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25 mars 2024 1 25 /03 /mars /2024 07:36

Tome II    Z4éditions, février 2024

 

Si, comme l’écrit Jean Louis Thiar dans sa préface, ces lettres sont, peut-être, destinées à cet inconnu qui pourrait bien avoir élu domicile dans le miroir d’en face, nous ne lèverons pas le doute, la clarté interne du poète passant par l’étamine du rêve.

Ce recueil est un blason de mots d’eaux, de mots de pluie, de mots à feu doux où le cœur caresse dans des froissements d’ailes d’oiseaux, alors que la terre est une peau d’herbes plissées comme l’étirement d’un col de cygne.

Ce je t’écris qui revient à chaque page est une flamme aux vibrations satinées qui amplifie le dire, et tout à coup le duvet des heures est plus ample pour absorber parfois la nostalgie : j’aime octobre désormais parce que son silence est plus grand que ma voix blessée.

Si la poétesse sait avec délicatesse esquisser ses inquiétudes chacun tousse l’écume de ses plaintes, elle les chasse dans les respirations secrètes de la nature, souvent son refuge : j’ouvre un carré de fenêtre sur un ciel sans idole mais plein de toi.

Dans les choses les plus infimes elle trouve un fin murmure : j’ai tendu mes bras cherchant à voir du bout des doigts le cœur de la violette sur le mur de pierres pauvres.

Barbara Auzou est une plongeuse des grands fonds de son âme et de son cœur, elle en remonte des malles chargées de joie, d’appels, de nostalgie, d’amour qu’elle sait partager, car écrire est une chance pour la zone du cœur.

Mais dans ses moments difficiles elle ne souhaite surtout pas être pesante à l’autre : interdis-moi pour toujours le moindre négoce avec l’aigreur, et renouvelle notre billet pour ailleurs.

Dans ce recueil où la poétesse le reconnaît : jamais je n’aurais pensé énumérer mes rêves et mes pensées sur l’hospitalité douce d’une épaule avec autant de régularité, cette régularité enchante le lecteur, chaque texte étant un diamant étincelant, poli avec une plume élégante, originale, presque surréaliste : mais pour ne pas rester femme approximative je t’ouvre au pétale qui manque au soleil.

Souhaitons que Barbara Auzou continue encore souvent de mettre des mers à tes fenêtres et des blés aux coquelicots dans ta boîte à rêver en laissant glisser sa plume dans les failles du temps.

Lire ce recueil fait automatiquement penser à la phrase de René Char dans le Nu perdu : En amour, en poésie, la neige n’est pas la louve de janvier mais la perdrix du renouveau

©Nicole Hardouin


 
 
 
 

 

 

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24 mars 2024 7 24 /03 /mars /2024 08:04

image afp

 

 

 

 

  ©Béatrice GAUDY                                                            
 
 
 

 

 

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23 mars 2024 6 23 /03 /mars /2024 08:18

 

Poète, dédicace et poème proposés par Gérard Gautier

 

Gaza rêve  

L’histoire de Gaza est écrite dans le sang
Son présent est marqué par les sacrifices.
Son avenir sera fait d’espoir et de paix

Aujourd’hui Gaza est triste
Gaza souffre
Encore et toujours Gaza est une prison

Ville bloquée
Où rien ne parvient
Ville enfermée, isolée
D’où rien ne sort
Ville occupée
Et pour ses habitants
Vie de souffrance et de solitude

Gaza a tout perdu :
Ses maisons, ses écoles
Ses richesses, ses monuments
Ses routes.
Il ne lui reste que l’espoir.

Espoir entretenu
D’une paix désirée,
D’une paix recherchée
D’une paix si chère
D’une liberté désirée
D’une liberté recherchée


D’une liberté si chère
Gaza attend, attend
Gaza rêve, rêve
Gaza patiente, patiente
Gaza espère, espère, espère….

 


La joie vient toujours après la peine
Le soleil brille après la nuit sombre
Gaza sera heureuse, Gaza sera brillante
Gaza sera libre, Gaza vivra en paix.
Gaza sera un grand jardin plein de roses
Et retrouvera sa place
 Parmi les plus jolies villes du monde
Gaza sera une ville vivante
 Une ville magnifique
Une ville ouverte sur l’univers

Plus d’engins de guerre
Dans le ciel de Gaza
Plus d’oiseaux de métal et de mort
Dans le ciel de Gaza
Mais une multitude de colombes
Au-dessus de cette terre
Fleurie d’orangers et de palmiers
Aux couleurs de paix
Aux couleurs de la Palestine.
Et les Gazaouis retrouveront leur sourire
Dans cette belle ville de Méditerranée
Dans une Gaza de paix et d’espoir
Dans une grande Palestine de liberté.

 

©Ziad MEDOUKH


 

                             * * *

 

Dédicaces
Poète, dédicace et poème proposés par Gérard Gautier

 

Ces poèmes écrits dans des conditions difficiles par un palestinien francophone de Gaza, qui montrent son attachement aux principes de la Paix et de la non-violence en plus de son amour de sa ville Gaza et de sa patrie la Palestine, sont dédiés aux jeunes et aux enfants palestiniens, mais surtout aux femmes palestiniennes qui résistent par la culture, l’éducation, la non-violence et l’attachement à la terre.
A l’âme de mon père Hassan décédé en 2004.
A ma famille à Gaza et en exil.
A l’âme de notre grand poète Mahmoud Darwich, notre aimé en poésie, qui est parti avant d’écrire le poème de la victoire.
Aux amis francophones.
A tous les solidaires de notre cause noble, la cause palestinienne, dans la Francophonie et le monde entier.
A tous qui croient en la paix mais d’abord en la justice.

 Ziad MEDOUKH
  « Ambassadeur de la Paix » en 2014

 

 

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22 mars 2024 5 22 /03 /mars /2024 08:00



La nuit s’est étendue sur les faubourgs de Sion.
Lucioles échappées des eaux fiévreuses, âcres
Les étoiles figées consument l’horizon.
Pupilles écarquillées braquées sur le massacre
Les astres se nourrissent de rancœur et de haine
Abolissent la scène mortifère, têtue
Bruissent dans le silence famélique, obscène.

Somnolentes, repues, les armes se sont tues.
Sur la ville souillée, plantée de mille tombes
Chacun à son hasard brisé à la mitraille
Se joint abasourdi au défilé des ombres
Déracinées, vomies de leurs propres entrailles.
Confié à la noirceur du ciel crépusculaire
Le cri n’est qu’apparence, la bouche que béance.
On cueille les blessés et les morts à la guerre
Prestes à les effacer d’un trait d’indifférence.

Pour ne pas étouffer d’angoisse, timidement
D’une fenêtre sur cour s’échappe un courant d’air.
Ultime soubresaut, sifflement éphémère
C’est une balle perdue, pas pour les innocents.


 ©Serge Lascar

Nouveaux Cahiers de Poésie                        
 
 
 

 

 

 

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21 mars 2024 4 21 /03 /mars /2024 07:37


Poèmes Lauréats Concours Jeunesse SPF 2023

 

Laissez-les entrer.
Mon peuple est à la frontière.
Ils s’échappent de la guerre
Ils s’échappent de la corruption.
Ils n’ont pas d’autre option.
Laissez-les entrer.
Laissez-les entrer.
J’ai de la famille à la frontière
Ils souffrent dans leur chair
Ils ont décidé de tout quitter
Pour venir ici habiter.
Laissez-les entrer.
Laissez-les entrer.
Ils ont besoin d’aide
Ils sont des êtres humains
Pourquoi sont-ils là ?
Laissez-les entrer.

©MALDONADO Nicolas

5ème
Lycée International de LOS ANGELES
Prix francophone de poésie engagée 2023

                                                                                         

 

 

 

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20 mars 2024 3 20 /03 /mars /2024 07:50

 
 

J’ai peur que le soleil ne vienne plus me réchauffer
les nuages sont épais et le jour si las
 
J’ai peur que ton ombre tombe dans mon cœur et s’y noie
que serais-tu sans ton ombre à tes pas ?
 
J’ai peur que tu t’envoles pour ne plus revenir
vers un pays rêvé où la vie est plus simple et l’amour parfait.
 
Pourquoi ai-je si peur, il n’y a pas d’ailleurs
c’est ici qu’il faut vivre, bercés par la douceur, éblouis de joie    
 
©  Bernard Delpech                                   
 
 
 
 
 
 

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19 mars 2024 2 19 /03 /mars /2024 07:53

Etienne nous a quittés, hélas, mais nous ne l’oublions pas ! Pour ma part, tant que j’aurai des oeuvres qu’il m’a envoyées, je le publierai ! C’est mon hommage à cet homme de talents et d'amitié sincère !(Jean Dornac)

 

©Etienne Fatras                                    
 

 
 

 

 

 

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18 mars 2024 1 18 /03 /mars /2024 07:40


 


À peine d’ébène ce rêve
Retour vers l’oublié des traines
Sur le chagrin plein de sève
L’amertume du regard sans horizon
Détresse en hausse jusqu’à la tête
Sa gêne blême au réveil
Partout se couvre de brun
Alors que sous la douceur pointe la haine
Et que sans ardeur s’affichent les contours de ses desseins

 

©Gérard Leyzieux                              
 
 

 

 

 

 

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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 07:38

 

 


J'aurais tant aimé pouvoir décrire
ce qu'un autre à ma place
se serait demandé
face à l'incroyable aventure
au cours de laquelle un élément s'échappe
avant que l'on se décide à conclure
juste après l'extinction des feux.
J'aurais tant aimé me reconnaitre
à travers cette nuit opaque
où l'histoire éventuelle
d'une personne qui m'est parfaitement inconnue
disposait du temps nécessaire
en vue de se concrétiser.
J'aurais tant aimé pouvoir participer
à ce que ma vie,
même si elle n'a pas toujours été cousue de fil blanc,
m'a répété avoir voulu m'épargner :
la douleur, l'échec, la peur, le doute, ou que sais-je ?
Mais le fait d'être soi-même et de l'admettre
oblige un être, aussi méritant soit-il,
à se contenter de ce qu'il reçoit.
Des lors, je dois bien l'avouer,
je n'ai jamais eu de regrets
ni connu le moindre remords
de n'avoir, à aucun moment, été choisi
pour ce genre d expérience

 

©Michel Duprez                                                    

 

 

 

 

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16 mars 2024 6 16 /03 /mars /2024 07:56

Illustrations Bernard Capelle

 

Un jour, l’oiseau remarqua une fleur qui était toute seule. Comment était-il possible qu’une aussi jolie fleur parut si belle et si solitaire ?


Il s’approcha et voulut lui parler.

- Aïe ! Tu me piques avec ton bec ! dit la belle.

- Pardonnez-moi, belle demoiselle.

L’oiseau se recula en battant très vite des ailes.

- Je ne voulais pas vous faire de mal, mais mon bec est si long que je ne mesure pas toujours ce que je fais.


- Tu es pardonné, dit la fleur.  

- Ah ! Si vous me pardonnez et que vous acceptez de me parler, peut-être me direz-vous pourquoi vous êtes là toute seule ? voulut savoir l’oiseau.
 
- Je vais te répondre mais d’abord toi. Dis-moi pourquoi ton bec est si long ? rétorqua –t-elle.

- Ah ça ! C’est pour cueillir délicatement la sève des fleurs… dit-il.
 
- Oh ! Alors, tu vas me prendre à moi aussi ma sève ? Elle eut un geste de peur.

- N’ayez pas peur. Je ne te ferai rien. Je me suis juste approché parce que je vous ai vue seule et triste. Vous répondez à ma question maintenant ?

La fleur sourit :
- Je suis seule parce que parfois, il faut rester un peu dans la solitude pour sentir vivre les choses autour de soi. Est-ce que tu comprends ?

Il répondit gravement :
- Je comprends…
Et il vint se poser délicatement à côté de la fleur…

Mars 2019.


©Chantal Capelle.


Histoire extraite de HISTORIETTES et CHANSONNETTES POUR L’ENFANT QUI EST PARTI…                                                  
 

 

 


 
 

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  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
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