27 avril 2015
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©Salvador Dalí, L'énigme sans fin
Que sommes-nous à l’aune de l’univers ?
Pas même une misérable poussière…
Il en est qui s’imaginent au sommet
Et du pouvoir se montrent si gourmets
Ils ne songent, ô grand jamais ! à leur propre fin
Elle arrive plus ou moins inopinément
Venant les rattraper dans ses filins
Comme le ferait n’importe quel amant
Et je songe à ma propre décrépitude
Annonciatrice d’un futur cruel trépas
Je n’ai pour cela aucune aptitude
Mais demande-t-on son avis à l’appât ?
Sentir que tout s’échappe
Se savoir déjà en partie dans la trappe
Ne rien pouvoir retenir
Pour mieux nous obliger à mourir
Je voudrais pourtant résister
Pour prolonger ce qui me reste de vie
Et garder la flamme allumée
Mais que faire quand à rien, on est réduit ?
Ô combien me semblent dérisoires
Les luttes humaines si repoussoirs
Qu’elles soient au nom d’un dieu
Ou d’idéologie tragiquement boutefeu
Ô combien sommes-nous ridicules
Lorsque nous croyons détenir la vérité
Que bien sûr comme tous les crédules
Nous ne pouvons pas sérieusement vérifier
Faut-il regretter d’être né, un jour, par hasard ?
Nul ne peut répondre à notre place
Certains se la posent, âme et cœurs hagards
D’autres se regardent dans une glace…
Et presque tous, nous nous posons les questions
Du pourquoi, du comment et tout à foison…
Nous savons que nous n’aurons nulle réponse
Alors, nous inventons et nous écorchons contre les ronces…
©Jean Dornac
Lyon, le 26 avril 2015
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