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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 07:37
La marche (dernière partie) - Djida Cherfi
 
 
 
 
     Mohand court comme un fou un journal à la main, il court si vite qu’il trébuche sur une pierre et fait une vilaine chute ! Il se relève, remet ses tongs, « harponne » son journal et se lance encore plus vite. Il arrive devant l’immeuble de chez Zahir, et grimpe les escaliers deux par deux. En arrivant devant la porte de son ami, il ne prend même pas un instant pour souffler ; il sonne comme un hystérique. La mère de Zahir lui ouvre, et lui dit en le voyant :
« Mohand, mon fils que t’arrive-il ?! »
« Bonjour khalti Cherifa, est ce que Zahir est là ? Je n’arrive pas à le joindre sur son portable »
« Il est devant l’ordinateur comme d’habitude ! Son portable ne marche plus. »
 
     Si le téléphone portable de Monsieur Zahir ne marche plus, c’est parce qu’il a volontairement marché dessus pour énerver sa mère. Plus tôt dans la journée, Zahir a demandé à sa mère de lui donner de l’argent pour recharger son compte, et elle lui a dit qu’elle lui en avait déjà donné, et qu’elle en avait marre de lui donner la même somme tous les deux jours. Comme elle lui a dit qu’elle ne lui donnerait rien, il a jeté son téléphone par terre et l’a écrasé avec son pied ailes chaussé.
 
     Mohand se dirige vers le salon où il trouve un Zahir hors de lui ! Sans chercher à comprendre ce qui lui arrive, il lui tend le journal et lui demande de lire. Zahir le saisit et commence à lire :
« Le ministre de…… » Mohand l’arrête :
« Non, pas là, regarde plus bas ! » Zahir reprend sa lecture :
 «Un ispoir pour li jeunes. » Il s’arrête et Mohand lui dit :
« Continue ! Tu ne sais pas lire ? »
« Pourquoi, toi tu sais lire peut être ?! » Répond Zahir.
 
     Mohand reprend son journal, le pose sur la table et commence à expliquer à son ami :
« Dieu a entendu nos prières mon ami, que le gros rocher sur lequel nous avons pleuré sur notre sort ces trois dernières années soit béni ! Le président a enfin décidé de nous aider ; il nous propose une solution toute faite et c’est exactement ce qu’il nous fallait ! »
 
     En effet le gouvernement propose une solution aux jeunes qui veulent travailler mais qui manquent de moyens… Le hic, c’est qu’il fait aussi profiter des jeunes qui manquent de moyens et qui ne veulent pas travailler ! Ça consiste à accorder un crédit à quiconque est désireux de monter une affaire avec ou sans diplôme (tout dépend de l’importance du projet) et, de permettre aux jeunes de devenir leurs propres patrons. Ainsi, les Algériens vont tous  devenir des chefs d’entreprise grâce à ce que l’on appelle « l’Ansej».  
« On nous donne de l’argent batel ! » dit Mohand, il ajoute : « Toi et moi, nous allons nous associer et devenir des chefs ya mhaynek ! »
« Et que ferions-nous ? » Demande Zahir.
« J’ai pensé au transport de voyageurs, nous ferions la trajet jusqu'à Alger. Nous allons demander un crédit pour un grand bus. » Dit Mohand.
« Et c’est toi qui conduirais, tu sais que moi je n’ai pas le permis ! » Dit Zahir
« Tu devras le passer, il nous faudra à tout les deux un permis de transport en commun. » Précise Mohand. Zahir se gratte le front et dit :
« Ma mère ne voudra jamais me donner l’argent… » Il ajoute « En plus, ça a encore explosé ce matin. »
« Tu lui a encore demandé de l’argent pour ton téléphone, c’est ça ? » Dis Mohand, puis il demande : « Et ton portable, que lui est-il arrivé ? »
«  Je l’ai fracassé. Elle ne veut pas me donner 500da, elle me payera  un smart phone. Ça lui apprendra… » Répond Zahir. Mohand lui dit alors, de vite se réconcilier avec sa mère pour pouvoir commencer les démarches, puis il s’en va.
 
     Après le départ de son ami, Zahir va voir sa mère qui fait la prière dans sa chambre. Il attend qu’elle ait fini et, il s’approche, s’agenouille sur le tapis de prière en face d’elle l’embrasse sur le front et lui dit : « Yema ! Tu veux que j’aille acheter du pain ? »
« J’ai fait de la galette ce matin, tu as oublié ?! » Répond la mère.  Zahir saute du tapis et dit avec enthousiasme :
« Dans ce cas, il faut du hmis, je vais te faire un hmis tu m’en diras des nouvelles ! »
 
     Il va dans la cuisine, ouvre le frigidaire, prend quatre piments deux tomates et, commence sa préparation. Khalti Cherifa le suit et lui dit :
« Mon fils, tu va encore me  demander quelque chose ! »
 
     Il commence alors à tout lui expliquer en détail et elle l’écoute attentivement. Il lui dit  clairement que deux échecs c’est assez et, qu’il n’a nullement l’intention de retenter sa chance au BAC. Pour la première fois de sa vie Zahir parle très calmement l’air très sérieux ! Tout en l’écoutant, sa mère le regarde frire ses piments et couper ses tomates ; elle remarque avec stupéfaction qu’il porte un tablier de cuisine ! Ça a dû provoquer un déclic chez elle puisqu’elle lui exprime son adhésion ! Elle lui donnera ce qu’il faut pour son permis et le soutiendra pour que son projet aboutisse. Cependant, elle ne manque pas de le mettre en garde en lui disant : 
«  Attention Zahir ! Les voyages pour Alger, c’est pour y emmener des honnêtes gens pas pour te promener en frimant devant tes amis… ! »
 
     De son côté, Mohand décide de parler à son père qui se trouve dans le jardin. Il va le rejoindre et, comme a chaque fois qu’il commence une conversation avec lui, il lui demande s’il y a quelque chose à faire.
« Tiens, va arroser le pommier ! » Dit le père en lançant le tuyau d’arrosage à son fils.
    Mohand l’attrape mais laisse l’eau couler. Il fixe le sol et ne bouge pas. Il est comme… pétrifié. Son père qui n’a pas l’air surpris et qui semble avoir l’habitude de voir son fils « perdu » dans son monde, lui dit :
« Que t’arrive-il, tu dors ?! Va arroser le pommier ! » Il ajoute « Tu iras chercher du gravier pour recouvrir l’allée après ça. » . Et Mohand prend alors son courage à deux mains et dit à son « vénéré » père :
« J’ai un ppp…. Un projet avec Zahir… » Le père dit avec étonnement.
« Toi ?! Tu as un projet, avec Zahir ?! Ce matérialiste, cet enfant gâté ! Et c’est quoi ce projet ? »
     Mohand s’exprime, il parle, il parle, il s’embrouille, il mélange tout et n’importe quoi et, il dit : « Ça s’appelle l’Onsaj »
 
     Bien sûr, le père de Mohand a entendu parler de l’Ansej. Il remarque un journal dans la poche de son fils, le retire d’un coup sec et dit :
« C’est mon journal, je n’ai pas fini de le lire qui t’a dit de le prendre … ? » Il ajoute : « Tu lis le journal, c’est bien ! Mais comment tu t’es débrouillé pour le mouiller comme ça ?! » (C’est lui-même qui l’a mouillé en lançant le tuyau d’arrosage !) « Vas fermer le robinet, et reviens ici ! » Ordonne-il.
     Mohand s’exécute ; il part fermer le robinet, et revient vers son père. Ce dernier lui dit :
« Tu veux faire l’Ansej ? Tu as ma bénédiction … mais attention ! Je vous surveille, et je reste derrière vous. » Et il conclut : « le président pense bien faire mais a mon avis, il ajoute un oreiller et une couverture aux paresseux comme toi ! Ceci dit… c’est bien mon fils. » C’est sa façon de lui dire qu’il lui fait confiance !!
 
     Voilà, l’histoire de Mohand et Zahir est maintenant terminée, mais ne t’inquiète pas cher lecteur, nos deux marcheurs réussiront bien leur vie. Leur projet aboutira dans deux ans, et à la surprise générale ils respecteront leurs engagements ainsi que leur grand bus de transport. Zahir gagnera beaucoup en maturité ; il demandera la main de sa petite amie et elle lui sera accordée. Il fera un stage et demandera un autre crédit pour ouvrir un restaurant ! Mohand, lui, aura plus confiance en lui et décidera aussi de se marier, mais ça c’est une autre histoire.
 
        Au final, ils s’en sortiront et deviendront parfaitement capable de gagner leur vie… mais moi, la femme à la robe verte et blanche, je préférerais qu’ils réussissent plus ; qu’ils deviennent avocats, médecins, physiciens… qu’ils soient… Grands. Oui, je voudrais tant que mes enfants réussissent plus et qu’ils soient Grands ! La réussite de Mohand et Zahir n’est pas l’issue de tous ceux qui choisissent d’avoir recours à l’Ansej. Certains, ne pouvant pas assumer les responsabilités de chef d’entreprise préfèrent revendre leur matériel pour acheter des véhicules de luxe et ouvrir des petits commerces, d’autre revendent et en profitent tout simplement pour me fuir et aller méditer ailleurs ! Et j’en passe et des meilleurs et…qu’en sais-je encore ? !
       
© Djida Cherfi.
12/02/2015.
 
Khalti Cherifa : tante Cherifa.
Batel : gratuit.
Yema : maman.
Hmis : entrée traditionnelle, faite à base de piment, de tomates et d’huile d’olive.
Ansej : Agence Nationale au Soutien et à l’Entreprise des Jeunes.  
 



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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 11:14
Mon premier recueil de nouvelles « Imaginaire… encore que »
Mon premier recueil de nouvelles « Imaginaire… encore que » est désormais disponible sur le site http://www.bibliocratie.com dont le principe est la souscription.
 
Ce « livre papier » de 204 pages pour 8 nouvelles est au prix de 17 euros, frais de port inclus pour la France métropolitaine. Le thème principal de mes nouvelles est le rêve et le fantastique mais pas l’horreur. Je ne m’interdis pas un peu d’humour, mais toujours, la chute est inattendue !
 
En visitant sur le site, ma page, à ce lien : http://www.bibliocratie.com/produit/imaginaire-encore-que , vous pourrez vous faire une idée plus précise sur mes récits. Vous y découvrirez les 27 premières pages, quatre extraits et un résumé.
 
Le principe de la souscription est simple. Avec l’éditeur, nous avons fait le choix d’un objectif de 50 livres vendus. La vente est ouverte durant 60 jours à partir d’aujourd’hui, 18 février 2015.
Au terme des 60 jours, si l’objectif est atteint, le livre est édité et expédié aux acheteurs dans un délai de trois semaines.
Si l’objectif n’est pas atteint, tous les acheteurs seront remboursés, bien entendu.
 
Certains d’entre vous connaissent et apprécient mes poèmes. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir mes nouvelles. Je compte sur vous, j’ai besoin de vous pour que mes œuvres existent en tant que livre papier, cet objet que l’on aime tenir en main, dont on aime aussi le parfum… Et j’espère que vous aimerez, voire plus, le contenu de ce livre !
 
Concernant l’achat, vous pouvez payer par carte bancaire sur le sit,e, par chèque, à l’ordre de Bibliocratie ou par virement bancaire. Pensez à préciser quel ouvrage vous commandez, donc le nom du livre, l’adresse de livraison, votre téléphone et le mail pour votre reçu de commande. Pour le virement bancaire, contacter  sandra.perrin@biblicratie.com
 
Un auteur sans lecteur n’est rien. C’est vous qui construisez l’avenir d’un écrivain, vous seuls. Dans ce dessein, n’hésitez pas à laisser un commentaire sur ma page, cela peut être une aide essentielle !
 
Merci de partager cette information autour de vous !
 
Jean Dornac
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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 07:30
Pérégriner l’esprit en exil – Michel Bénard
 
 
 
 
Pérégriner l’esprit en exil
En quête du sublime,
Fermer les yeux et esquisser
L’œuvre exclusive
Révéler la ligne intérieure,
Ralentir le temps,
Se recentrer au cœur
Intime de l’absolu,
Interpréter une vérité
A fleur de peau.
Composer le portrait
De la femme « idéale »,
Humaine fragilité,
De l’empreinte éphémère
D’un pas laissé
Sur le sable humide
De la plage.
 
© Michel Bénard.
 



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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 08:08
Attente – Ode
 
 

L'heure de l'arrivée, l'heure du départ arrivent
L'impatience ronge mes nuits
Et ce combat incessant de l'hiver avec le printemps
M'enlève la joie des beaux jours à venir

L'hiver fait encore valoir ses droits en cette mi-mars
En mon pays de longues froidures
Où les attentes se font permanences
O, mon pays de contrastes au ventre tourmenté

Obscurité de l'absence dans l'écho bleu des lunes
Mon pays blanc fait attendre ses verdures
Excède ma terre qui veut se réchauffer
Dans les bras forts du soleil chaud

Me ramèneras-tu les oiseaux partis à l'automne
Neige fugitive des fontes ?
Que les glaces des lacs s'effondrent
Sous le poids des soleils et des lunes !

Feras-tu taire le dernier souffle du Nord
Afin que refleurissent dans les champs la verge d'or
Et les amours trop longtemps absentes ?
Que montent vite du terreau
Ces odeurs d'îles et de basses marées !
Que monte vite le soleil des brumes
De nos étés caniculaires !

Et dans les feuillages du songe
Qu'un vent doux fait chanter
Sous l'aile de l'oiseau revenu
Et des musiques végétales
Monteront les mots de chair
Dans les bourgeons d'avril

Que reviennent ces grandes nuits blanches des corps
Illuminés de lunes, habités de bleus et d'ors
Sous la verte passerelle du printemps
Aux encens des muguets
Des lilas mauves et blancs
De la rosée des larmes de bonheur
À la promesse de la source aux murmures immortels

Chant d'amour, chant éternel
Chant de la déraison
Chant de la saison
Chant de chair
Tant attendue
 
© Ode
 



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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 08:05
Pitoyable ignorance - Jean Dornac
© Fedor Bronnikov
 
  
 
N’est-il pas pitoyable
De constater, encore et toujours
Que dans l’univers des trop riches
Les biens soient privilégiés
Et la vie des pauvres méprisée

Le cynisme leur va si bien
C’est une veste idéale
Pour ces ignorants
De la fraternité naturelle
Et de l’égalité héréditaire

Aveuglés par les ors
Comment verraient-ils
Que le pauvre assis
Ou couché au coin de leur rue
Est leur frère et leur égal ?

Comment pourraient-ils
Accepter ce fait incontournable
Si odieux à leur statut
De dominants qu’ils se sont
Si généreusement octroyés ?

Mais qu’a-t-il de moins
Le pauvre qui se meurt
Sur l’asphalte glacé
Sinon l’absence de l'argent
Que ces riches s’accaparent ?

Lui, certes, a les mains sales
Mieux vaut pourtant
Cette crasse due à la misère
Que l’âme ténébreuse
Des spéculateurs

N’est pas digne qui veut
Plus un être brille d’or
Plus il appartient aux ténèbres
Et devient ignare

Celui qui n’a rien
S’il croit encore en l’Amour
Possède la vie en plénitude
Si dure soit son existence

Ô dérive de l’âme
Qui se croit propriétaire
De la planète bleue
Alors qu’elle en est juste locataire
Pour un si bref séjour…

© Jean Dornac
Paris, le 29 décembre 2010

 



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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 08:41
La Saint Valentin – Marie Alice Théard
© Photo J. Dornac
 
 
 
J'ai tant aimé que tu m'aimes
passager du tempo de ma musique sans note
Toi cherchant à séduire l'érotisme de mon histoire sensuelle
Me glisse des mains
le souffle de nos moments de passion emportés
par le vent des fragments de vie
Pourtant la scansion de mes vers chante  avec la même folie
l'ancrage du bonheur feutré de nos illusions partagées l'espace d'une saison
ou d"une vie.
J'ai tant aimé que tu m'aimes.
 
© Marie Alice Théard
14/2/15
 



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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 09:15
LUMIERE DANS LA NUIT - Pierfetz
 
                                  A ma fille à l'occasion de son mariage ( 12/2013)
 
 
 
Elle m'est apparue,
Débordante de joie.
Je ne l'avais point vue
Aussi jeune autrefois.
 
Transformée par musique,
Vêtue comme jeunesse...
Un monde féérique
Rajeunit ma vieillesse.
 
L'art passe toujours par le désordre
Dans le grand puzzel de la vie.
Jeune pousse toujours prête à mordre,
Torrent dans plaine de survie.
 
Les bruits, les sons et le bien-être
Engendrent sur notre passage
Un long chemin de Myriamètres*
Où le ruisseau n'est pas très sage !
 
Ainsi va la vie, par étapes,
Les saisons s'y trouvent en désordre.
A la fin personne n'y échappe,
Mais la musique y met bon ordre !
 
© Pierfetz (2013)
 
* Le Myriamètre est une unité de mesure adoptée à la Révolution Française ( deux lieues et demie ! )
 



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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 08:22
Pense ce que tu veux – Mouloudi Mustapha
 
 
Certains, sans aucun doute se considèrent plus intelligents que les autres et sont convaincus que la liberté n’est qu’un pont qui permet ce que la déclivité ou le haussé ne le permet pas…  Au fait celui qui se veut plus intelligent que les autres ne fait-il pas le jeu de celui qui se veut le plus ignare des ignares ?  Par expérience, j’ai appris à ne pas chercher loin du «L» ce qui peut lui causer du mal ou encore le préparer à un triste avenir ….
Notre monde n’est-il pas devenu le royaume de l’inconscience ?
 
 
(Pour mon frère Athanase Vantchev de Thracy
et ma sœur Adeline Méla)
 
 
Pense ce que tu veux
Tout appartient à dieu
Hier multiple de deux
Heureux qui vivra vieux.
 
Pense ce que tu veux
Tu n’auras pas mon âge
Que ton nom porte deux
Il faut encore rester sage.
 
Pense ce que tu veux
Ma paix est une réponse
Que tu résonnes pour deux
Le fou n’a aucune chance.
 
Pense ce que tu veux
Demain tu seras poussière
Le «M» derrière les vaniteux
Le «A» aura bien sa terre.
 
Pense ce que tu veux
Tu n’as toujours rien compris
Dans mes vers, trop ou peu
Il y a le jour, il y a la nuit.
          …………..
Pense ce que tu veux
La folie mène à l’enfer
Que sais-tu du miséreux
Qui perd en plus sa mère?
 
Pense ce que tu veux
Ce bas n’est qu’un aquarium
Que sais-tu de ce vieux
Qui survit sans le minimum?
 
Pense ce que tu veux
La vérité verra le jour
Que sais-tu de ce lieu
Balayant tous les détours?
 
Pense ce que tu veux
Tu ne seras pas son égal
Même si tu te coupes en deux
Il était la voie du légal.
 
Pense ce que tu veux
Rien ne vit sans la pluie
Que sais-tu de ce feu
Qui vous suit toute la vie ?
 
Pense ce que tu veux
L’argile veut tout dire
Tu fus, on a connu mieux
En traversant le pire.
 
© Mouloudi Mustapha
Alger le 16/01/2015



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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 07:43
Reviendrez-vous… - Christian Boeswillwald
 
 
Reviendrez-vous de l’Ombre avec l’ultime gare
Qui fume ces chansons en refrains barbelés
Quand les cris de vos yeux sont à peine épelés
Par vos noms disparus dans un clin d’œil barbare...

Souviens-toi du jamais car lorsqu’il reviendra
Il sera bien trop tard pour pouvoir le confondre,
La Bête est toujours là qui revient pour se fondre
A l’Amour qui n’est plus... la Bête est toujours là!...
 
© Christian Boeswillwald



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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 08:33
Lettre à mon poète – Denise Bernhardt
© Fragonard
 
 
Je partirai un jour
Vers le pays sans retour
Où les étoiles sont des âmes qui s’aiment
Je t’attendrai dans cet espace
Où le temps se dilue.
J’attendrai que tu vives tes rêves
Que tu rencontres l’amour, le vrai,
Celui qui dure plus
Qu’une nuit de plaisir.
J’attendrai que tu voies tes enfants grandir,
Comme poussent les fleurs
Et que tu construises
La Maison Bleue
Alors quand tu seras bien vieux,
Tu verras mon sourire,
Tu comprendras,
Pourquoi il est si long
De retrouver
L’autre moitié de soi-même.

© Denise Bernhardt


Extrait du recueil « Que l’espérance demeure » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Webert Charles. Éditeur : Le Vert-Galant.



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