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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 08:05
Abandon – Béatrice Pailler
 
 
 
 
L’impertinente et noire gourmandise,
Tant désirée, tant convoitée,
Est une tendre victime soumise,
Comme la vie amère et sucrée.
La douce ganache, demoiselle secrète
Frémissante sous son corset poudré,
Prise au piège d’une langue experte,
Succombe ses saveurs dévoilées.
 
Délectable soumission entre plaisir et souffrance.
Ce despotique velours noir si riche de promesses,
Est un tyran qui règne sur nos sens
En maître absolu, gardien de nos faiblesses.
Terrible défaite de l’esprit sur le corps.
C’est pour cette extase, ce frisson de l’âme,
Qu’inlassablement toujours plus et encore
Devant toi chocolat les femmes se pâment.
 
© Béatrice Pailler
 



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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 08:26
Ce poème – Michel Duprez
 
 
 
C’est un poème,
Le poème de tous mes poèmes,
Celui qui me fait pleurer,
Qui me comble de bonheur,
M’envahit, me libère,
M’ouvre les yeux, me surprend,
M’inquiète ou me rassure.
Mon poème,
Flèche, oiseau, caresse, ogive nucléaire,
Cri, silence, murmure,
Ciel, soleil, nuit, mer, lune,
Profond vertige, incroyable harmonie.
Le poème de tous mes poèmes,
Gonflé d’amour, serti d’humour,
Affreusement beau
Et tellement vrai
Qu’on pourrait presque le toucher,
L’entendre quand il rit, prie ou gémit,
Le voir rougir, pâlir, venir au monde,
Détaler comme un lapin
Au son du corps, mon corps,
Le cauchemar de ses nuits.
Il est sur le bout de ma langue
Depuis que je suis né,
Et il y restera,
Car ce poème-là,
C’est mon sang, mon cœur, mon âme ;
On aura beau dire et beau faire,
Nul ne pourra jamais l’apprivoiser,
Même pas moi !
 
© Michel Duprez
 



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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 07:46
Charlie pour toujours – Jean Dornac
Ce poème veut être un hommage aux douze victimes de deux barbares dans les locaux de Charlie Hebdo. Hommage à leur courage malgré les menaces de mort depuis des années ; hommage à leur volonté d'informer tout en faisait rire ; hommage à des humains que nous n'oublierons pas.
 
 
 
Peut-être qu’un jour
La bombe d’un terroriste
Explosera ma vie
On trouve des fanatiques
Dans la fournaise du désert
Ou paradant dans nos rues

 
Religieux ou simples citoyens
Qu’importe le type de folie
Eructant leurs dogmes
Ils nous ravagent
Toujours les plus petits
En paient le prix
 
Que ce soit au nom
De Dieu, Yahvé ou Allah,
Que ce soit au nom
Du dieu des banquiers
Ou des dogmes d'extrémistes politiques
Leur démence toujours est criminelle
 
Peut-être qu’un jour
Dans les rues de Paris
Ou sur la canebière à Marseille
Ou à Lyon, prenant des photos
Je tomberai
Sous le feu et la mitraille
 
Dérisoire fin
Au nom de ce qui n’est rien
Argent ou mythes
Ces fadaises
Trouent la vie
Comme de vulgaires mites.
 
Qu’aurais-je donc fait
Qui méritât un tel sort
Sinon vivre ma vie
Et juste apprendre à aimer
Pleurer ou rire ?
Ô quel crime !

 
Toujours contre les haines
Passionné par la Justice
Avide d’équité au sein de l’humanité
L’amoureux de la vie
Est une espèce dangereuse
Qui contre sans cesse
Les plans des ambitieux
Revêtus de religion
Ou de pouvoirs indécents
 
Peut-être un jour
Tomberais-je sous les coups
De sombres fanatiques
En burnous ou cols blancs
Mais qu’importent les fous
Moi, j’aurai aimé la vie !
 
© Jean Dornac
Lyon 8 janvier 2015

 



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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 08:01
L’œil contemplatif – Michel Bénard
 
 
 
 
L’œil contemplatif plongé
Dans l’observance se voile
D’une silencieuse opacité.
Une lumière irisée enveloppe
Le sommeil d’une princesse romane,
Le visage d’un apôtre rêve et repose
Sur un drap de lin blanc.
Les sourires lapidaires se figent
Sous une fragile protection de tulle.
Le silence se fait poignant
Le vide devient oppressant.
Alors avec l’espérance d’une main
Cherchant à traverser le désert,
Où la vie se situe
Bien souvent hors-jeu,
Sous le regard protecteur du sage
Je formule un ressenti poétique,
Fût-il aussi fragile
Qu’une aile de papillon
Dans le souffle des tourments.
 
© Michel Bénard.
 



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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 08:35
À la Frontière – Ode
 
 
N'oublie pas le jour
Ni les marées
Malgré le chaos
À la frontière de toi
 
Déjà le vol des oies blanches
La glace fond
Les mouettes ne patineront plus
Sur le grand Fleuve
 
Elles voleront...
À la frontière de toi
 
Les sous-bois verront les pousses
Le soleil réchauffera
Le ciel s'endimanchera
À la frontière de toi
 
Tu m'aideras à guérir mes lèvres asséchées
Par tant de manques, de baisers
J'ai tant souvent baissé les yeux
Au calice de l'attente
 
Le Printemps sera bientôt là
Ainsi ton sourire
Nos yeux se rencontreront
Feront naître l'été
 
Tout sera caresses des vagues...
À la frontière de toi
 
Je ne cacherai plus mes larmes
Elles seront de joie
Au goût des retrouvailles
Dépassées la frontière
 
…À la frontière de nous…
 
© Ode
 



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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 08:08
Viol – Jean Dornac
 
 
 
Elle était belle
Jeune et fraîche
Attirante et désirable
Sa jeunesse
Eblouissait les cœurs
Purs ou misérables
Elle semblait éternelle
 
Innocente
Ou trop naïve
Peut-être ignorante
Elle ne se défiait
De rien ni personne
 
Un loup l’a harcelée
Trop fragile,
Elle est tombée
La bête
Féroce et sans pitié
L’a souillée
Labourée
Et de son dard
Violentée…
 
Perdue, affolée
Tout son être s’est abîmé
Toute joie l’a quittée
L’espérance elle-même
N’avait plus d’existence
Ni aucun sens
Hier était mort
Demain ne serait que ténèbres
Le présent, que souffrances
 
Petite fille si belle
Et si fragile
Le soleil de ton regard
S’est éteint
Pour trop de beauté
De grâce
De fragilité
Tout t’a été volé…
 
Comment croire encore
En la vie et sa tendresse ?
Comment croire encore
En l’amour pour toujours ?
Comment croire encore
Que demain
Le soleil se lèvera ?
 
Tout en toi
Est brisé
Griffé
Infecté
Sali…
 
Le loup a violé ton corps
Mais c’est ton âme
Qu’il a engloutie
 
© Jean Dornac
2 août 2009
 



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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 07:54
RESONANCE – Pierfetz
Quand la chrysalide se transforme en papillon....
 
 
 
 
Quand la guitare de ma vie
Est en accord avec une autre,
Chaque note de mes envies
Fait vibrer la corde de l'autre.
 
Si les forces qui se trouvent en soi:
Pensées, émotions ressenties
Trouvent une vibration de choix.
L'harmonie en est garantie.
 
Les croyances que nous choisissons
En fonction de leurs qualités:
Des élixirs ou des poisons
Transforment notre humanité.
 
Pensées, sentiments, émotions,
Richesses des sciences humaines,
Amour, empathie, compassion
Coulent de la source à nos fontaines.
 
L'écho traverse les montagnes
Au delà de nos différences.
Peu à peu l'harmonie nous gagne
Et transforme notre existence.
 
La fusion de nos différences
Sonne en alliage de carillon.
Un bel accord de résonnances;
Chrysalide devient papillon.
 
Pierfetz ©
2012
 



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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 09:04
CHUT !…Pas de vagues… - Gérard Gautier
© Honoré Daumier
 
 
 
Gérard GAUTIER  Ambassadeur de la Paix
Honoré par cette distinction pour le poème « Avenirs décimés »
et l’ensemble de ses actions en faveur de la Paix
 
 
Surtout ne pas déranger
L’ordre établi
Surtout ne pas gêner,
Chut ! Pas de vagues…
Oui, bien sûr, l’injustice est là,
Intolérable, criante, criarde,
L’on s’en accommode,
Chut ! Pas de vagues…
Oui, bien sûr, la démagogie est là,
Grande dame toujours bien portante,
Dans les bouches vénéneuses,
Injure faite aux humbles
Que l’on dit vouloir défendre,
Qui sont utilisés,
Et personne pour le crier,
Personne pour le hurler,
Chut ! Pas de vagues…
L’on gênerait,
L’on se ferait remarquer,
L’on prendrait parti,
Partis, qui, entre eux,
Ont pris le parti,
En toute connivence, d’en profiter,
De se partager les pouvoirs, le pouvoir.
Non, gardons-nous de dénoncer les excès
Après tout nous ne sommes que des hommes,
Que pouvons-nous faire ?
Chut ! Pas de vagues…
Pourtant, partout, le vent souffle, imprécis,
Généreux, en poussées incohérentes
Mais certaines,
Non domptées.
D’aucuns savent mais ne disent mot,
Complices, veules,
Chut ! Pas de vagues…
Le souffle se fait plus puissant,
Ecrase encore plus la platitude des hommes,
La petitesse des hommes.
Il prend force et majesté, enfle,
Les scandales dégoulinent, inondent,
Envahissent, mais,
Chut ! Pas de vagues…
La vérité dérange, n’est jamais bonne à dire
Si au groupe l’on veut continuer à appartenir,
Du troupeau ne pas s’extraire,
Alors l’on se bâillonne, l’on se muselle
L’on s’isole, l’on se mure,
Chut ! Pas de vagues…
 
Et pendant ce temps, du fond de la misère,
Du fond de l’honnêteté,
Du fond de la conscience des hommes,
La tempête gronde,
Devient démesurée,
Prend une ampleur immense,
Des allures de typhon que rien n’arrête et,
Vague énorme, cataclysme gigantesque
Chaos immonde,
Noie les bons et les méchants,
Les coupables et les innocents,
Tout sombre, se dévague, divague
Pour retomber, inerte, hébété, sans vie,
Ne sachant pas où la vague
A pris sa force car
Maintenant, anéantie
 
Celle-ci n’en fait plus…                                                                
 
 
© Gérard GAUTIER
Recueil « ECLATS »  Novembre 1983
 



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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 08:33
LA RÊVEUSE – Alphonse Daudet
 
 
 
Elle rêve, la jeune femme!
L'oeil alangui, les bras pendants,
Elle rêve, elle entend son âme,
Son âme qui chante au dedans. 
 
Tout l'orchestre de ses vingt ans,
Clavier d'or aux notes de flamme,
Lui dit une joyeuse gamme
Sur la clef d'amour du printemps  
 
La rêveuse leva la tête,
Puis la penchant sur son poète,
S'en fut, lui murmurant tout bas : 
 
« Ami, je rêve ; ami, je pleure ;
« Ami, je songe que c'est l'heure 
« Et que mon coiffeur ne vient pas. »
 
© Alphonse Daudet
 
http://www.poesies.net/alphonsedaudetlesamoureuses.txt



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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 07:56
Abcd... Z – Thierry Deschamps
" La lecture " THÉO VAN RYSSELBERGHE
 


Avoir envie de connaître les autres, voilA !
Bien un petit plaisir qu'ignore le " nabaB "
Certains lui semblent fous et lui donnent le traC,
D'autres encore, bien trop tristes ! Il en a le cafarD…
Et d'aucuns sont si simples ! Il ne peut les comprendrE.

Fier de sa réussite, il ne pense qu'au béneF,
Grossir sa tirelire et maintenir son ranG !
Habité du plaisir de pouvoir payer casH,
Idolâtrer l'argent est là son seul soucI
Jongler avec le fric tel sera donc son hadjdJ…
Khalife de la " Famille ", le pognon est son cracK…

La richesse pour certains devient un idéaL,
Menant droit au pouvoir elle est pire que l'opiuM.
Nul ne devrait en faire son unique passioN !
Ouvrir son cœur au monde, vaincre sa mégalO
Pourvoir à ses besoins, sans en demander troP.
Qu'importe que le lion puisse avaler le coQ,
Rien ne peut l'empêcher lui aussi de mouriR.

Songer à tout cela, refréner nos désirS,
Tandis que riches et snobs ne recherchent que l'argenT !
Un homme ouvert aux autres est plus libre dans sa peaU
Vivant spontanément, il note sur son c.V :
Wargames je vous déteste, je préfère le sloW
Xénophobes, exploiteurs, vos cœurs sont trop affreuX !
Yin ou yang ? tricheurs ou bien fair-plaY ?
Zoner ou avancer ? C'est vous qui choisisseZ !

~~*~~
 
©Thierry Deschamps
http://www.jets-de-mots.le-spleen-de-zarathoustra.fr/abcd-z.html



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