel, en versant sa rosée, 
Entr'ouvre quelques fleurs.  
 
Poètes ! votre sort est bien digne d'envie. 
Le Dieu qui nous créa vous fit une autre vie, 
L'horizon ne sert point de limite à vos yeux, 
D'un univers plus grand vous sondez le mystère, 
Et quand, pauvres mortels, nous vivons sur la terre, 
Vous vivez dans les cieux ! 
Et si, vous éloignant des voûtes éternelles,
Vous descendez vers nous pour reposer vos ailes,
Notre monde à vos yeux se dévoile plus pur ;
L'hiver garde des fleurs, les bois un vert feuillage,
La rose son parfum, les oiseaux leur ramage, 
Et le ciel son azur. 
Si Dieu, vous révélant les maux de l'existence,
Au milieu de vos chants fait naître la souffrance,
Votre âme, en sa douleur poursuivant son essor,
Comme au temps des beaux jours vibre dans ses alarmes ;
Le monde s'aperçoit, quand vous montrez vos larmes, 
Que vous chantez encor !  
 
Le malheur se soumet aux formes du génie, 
En passant par votre âme, il devient harmonie. 
Votre plainte s'exhale en sons mélodieux. 
L'ouragan qui, la nuit, rugit et se déchaîne, 
S'il rencontre en son cours la harpe éolienne, 
Devient harmonieux.  
 
Moi, sur mes jeunes ans j'ai vu gronder l'orage,
Le printemps fut sans fleurs, et l'été, sans ombrage ;
Aucun ange du ciel n'a regardé mes pleurs.
Que ne puis-je, changeant l'absinthe en ambroisie,
Comme vous, aux accords d'un chant de poésie
Endormir mes douleurs !  
 
À notre âme, ici-bas, il n'est rien qui réponde ;
Poètes inspirés, montrez-nous votre monde!
À ce vaste désert, venez nous arracher.
Pour le divin banquet votre table se dresse...
Oh! laissez, de la coupe où vous puisez l'ivresse, 
Mes lèvres s'approcher !  
 
Oui, penchez jusqu'à moi votre main que j'implore ;
Votre coupe est trop loin, baissez, baissez encore !...
Répandez dans mes vers l'encens inspirateur.
Pour monter jusqu'à vous, mon pied tremble et chancelle...
Poètes! descendez, et portez sur votre aile 
Une timide sœur ! 
 
Sophie D'Arbouville
 


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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 07:41
Confession d’un malade – Mouloudi Mustapha
 
 
 
 
L’air devenant lourd
Je compte les heures
Je m’en fous des jours
D’elle je n’ai pas peur.
 
De l’attente j’en ai mare
Elle est pure, je le sais
Fidèle, jamais en retard
Parfaite, ordre du parfait.
 
L’espoir devenant sourd
Patient, je n’en peux plus
Solitaire elle fait le tour
Elle ne s’est jamais perdue.
 
Du mot, elle fait carême
Elle adore tout le monde
Rares, ceux qui l’aiment
Quand son arôme inonde…
 
Elle n’a pas de surnom
Et ne porte jamais de seau.
Quatre lettres pour nom
Nous durons son berceau ?
 
Insatiable, elle a toujours faim
Insaisissable, sans couleur
Invisible au monde humain
Elle soulage deux douleurs.
 
© Mouloudi Mustapha
Alger le 03/10/2014

 


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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 06:51
J'en ai marre ! – Thierry Deschamps
Infographie © Thierry Deschamps
 
 
 
J'en ai marre des fanfarons
Qui se clament haut et fort,
Aiment à donner des leçons,
Ont battu tous les records !

J'en ai marre des pharaons
Qui dirigent leur petit monde
Et pavanent comme des paons
Sur une cour de fausses blondes !

J'en ai marre de ces rats tristes
Si rapiats et si avides,
Pour qui seul l'argent existe,
Ils remplissent leur vie de vide !

J'en ai marre de ces racistes
Qui méprisent l'étranger.
Ils insultent le nom du Christ
Par leur inhumanité !

J'en ai marre de ces " blondasses "
Qui croient trop en leur plumage,
Ces grues à l'esprit fadasse
À la femme sont outrage !

J'en ai marre de ces " trop classe ! "
À la frime existentielle
Qui se croient d'une autre race
Que le commun des mortels !

J'en ai marre…
                          D'en avoir marre !

~~*~~
 
©Thierry Deschamps
 


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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 07:04
L’Etreinte – Denise Bernhardt
© Auguste Rodin – Musée des Beaux-Arts de Lyon - © Photo J. Dornac
 
 
 
 
Ma tête ploie sur ton épaule,
Comme une fleur enivrée de soleil.
Mon corps contre toi se sublime,
Je ne suis plus qu’une âme
Qui se mêle à ton âme,
Tandis que le temps nous fige
Dans une promesse d’éternité.  
 
© Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.


 


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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 07:18
RÉCUPÉRATION  DYNAMIQUE – Luce Péclard
 
 
Quand elle peut drainer des forces
Aux alentours disséminées,
La Poésie y puise
Pour mieux se propager.
 
En attirant à soi
Tous ces filins épars,
Elle tresse un câble de vie
D’une incroyable résistance.
Elle recycle une énergie
Sans cesse en cours de gaspillage.
Elle combat une entropie
Du haut en bas exponentielle.
 
Dans le désordre général,
La Poésie reste aux aguets.
Avec les déchets et les bribes,
Elle rebâtit sur les ruines.  

© Luce Péclard

Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier




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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 08:22
Des amours qui traînent – Yves Romel Toussaint
© Edvard Munch
 
 
 
Dans le couloir de mon cœur
Il y a des amours qui traînent.
 
Sur les murs de ma chambre
Qui a assassiné mes visions
Quand j’ai longtemps regardé
A travers une toile brodée
Au large d’un sourire
Epinglé de rêves
Et d’arrogances nocturnes
Il y a des amours qui traînent.
 
Plus je cherche ton visage,
Plus mes songes d’antan
M’appellent à te suivre
Là où tu es dans la paix.
 
Quand dans mon être il a plu
Aux cérémonies des yeux ivres
Et… au cœur de mes désirs insensés
Il y a des amours qui traînent.

© Yves Romel Toussaint

Extrait du recueil « La face double du rêve » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Aux éditions Le Vert-Galant.



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