Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 octobre 2015 6 24 /10 /octobre /2015 06:36
Tentation – Thierry Deschamps
" La tentation de l'impossible " RENÉ MAGRITTE
 
 


Tel l'éclat du soleil, ton regard m'éblouit,
Et mon âme s'enflamme sous le poids du désir
Ne pouvant résister il me faut donc te fuir.
Telles l'eau pure d'un ruisseau tes paroles m'apaisent
Alors s'éveille en moi un espoir insensé.
Tel la lave d'un volcan mon sang n'est plus que braises !...
Impossible passion ! Où vas-tu me conduire ?
Ou trouverais-je la force, de la laisser partir ?
Nierais-je donc cet amour, suis-je à jamais maudit ?

~~*~~
 
©Thierry Deschamps
 
http://www.jets-de-mots.le-spleen-de-zarathoustra.fr/tentation.html



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 07:55
Un jardin sur la lune – Michèle Freud
 
 
 
Un petit garçon dans son lit rêvait, tandis que la pleine lune envahissait sa chambre. Etait-ce la pâle lueur de cet astre nocturne qui, caressant sa joue, réveilla le gamin ? Peu importe. Toujours est-il, qu’en soulevant ses paupières, il aperçut les rayons qui venaient jusqu’à lui, pareils aux fils de tous les funambules. C’était, en quelque sorte, à peine voilée, une invitation au voyage, si attirante, si insolite, que l’enfant, sans hésiter, posa le pied sur un rayon de lune.
 
Et le voilà parti.
 
C’est ainsi, qu’en traversant le miroir magique, il se trouva dehors, dans cette obscurité où poussaient des fleurs d’or. Le Petit Prince de la nuit cueillit l’une de ces étoiles pour l’offrir aux amoureux qui regardaient le ciel. Puis il continua son merveilleux voyage, effleuré quelquefois par la chevelure d’une belle comète ou s’arrêtant pour jouer dans les dédales d’une constellation.
 
Il se sentait léger, léger comme une bulle. L’état d’apesanteur lui seyait à merveille. Sans s’en apercevoir, il dansait sur le fil, faisait des cabrioles pour enchanter l’espace. Tous les petits génies de la voûte céleste, tous, lui tendaient la main, l’entraînaient dans leur ronde. Ensemble, ils l’escortèrent jusqu’au bout du chemin.
 
Et la lune, accueillante, l’invita dans son petit royaume, un univers maussade, gris et désolé. Le gamin était triste pour cet astre lunaire, bien obligé de vivre dans cet endroit sinistre. Il avait tant de peine pour cette pauvre dame qu’il pleura toutes les larmes de ses yeux, toutes les larmes de son cœur. Et les gouttes, en tombant, trouèrent le sol de cendres. Alors, comme par enchantement, des fleurs de toutes les couleurs, de toutes les senteurs, jaillirent de ce terrain inculte. Un jardin sur la lune ! Le rêve des cosmonautes !
 
Mais pourquoi pas ? Du rêve à la réalité, il n’y a souvent qu’un pas. Osons, osons le franchir, abattons les murs et les obstacles pour que naisse du quotidien, un arbre de lumière.
 
©Michèle Freud
  


Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 06:50
La nuit – Kacem Issad
 
 
 
 
Je me suis assoupi sur un lit de flore
Et mon imaginaire commença à éclore.
Le ciel me paraissait comme une toile
Avec sa lune perchée et ses étoiles.
Le chant du hibou, du vent et des plantes
Faisaient danser ma chair frissonnante.
La fatigue jeta alors sur moi ses chaînes 
Et mes paupières pleines
Descendirent comme un rideau de théâtre
Qui annonçait la fin de la pièce de Sartre.
 
©Kacem Issad



 
 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 07:56
Consolation – Denise Bernhardt
 
 
 
 
Enfin ce sont nos mains
Qui, comme des ailes tombent
Les doigts abandonnés
Les paumes ruisselantes,
Le nid détruit
D’où partent
Les colombes.
Ce sont tes mains ouvertes
Qui saignent sous la pluie,
Et que je referme
D’un unique baiser.

© Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.




Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 06:59
UNE FAMEUSE QUÊTE – Luce Péclard
 
 
 
Le temps végète,
Rien ne se fête !
 
C’est ce qu’il semble
A l’âme inquiète…
 
Et cependant le jour furète
Entre ses rives frémissantes.
Une sonnaille guette
Dans le matin brumeux.
Le silence harcelé
Sort de son oubliette.
 
L’oiseau volète
Entre les notes.
La pie claquète
A coups de bec.
 
Et le chat noir dehors, sans bruit,
S’applique à finir sa toilette.
Il lustre de façon parfaite
Le dernier lambeau de la nuit.  
 
© Luce Péclard

Extrait du recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier


 


Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 06:42
TERRE NATALE - Nancy Turnier-Férère
 
 
                                               À Gérard
 
 
Fierté et gloire voici ton Ayiti
Pays natif-natal patrie tant adorée
Fier tu es de dire que tu es d’Haïti
 
Terre des Taïnos grand amour Ayiti
Ton petit coin là-bas joyau tant admiré
Alors pour le revoir tu rêves d’Haïti
 
Fille aînée d’Afrique béni sol d’Ayiti
Tu toises qui la nie ici à l’étranger
Sans te vanter tu dis que tu es d’Haïti
 
Les paupières closes tu récites Ayiti
Les années s’écoulent vas-tu voir sa beauté
Avec beaucoup d’espoir tu rêves d’Haïti
 
Que ce jour revienne ce passé d’Ayiti
Ton pays dans ton cœur c’est la réalité
Avec fierté tu dis que tu es d’Haïti
 
Bordée d’un bleu d’azur c’est toi ô Ayiti
Cet amour robuste tu veux bien l’attester
Car ton pays te dit reviens en Ayiti
Et je t’entends répondre je suis en Haïti
 
 
©Nancy Turnier-Férère
(Poème Villanelle Chants de Rêves Cris d’Espoir 2012)
 
 
 
 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
18 octobre 2015 7 18 /10 /octobre /2015 06:57
La marche de l’obscur – Victor Varjac
Photo J.Dornac©
 
 
 
La marche de l’obscur
épanouit ses pas
telle une fleur sans nom
au parfum enjôleur
Mais je suis ton regard
la blancheur de tes mains
la pulpe de ta bouche
la course de ton sang
et ta jeunesse m’offre
les délices de mes nuits !...  
 
©Victor Varjac
Antibes, le 19 novembre 2012


Extrait du recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume

 
 
 
 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 07:08
Multitude – Béatrice Pailler
Marc-Antoine Raimondi – 1520 - Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins
 
 
 
Que s’allongent et s’épaississent les ombres que s’efface la lumière, bientôt, oui, bientôt, il fera sombre. Entends-tu la voix rauque de mes enfants au crépuscule ? Ils s’agitent, ils grondent, l’impatience les brûle. Rouges agapes, festins cendrés, dans les ténèbres, piégés, ils ne veulent plus rêver. Vois, au ciel étoilé, pleine et entière, comme un appel, la lune luit. Ici, lentement s’éveille la plus sensuelle des nuits.
 
C’est l’heure maudite, celle des étreintes troubles et des brasiers infâmants où les succubes visitent les hommes, les désespèrent, les ruinent, à jamais languissants. C’est l’heure bénie, l’heure des filles nubiles, soumises, suantes de volupté, l’heure des vierges folles, offertes et dénudées. C’est le temps des vampires. En éternels invités, peaux neigeuses, veines bleutées, ils boivent aux calices des gorges veloutées. Regarde, les cohortes d’outre-tombe et leurs fantômes déchaînés, dans nos souvenirs endeuillés, ils prodiguent les caresses fanées d’un monde figé.
 
Tous, chœurs de nuit errants sous le hâle blafard, surgis de terre, tenaillés par la faim, ils viennent se nourrir, s’abreuver à l’humaine sueur d’une chair suppliciée. Es-tu prêt à mourir ?
 
Accepte, l’évidente, l’envoûtante beauté de ces âmes damnées. La vie est un rêve inutile, sois sans peur, donne leur ton sein à dévorer. Rouges sont mes baisers, laisse-moi étancher ma soif de ton sang. Offre-moi ta gorge et je ferai de toi le plus terrible et le plus cruel de mes enfants.
 
©Béatrice Pailler



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 07:15
GILBERT – Michel Duprez
Photo J.Dornac©
 
 
 
Être ange, c'est étrange,
surtout quand celui-ci vous colle à la peau
du premier jusqu'au dernier jour de votre existence.
Le mien s'appelle Gilbert.
Ni tout à fait blanc, ni tout à fait noir,
il a généralement bonne mine
même s'il rougit dès qu'on l'aperçoit.
Un soir, je l'invite à poser un geste fort,
il chancelle, esquissant un signe indécis,
un peu comme un éléphant qui aurait perdu la mémoire,
un singe aussi, peut-être, excessivement maladroit,
qui ne demanderait pas mieux que de trouver son maître.
Il a l'impression d'avoir été trahi,
un peu comme un aigle aveuglé
par la taupe infiltrée au beau milieu de son aire
afin de voir clair dans son jeu.
Le lendemain, par on ne sait quel tour de passe-passe,
voilà Gilbert aux anges :
son chemin est enfin tout tracé,
le résultat si troublant que je demeure sans voix.
Gilbert m'obéit au doigt et à l’œil
(il est vrai qu'en ma qualité de peseur d'âmes
comme de pourfendeur de dragon,
je suis son supérieur hiérarchique).
Je préfère évidemment le savoir rassuré
plutôt que profondément déçu par une mine de papier mâché.
Aussi ai-je estimé qu'il était de mon devoir de protéger à tout prix
ce dernier survivant d'une espèce en voie d'extinction,
en l'empêchant notamment de se sentir un peu plus diminué
chaque fois qu'il se taille après avoir pris peur.
 
Michel Duprez© 




Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 08:00
III) Les opportunistes - Un monde de brutes a l’état brut - Djida Cherfi
 
 
 
Se frayer un chemin
Dans un monde où on ne maîtrise rien,
Peut sembler si anodin
Et si simple pour certains.
Ils tracent leur route
Comme des vacanciers au mois d’Août.
La vie n’est pour eux
Qu’un grand terrain de jeu.
Un espace de loisir
Où ils sont libres de choisir.
C’est un endroit où ils ne voient
Ni la politesse, ni la détresse, ni même les gens qu’ils blessent.
Ils se frayent un chemin
D’une facilité lisse.
Qu’ils lubrifient pour un destin
Vers lequel, sournoisement, ils glissent.
Par bien des manières,
Ils traquent les moindres petites failles.
Et quitte à côtoyer Lucifer,
Ils les joignent pour en faire un portail.
Tout est simple, tout est normal !
Rien n’est jamais compliqué et rien n’est jamais sale !
Au final, « ces gens semblent oublier
Que cette terre si belle et, qu’ils croient gouverner
Est indifférente à ce qui les attend et au sort qui leur est réservé. »
 
 
 
©Djida Cherfi
13/08/15



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
  • Contact

  • jdor
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...

Recherche