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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 07:08
- Anamnèse -  de Claude Bardinet - Par Michel Bénard
- Anamnèse -  de Claude Bardinet. Editions Librairie-Galerie Racine – Paris – (54 pages)
 
 
               « Entre l’Anamnèse, la sérendipité et le doute la poésie construit son nid. »  MB. 
 
 
Allez, encore un pas, osez, ça y est vous êtes au seuil des arcanes poïétiques de Claude Bardinet. Entrez !
Les dés sont jetés et jamais ils n’aboliront le hasard.
Il n’y a d’ailleurs pas de hasard, mais phénomène de convergence si « Anamnèse » se présente à vous sous le sceau de l’hermétisme pondéré, mais désiré !
Claude Bardinet répand ses mots, ses bribes verbales, ses signes ludiques ou symboliques sur le pupitre de son scriptorium. Où peu à peu en bon compagnon ébéniste du verbe, il compose sa marqueterie poétique.
Notre poète joue avec les lettres, les expressions, les métaphores, afin de mieux se risquer à l’imprévu des jeux de mots, il compose ses textes comme il réalise ses graphismes en ne laissant apparaître que juste l’essentiel d’un trait. Sorte de minimalisme.
Il laisse ici et là des clés, à vous d’en trouver les bonnes serrures.
A ce jeu la poésie a pris un peu de distance pour laisser place aux effets troublions, elle s’est mise en retrait, parfois même jusqu’à la déliquescence, afin de mieux nous surprendre et se ressaisir.
A l’angle du labyrinthe quelques fleurs délicates percent de-ci de-là, dispensant lumière et couleur en touches de bonheur et d’amour.
Ce ne saurait nous déplaire, il arrive à Claude Bardinet de se faire un tantinet coquin en jouant avec : «  Des beaux nichons…/… » Pardon de jolis seins !
Il arrive que le texte soit volontairement destructeur, comme pour mieux provoquer. Sous une couverture de fantaisies se cache un iconoclaste.
 
« En Poète iconoclaste
Je dévoile mon arsenal…/… »
 
Voilà ! Le mot est lâché, Claude Bardinet revêt sa tenue de poète provocateur et iconoclaste.
Si l’idée veut dominer, la poésie est à ses pieds.
Peut-être Léo Ferré aurait-il trouvé son compte, lorsqu’à juste titre notre poète se veut quelque peu anarchiste. A quoi, à qui peut-on encore croire face à cette effroyable corruption, à cette inacceptable falsification d’une société humaine exsangue, à bout de souffle.
 
« L’Europe dissoute en clearstream
Nos institutions c’est d’la frime…/..
Claude Bardinet se veut lucide sur l’absurdité de ce monde et particulièrement de ceux qui sont censés le gouverner, mais contre vents et marées il demeure optimiste.
Ce cap de Bonne Esperance passé ou surpassé, les textes d’ « Anamnèse » se mettent en réflexion, ils philosophent même, pour le plus grand bonheur d’Erasme ce chantre de la folie ordinaire.
Sans être dans l’éloge, nous sommes cependant dans l’interrogation de la démence de toute une société contaminée par le virus hypertrophié de la pandémie spéculative libérale. 
Claude Bardinet voudrait-il se rendre obscur, impénétrable ou presque afin de mieux provoquer, voire de faire se retrancher son lecteur dans le questionnement.
Pour conclusion, ici je vous laisserai suspendus dans la réflexion.
 
« Naitra un monde en perdition
…………………………………
Tous nos calculs sont artifices
Ephémères sont nos bénéfices. »
 
« L’art survit à tout
Même aux fossoyeurs
Nos rêves les plus fous
Survivrons ailleurs. » 
 
Si nous nous référons à notre poète tous les espoirs sont permis.
 
Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.
- Anamnèse -  de Claude Bardinet - Par Michel Bénard
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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 06:46
Attendre - Ode
 

Le pendule de mon ventre se balance
Sur l'axe de votre longue absence
En un mouvement oscillatoire érotique
Rythmes harmonieux de feu et de chairs
Force de l'action qui me rappelle à l'équilibre
Pendule compensateur sur la marche de l'attente...

Explorer la patience en compagnie de l'espoir
En prononçant vos voyelles une à une
Incantations impérieuses au verbe aimer
Aux odeurs annoncées de votre chère présence
Tissant ainsi mes jours à la joie de vous retrouver
O ! Solitude lourde remplie de vos silences...

Qu'arrive enfin cette libération, je la demande, la crie
Afin de réconcilier mon âme veuve de vous
Et que cesse cette césure qui me traverse
En mon cœur crénelé à votre empreinte
Ainsi, je traverse avec force et ferveur des espaces les couleurs
Jusqu'à vous, jusqu'à mon interminable et intime douleur...

Chaque geste, chaque mot écrit, chaque souffle
Chaque pensée, chaque coucher, chaque lever
Vous appartiennent, vous sont offerts, sont à vous
Sentinelles de notre ensemble ainsi protégé
Brasiers mis sous globe pour qu'ils ne se consument
Qu'emmêlés à vos miels comme un embrun d'écumes...
 
Ode©
22 avril de l'An Deux
 
http://zodode.5.50megs.com/CS/attendre.htm



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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 07:04
Cancer de l’âme – Jean Dornac
©Madriana Mad-Jarova
 
 
 
Un trou noir dans mon âme
A remplacé le cœur d’une femme…
Il absorbe mes souvenirs
Et déjà, mes bonheurs à venir…
 
On voudrait que l’amour dure toujours
Mais au regard de nos vies, il ne dure que quelques jours
Que sont nos heures sans cette passion
Juste un grand vide pour mieux perdre la raison…
 
La tumeur sans cesse s’agrandit
Laissant pénétrer les ténèbres
Il paraît que le « mal a dit »
Qu’elle prépare ma proche veillée funèbre…
 
Le voile blanc de la mariée
En noir deuil s’est déjà transformé
Que feront-ils de mes cendres
Et de mon cerveau aux mille méandres ?
 
A chaque heure qui péniblement passe
Le mal progresse, me blesse, mon ronge
L’amour absent fait que ma vie me lasse
Et que je m’enfuis au loin dans mes songes
 
Un cœur trompé, peut-il survivre
Après l’abandon tragique et final ?
Peut-il encore avoir envie de vivre
Cette existence sans le moindre fanal ?
 
La femme ou l’homme qui a aimé
Et qui soudain se trouve abandonné
Sait bien que son cœur pourrit
Ouvrant ainsi la porte aux pires folies…
 
Rien n’est plus beau et doux que l’amour
Rien n’est plus cruel qu’un brutal abandon !
Ils n’existent plus, les beaux jours !
Mais il faut encore trouver la force du pardon…
 
© Jean Dornac
Lyon, le 11 octobre 2015 




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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 06:49
DIS... POURQUOI ? – Pierfetz
L'Amour aux quatre saisons - Anne ( PFT ) 2005 ©
 
 

                           (Il y a des questions sans réponse ) 
 
 
Printemps, été, automne hiver,
La VIE marchande ses quat'saisons
aux passants de son univers
Sans leur en donner la raison.
 
L'être soumis à son destin
Recherche le "pourquoi" des choses,
Il ne vit pas chaque matin
Comme l'éphémère et la rose.
 
Avant de poser les questions,
L'enfant vit bien près de sa mère.
Le sage perçoit la solution
Car jamais il ne désespère.
 
 A certains moments de la vie,
La question n'est plus de savoir.*
Quittons le " pourquoi " qui nous lie,
Sans le chercher dans un miroir.
 
En nous sommeille un grand trésor,
Parfois perçu comme un bastion,
Fermé aux grands vents du dehors.
L'Amour vrai n'est pas en question.
 
Je t'aime pour ce que tu me donnes,
Les questions deviennent moins lourdes,
Avec toi, je les abandonne,
Enfouies sous plages comme palourdes.
 
J'aime tes regards émerveillés,
Ma réponse est tendresse pour toi,
Amour, tu nous tiens éveillés,
Sans nous détruire sous les "Pourquoi"!
 
Pierfetz ©
 




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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 06:47
Révolution – Thierry Deschamps
" L’arrestation de Louise Michel " JULES GIRARDET
 


Réveillez-vous pantins, esclaves et oubliés !
Échappez-vous enfin de ce monde vermoulu !
Voici venir votre heure ! Faites-vous respecter !
Oubliez votre peur, descendez dans la rue !
La Liberté est chère, il vous faut La gagner !
Unis dans la galère, par la lutte maintenant,
Tracez votre chemin vers une autre destinée !
Inventez des lendemains sans despotes ni manants !
Osez ! N'attendez plus que l'on vous prenne la main !
Ne laissez plus personne vous traiter tels des chiens !

~~*~~
 
©Thierry Deschamps
 
http://www.jets-de-mots.le-spleen-de-zarathoustra.fr/revolution.html  



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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 07:20
Rosalie – Michèle Freud
 
 
 
 
C’est un personnage, la Rosalie : elle est pareille au champagne qui pétille et l’hymne à la joie résonne au plus profond de son être pour une fête d’amour et de paix. Son cœur est un champ de coquelicots qu’elle offre à tous ceux qui lui font l’amitié de l’écouter.
 
Elle sillonne les sentiers de France avec son âne et dans deux couffins, elle a mis un duvet, une tente, des habits de pluie, quelques vêtements de rechange, des friandises et des livres à distribuer.
 
Sa vie est une errance mais cette vie-là, elle l’a choisie, elle y tient, elle la défend contre tous ceux qui « n’aiment pas qu’on suive une autre route qu’eux ». Elle se frotte au vent, à la nuit, s’abandonne au bleu du ciel, y boit de la douceur, de la pureté, de la jeunesse. Autour d’elle, l’air vibre de tendresse, de confiance et de sérénité, autour d’elle, il fait plus clair et plus beau.
 
C’est un drôle d’oiseau, la Rosalie, affamée de paysages, de grands espaces, de rencontres. Elle vieillit sans être vieille, on dirait que la vie glisse sur elle comme la lumière sur du cristal.
 
A 70 ans, elle a encore envie de courir, de danser et de déployer ses ailes. Quelquefois, elle éprouve une sensation de félicité comme si elle venait d’avaler un morceau de soleil. Et puis, c’est une résiliente, capable d’encaisser les chocs, de rebondir et de s’adapter.
 
Pour Rosalie, tout devient fil de soie pour tisser la trame d’une existence enthousiasmante. Elle n’en finit pas d’ouvrir son cœur à l’enchantement du monde, de goûter à la saveur des choses et de sentir en elle tout un engouffrement de vie.
 
©Michèle Freud
 



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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 07:00
Kabylie – Kacem Issad
 
 
 
 
Au milieu des hameaux chapeautés de rouge 
Qui surplombent les montagnes où il n’y a nul bouge1,
Un poète naguère chantait la misère
Et l’amour qui berçaient la vie de ses congénères.
Une main sans index perchée au ciel
Prit le nom des neveux à Ismaël2.
Et les saisons étalent leurs arts
Devant les étrangers séduits par ce regard.
Cette terre noble est kabyle
Créatrice d’hommes dignes et habiles.
Chaque buisson, arbre ou pierre
Raconte l’histoire de ce peuple fier.
Et de chaque bout de terre un cordon
Nourrit ses racines et chaque printemps.
Et les oliviers, les figuiers et les fleurs
Coiffent  de jaune et de vert toutes les odeurs.
 
1.Bouge (n.m.) signifie un logement malpropre ou un taudis .
2.Thaletat, aussi appelé la Main du Juif,  est l'un des sommets du Djurdjura en Kabylie.
 
©Kacem Issad



 
 
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7 octobre 2015 3 07 /10 /octobre /2015 06:48
Les simples – Denise Bernhardt
 
 
 
 
Je cueillerai pour toi
Les plantes gorgées de lune
Mêlées aux écorces souveraines.
J’appliquerai sur tes blessures
Les baumes oubliés
Et les herbes anciennes,
Traçant doucement les signes
Qui ôteront le mal
De ton corps, de ton âme.
Les forces inconnues
Feront taire les angoisses,
Et si tu le veux
L’étreinte du silence
Au travers de nos mains.

© Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.




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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 06:51
MINCE ESPOIR – Luce Péclard
©Vladimir Kush
 
 
 
Sur le chemin de vie,
Rien de lisse en surface.
Les trous et les crevasses guettent,
On peut sauter sur une mine !
Des amis disparaissent,
Des ennemis s’effondrent.
Sur qui compter ? Ne pas compter ?
La marée en se retirant
Nous laisse à gésir sur la grève,
Horizon nu, sans point d’appui.
Mais sous la main des coquillages
Etoilent d’or le ciel de sable.
C’est le filon du mince espoir.  
 
© Luce Péclard

Extrait du recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier


 


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5 octobre 2015 1 05 /10 /octobre /2015 07:32
PLUS QUE PARFAIT - Nancy Turnier-Férère
 
 
 
Quand au centre de mon corps la vie féconde s’épanouit
Elle éclot bourgeonne et comble nos quatre saisons embellies
Tout comme de la terre humide la semence aspergée fleurit
 
Quand tu caresses mon regard mon cœur s’embrase et luit
Il rayonne exalte et illumine nos lendemains sans ennuis
Tout comme une pluie d’étoiles étincelle la clarté de la nuit
 
Quand s’entrouvrent tes douces lèvres juste pour me plaire
Elles m’emportent au loin dans la forêt aux sapins verts
Tout comme le sucre de ta fraîche haleine parfume l’air
 
Quand je m’enlise dans tes bras je m’évade le reste j’oublie
Ils réchauffent nourrissent mon heureux sort et ma vie
Tout comme l’oiseau mère inlassablement protège son nid
 
Quand lentement nous captivent et nous fascinent nos mains
Elles séduisent envoûtent caressent nos êtres dociles et câlins
Tout comme le jour naissant resplendit à l’horizon du matin
 
©Nancy Turnier-Férère
 
 
 
 
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