Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 06:44
Sur le chemin des fleurs – Jean Dornac
Photo J.Dornac©
 
 
 
Sur le chemin des fleurs
Je veux conquérir le bonheur
Elles sont figure d’innocence
Autant que de belle abondance
 
La fleur est l’une des images
De la perfection et de la beauté !
Des femmes, elle est l’apanage
Elles sont semblables pour l’éternité !
 
Quelle que soit la forme de leur cœur
Ou la puissance de leur parfum
Nul besoin des mots d’un flatteur
Pour qu’elles échappent au commun…
 
Les unes et les autres captivent nos vies
Comment imaginer pouvoir leur résister ?
Par séduction, elles développent nos envies
Et l’homme, toujours, sera leur prisonnier…
 
Imaginez une sublime femme
Entourée de fleurs ô combien magiques…
Y voyez-vous un quelconque drame ?
Non, il n’y a qu’harmonie et belle logique…
 
Il ne faut user que de mots doux
Pour les unes comme pour les autres
C’est le seul moyen de conquérir ces bijoux
C’est la seule arme qui demeure la nôtre…
 
Il me suffit de contempler une rose
Pour ressentir les élans d’un fol amour
Quelque chose qui ne peut qu’être grandiose
Pour me transformer en éternel troubadour…
 
©Jean Dornac
Lyon, le 13 septembre 2015  




Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 06:40
APOCALYPSE - Pierfetz
 
 
 
 
Le bon vieux temps passé se décline en regrets.
Dure réalité se construit au courage
D'être toujours en vie malgré ce goût "aigret"
D'un monde qui disparaît, éclaté sous l'orage.
 
L'automne flamboyant, dépouillant ses habits,
La nature se prépare à gommer les saisons.
La vie semble s'éteindre, l'avoir devient débit,
Au printemps des amours, succède la raison.
 
Est-ce bien raisonnable de devenir très sage,
Atteindre le Nirvana, ni chair, ni poisson,
Laisser pourrir sur plage, comme de vieux branchages,
L'Ineffable semence de nos futures moissons ?
 
En ces jours de colère, je quitterais la terre,
Comme le Petit Prince en route vers son étoile,
Fuyant l'apocalypse d'un monde délétère;
Je l'imagine ainsi comm(e) ma rose sur sa toile!
 
Pourtant la VIE s'incruste au-delà des tombeaux,
Envahit nos jardins, affleure les volcans
Renait à travers cendres, écarte les lambeaux.
Une antique semence défie la nuit des temps.
 
Nous sommes les relais d'un Présent incessant,
Où la vie recommence journellement ses bouquets.
L'Avenir nous prépare des printemps florissants.
Après notre passage, l'AMOUR EST aux bosquets.
 
Pierfetz - Automne 2004 ©




Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
12 septembre 2015 6 12 /09 /septembre /2015 06:59
Politique – Thierry Deschamps
" Le mensonge " SALVATOR ROSA
 


Promettre à tours de bras, tout, et n'importe quoi,
Oublier aussitôt ses engagements verbaux,
Lancer dans les medias quelques fausses infos,
Intriguer et mentir pour piquer quelques voix…
Traîner ses adversaires dans la boue est normal…
Il faut en politique oublier la " morale " !
Que ne ferait-on pas pour obtenir un siège,
Un peu plus de pouvoir et quelques privilèges
En arrangeant les lois pour péter dans la soie…

~~*~~
 
 ©Thierry Deschamps
 




Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
11 septembre 2015 5 11 /09 /septembre /2015 06:49
Généreuse nature – Michèle Freud
Renaissance – Photo J.Dornac@
 
 
 
Virginie, une lycéenne de 15 ans, après une chute alors qu’elle skiait hors piste, resta deux mois à l’hôpital pour y soigner ses multiples fractures. Elle en sortit dans un fauteuil roulant. Mais le chirurgien affirma que tout dans son corps fonctionnait à nouveau, que c’était elle qui, désormais, possédait la clé de sa guérison complète.
Mais se sentant coupable d’une grave imprudence, elle demeura dans sa chambre, murée dans sa prison intérieure, inaccessible et sourde à tout dialogue. Souffrance des proches. Douleur muette, intense, quotidienne.
 
Un jour d’automne, deux mois après son retour d’hôpital, sa mère eu brusquement une intuition irrésistible. Comme une folle, elle conduisit Virginie dans le verger et s’en alla aussitôt, la laissant seule, immobile, inerte dans son fauteuil. Les minutes s’envolèrent. Et puis, comme par magie, une brise légère se mit doucement à caresser la jeune fille. Son visage sembla frémir, elle leva les yeux et regarda autour d’elle. Elle découvrit ainsi la grande prairie du ciel et ses nuages-fleurs, elle vit les arbres et les feuilles flamboyantes. Il y avait de la couleur partout. C’était beau, si beau qu’elle n’en finissait pas de regarder, encore et encore comme si elle voulait dévorer le paysage et s’en gaver jusqu’à plus faim, jusqu’à plus soif. Soudain elle sentit en elle tout un remue-ménage : ça pleurait, ça gémissait, ça bouillonnait, ça chantait. C’était la vie qui reprenait ses droits. Alors elle ouvrit tout grands ses yeux, ses oreilles, ses bras, son cœur pour accueillir cette bonne vie qui jaillissait. Et puis elle contempla ses jambes, ses pauvres jambes qu’elle avait ignorées pendant deux longs mois. Elle les palpa, les caressa, leur demanda pardon. Brusquement, du plus profond de son être, surgit un désir, un désir ardent, un désir violent de se mettre debout. Mais elle avait peur, elle hésitait encore à oser ce geste de « déprisonnement », elle hésitait encore à se dépendre de son idée fixe, de son obsession, de ses fantasmes. Alors tout son corps cria : « Ose-donc ! »
 
Elle entendit ce cri déchirant, en fut émue jusqu’aux larmes. Et lentement, elle se souleva de son fauteuil. Avec prudence, en frissonnant, elle posa ses pieds sur le sole et avec une volonté farouche, se redressa. Elle se tenait debout. Première victoire ! Il fallait bouger, maintenant. Mais ses jambes étaient faibles, si faibles qu’elle ne put faire que trois pas. Elle insista et petit à petit, pas après pas, elle avança… Une joie pétillante, explosive, circula dans ses veines. Elle avait réussi, elle marchait ! Quelle sensation merveilleuse de fouler l’herbe moelleuse, de toucher le cœur des fleurs, de caresser les baies d’églantines, de froisser entre ses doigts une feuille de menthe, de respirer amplement, profondément avec jubilation, de goûter quelques perles de rosées, d’enlacer un arbre. Voir, toucher, sentir, goûter, c’était la vie dans tous ses éclats ! Alors, dans le cœur de la jeune fille, il y eut comme un grand tourbillon, comme une vague de lumière qui se déroule. On aurait dit qu’un voile d’enchantement flottait dans l’air et Virginie était belle avec de la joie sur tout le visage…
 
Ce fut dans une envolée de feuilles de toutes les couleurs, qu’elle prit le chemin de sa maison…
 
©Michèle Freud



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 07:19
Carmen - Claude-Théodore de Banville
Théodore de Banville par Bénédict Masson
 
 
                                     Dicere carmen.
                                          Horace.
 
 
 
Camille, en dénouant sur votre col de lait
Vos cheveux radieux plus beaux que ceux d'Hélène,
Égrenez tour à tour, ainsi qu'un chapelet,
Ces guirlandes de fleurs sur ces tapis de laine.
 
Tandis que la bouilloire, éveillée à demi,
Ronfle tout bas auprès du tison qui s'embrase,
Et que le feu charmant, tout à l'heure endormi,
Mélange l'améthyste avec la chrysoprase ;
 
Tandis qu'en murmurant, ces vins, célestes pleurs,
Tombent à flots pressés des cruches ruisselantes,
Et que ces chandeliers, semblables à des fleurs,
Mettent des rayons d'or dans les coupes sanglantes ;
 
Que les Dieux de vieux Saxe et les Nymphes d'airain
Semblent, en inclinant leur tête qui se penche,
Parmi les plâtres grecs au visage serein,
Se sourire de loin dans la lumière blanche ;
 
Les bras et les pieds nus, laissez votre beau corps
Dont le peignoir trahit la courbe aérienne,
Sur ce lit de damas étaler ses accords,
Ainsi qu'un dieu foulant la pourpre tyrienne.
 
Que votre bouche en fleur se mette à l'unisson
Du vin tiède et fumant, de la flamme azurée
Et de l'eau qui s'épuise à chanter sa chanson,
Et dites-nous des vers d'une voix mesurée.
 
Car il faut assouplir nos rythmes étrangers
Aux cothurnes étroits de la Grèce natale,
Pour attacher aux pas de l'Ode aux pieds légers
Le nombre harmonieux d'une lyre idéale.
 
Il faut à l'hexamètre, ainsi qu'aux purs arceaux
Des églises du Nord et des palais arabes,
Le calme, pour pouvoir dérouler les anneaux
Saints et mystérieux de ses douze syllabes !
 
Claude-Théodore de Banville
Janvier 1844.
 
http://www.poesies.net/banvillelesstalactictes.txt



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 07:09
Lambeaux – Denise Bernhardt
 
 
 
 
A l’heure où les monts bleutés
Rompant la surface des eaux
Etendent leurs pans d’ombre,
 
Au moment où les anges
Redeviennent des hommes
Penchés sur la nudité de la femme
Avec dans l’âme
Un filet de rêves rémanent,
 
Je m’évade silencieuse, d’un plaisir
Risquant d’altérer
Le glacis incarnat de l’aurore.

© Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.




Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 06:40
COURAGE, FUYONS ! – Luce Péclard
 
 
A Jacques
 
 
Si crucial soit l’affrontement,
Courage, fuyons !
 
Essuyons le feu des critiques,
Battons en retraite.
 
Désertons le gros de la troupe,
Rejetons les rênes.
 
Prenons les sentiers de traverse,
Les bons raccourcis.
 
Arpentons seuls les grands chemins,
Clé des champs au poing.
 
Défrichons les nouveaux maquis,
Créons des issues.
 
N’oublions pas le sens premier
Donné à la fuite.
 
Et si parfois nous revenons
Sur nos anciens pas,
 
C’est juste sur appel pressant,
Témoins à la barre.  
 
©Luce Péclard

Extrait du recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier


 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 06:32
ALLÉGRESSE - Nancy Turnier-Férère
William-Adolphe Bouguereau
 
 
 
Tu me réclames et sans me faire prier
J’accueille ta passion séduisante
Je moule ce suave précieux joyau
Qu’est cette parure alléchante
Qui me désaxe et me trouble l’âme
 
Je sens que tu m’aimes
 
À l’éveil d’un matin fécond
Je te retrouve paré et docile
Tu me fredonnes et me tonifies
Des chants triomphants de ta lyre
Ô combien tu me plais
 
Sens-tu que je t’aime
 
Soudain le reflet d’un halo lumineux
Dans tes yeux me paraît sublime
Les régals de notre bonheur fervent
Nous emportent vers un karma divin
Et nous inondent d’abondants délires
 
C’est la grande joie vénielle extériorisée
Preuve éclatante d’amour partagé
 
©Nancy Turnier-Férère
(L’Amour Bleu 2009)
 
 
 
 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
6 septembre 2015 7 06 /09 /septembre /2015 05:52
La parole n’ose pas – Victor Varjac
 
 
 
A Michel Seyrat
 
 
La parole n’ose pas
remplir le vase
du silence…
Elle briserait
l'espérance
qui croit être
la seule
à tricoter
les heures
du futur…
La parole n’ose pas
alors le doute
entre dans le mot
le mot figé
sur les lèvres…
… Et le jour
doucement
se fissure…

©Victor Varjac
Antibes, le 24 juillet 2012


Extrait du recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume

 
 
 
 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 07:09
Tentation – Béatrice Pailler
Albert Maignan, "La Muse verte"
 
 
Verte tueuse à la verte tige,
Ame dure et sans faiblesse,
Mortifère est l’Absinthe vénéneuse.
Ce végétal- vertige de sa lame, verte létale,
Perce, blesse l’âme sainte
Et vient, verte et sinueuses, se mêler
Au sein des larmes versées, pures et vertueuses.
 
©Béatrice Pailler
 

 
 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
  • Contact

  • jdor
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...

Recherche