5 août 2015
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©Paul Maulpoix
A l’ami & au sculpteur Paul Maulpoix.
Lorsque la détresse revêt la forme du quotidien
Avec pour unique soutien la déchirure du prochain,
Le ciel comme une chape de plomb
Demeure obstinément silencieux
Au dessus d’étranges silhouettes
Reflétant sur un miroir de sang.
Mais il faut marcher, encore marcher,
Lorsque la terre se dérobe sous les pas,
Que le chemin se fait des plus incertains,
Il faut avancer jusqu’au terme de l’humain,
Jusqu’au dernier souffle de la vie
Au cœur de la haute dramaturgie.
Dans ce déchirement de l’extrême,
Monte l’effroyable dissonance
Du cri du silence et de la main
N’ayant plus qu’un grand vide à retenir,
Quand les reins s’arc-boutent
Sur l’absolu décharnement,
Et que se profilent deux jambes brisées
Au gibet des oubliés et de l’inavouable
Meurtrissure de l’écriture des corps.
©Michel Bénard.
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