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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 08:25
Perspective et métamorphose - Djida Cherfi
 
 
 
 
 
Mes yeux planent au dessus d’un désert immense,
Mon esprit contemple un sable éclatant de brillance.
Comme un soleil, je domine trois femmes habillée en rose
Qui pressent le pas pour fuir quelque chose.
Voici, donc, ce qu’une nuit curieuse me propose;
En me plongeant dans un sommeil en surdose.
 
Je me sens légère, spectatrice d’un étrange univers.
Pas de terreur pas de peur, juste cet eternel voile de mystère…
 
Les trois silhouettes en bois-de-rose,
Courent l’une derrière l’autre sans faire de pose.
 
La troisième, en  comptant à rebours,
Disparait dans une tornade de sable sans secours…
 
Plus que deux silhouettes dans le désert immense
Elles s’apprêtent à traverser un cours d’eau ruisselant.  
 
La deuxième silhouette, en comptant a rebours,
Disparait dans un tourbillon d’eau sans secours!
 
Plus qu’une seule silhouette en bois-de-rose.
Mes yeux et mon esprit se donnent un corps et…
Se matérialise ma métamorphose!
 
Comme un éclat de lumière,
Une âme  écrouée qui se libère!
Je me propulse à terre.
 
La première silhouette en comptant à rebours,
Devant moi, un appel au secours !
Contre sa poitrine un nourrisson,
Un ange que dans les bras de mon esprit elle dépose!
Voici donc ce que cette nuit me propose.
 
« Prends l’enfant et, va-t-en ! Presse le pas, ne te retourne pas ! »
 
Mon esprit, mon nouveau corps serrant l’enfant,
Se met à se déplacer poussé par un instinct ardent.
 
Je suis la lumière  au bout du tunnel,
J’ai perçu un appel au secours.
 
Derrière moi, la fin d’un rebours,
Enseveli dans  les profondeurs du désert
Il se laisse disparaitre par amour,
Et me gratifie d’un esprit aux idées claires.  
 
Portant l’enfant devenu ses entrailles,
Mon esprit dans sa chair 
Arrive devant un grand portail ;
S’ouvrant sur  un nouvel univers.
 
L’édifice d’une nouvelle vie se dévoile en largeur
Pour offrir à mon esprit, mon corps et mes entrailles!
La perspective de nombres de choix en  longueur.
 
 
Mes entrailles en moi, toutes mes entrailles,
J’y pénétrerai et, surtout, j’y resterai !
 
Voilà ce que cette nuit là m’a proposé…
 
Derrière moi la force dans la faiblesse!
Désormais c’est la force dans la délicatesse…
Édifice de savoir,
Je muris de force et de pouvoir.
 
Mon enfant contre ma métamorphose,
Je trace mon chemin
Je prends ce que le monde me propose
En perspective, je choisi mon destin.
 
©Djida Cherfi
15/03/16.  



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23 mars 2016 3 23 /03 /mars /2016 07:45
Recension : «  Les chemins étoilés. » - Par Michel Bénard
Auteur : Jean-Charles Dorge.
 
 
Heureuse dualité ! Jean-Charles Dorge voit en la poésie un bonheur créatif et à la fois une quête spirituelle englobant un esprit d’humanisme visant à dépasser voire à estomper les dogmatiques réductrices.
C’est cette musique intime et ténue que l’on perçoit dans : «  Les chemins étoilés. »
La poésie offre à l’homme un moyen de se surpasser, ainsi que de côtoyer une forme de transcendance extatique latente, jeux mystérieux de l’inspiration.
La poésie est une forme d’élévation d’un monde brut et réel pour converger vers l’onirisme d’un univers visionnaire.
 
« Par la flamme, accédant au céleste univers
D’un amoureux baiser que j’aurais découvert,
Ma mémoire chavire encore à ce doux rêve. »
 
Ici le poète anticipe l’actualité, il s’offre à la terre, à la mer, au cosmos, c’est là dans ce vaste champ d’investigation qu’il façonne les accessoires de la paix, les outils de la concorde.
Par la poésie l’homme aspire à grandir, à s’élever vers une pensée plus lumineuse, une noble façon de lutter contre les régressions et obscurantismes  actuels où l’on tire plutôt vers le bas au lieu que de vouloir élever les esprits, ce qui apporterait sans aucun doute quelques réponses et solutions aux drames de nos sociétés contemporaines devenant de plus en plus touchées de cécité.
 
« Un monde sans âme ira sans réfléchir,
Dans la nuit terrestre un combat se prépare. »
 
C’est pourquoi il faudrait passer par : «  Les chemins étoilés. » de Jean-Charles Dorge pour nous imprégner d’un peu plus de lumière.
C’est aussi une école d’humilité où notre auteur se veut résolument positif, souhaitant ainsi par l’acte poétique restituer un peu de hauteur et de dignité à l’homme.
Le poète oriente son œuvre dans le sens d’un nouveau chemin, de la projection d’un nouvel édifice, d’un lendemain conscient qu’il est cependant d’une fragilité de phalène.
Telle est la fonction du poète, celle d’un militant au service de l’humanité, sans drapeaux, sans discriminations, sans castes, sans religions surtout source de tant d’incompréhensions et ne développant le plus souvent que des haines aux comportements sectaires!
 
« Hommes, les éternels d’hier et de demain,
Et vous de maintenant, résistez à la haine,
Rallumez l’autre flamme éclairant le chemin !
L’honneur est dans la paix : Combattez la géhenne ! »
 
Par essence le poète en son utopie rêve d’une terre appartenant à tous dans l’équité et la juste répartition des biens.
Un monde pur, propre, est-ce cela la petite étincelle divine ? N’est-il pas de nombreuses utopies qui sont devenues réalité, il suffit d’y croire et de ne surtout pas se résigner.
Et si par le plus grand des hasards «  dieu » existait, il y a fort peu de chance que vous le trouviez dans l’immensité de l’univers cosmique, mais plutôt il me semble tout simplement en votre temple intérieur, posé comme une petite lueur sur la pointe de votre cœur !
 
« Ici comme là-haut ta flamme vagabonde
Et renait en des gens bannis de la Cité !
Je te vois éternel dans l’infini du monde. »
 
Et n’oubliez pas à l’instar de Jean-Charles Dorge, que le monde du poète est celui de l’intime, il ne peut être perçu qu’en filigrane.
L’intime est aussi indéniablement l’espace de la femme qui apparaît discrète mais incontournable en transparence entre ces pages.
 
« Elle chantait d’une âme pure
Volant plus haut que les oiseaux.
Sa voix fusait des fins roseaux...
C’était la fée de la nature. »
 
« Ton regard vaut toute promesse
Ardente fée en ton secret. »
 
Sur les chemins de poésie de notre ami poète, nous croisons de véritables petites pépites, notes colorées et des plus délicates qui vibreront encore longtemps en vos cœurs.
 
©Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 07:38
Ode à l’Amant - Ode
« Les amants de Normandie » de Claude Théberge©

 
 

J'aime boire à la source insatiable de tes mots
Pour en inventer le rêve et le rendre à la vie

Pour que ce jour tant attendu le silence se brise
Et que de nos sangs entremêlés jaillisse un seul cri

Pour que dans nos jours aux heures de la soif
Nous buvions à la même eau pure de la fontaine

Pour que lorsque s'épanouiront les fleurs
Chantent les claires chutes de nos âmes

Pour que l'éternel murmure de la source
Remplisse notre couche de miel d'or

Pour que la liberté des semailles nous atteigne
Jusqu'à la grande clarté des vendanges

Pour que la pierre ne s'amincisse jamais
Que la montagne ne soit jamais rabattue

Pour que la franche épaisseur des choses
Devienne fine comme soie, douce comme ton corps

Pour que l'éternelle étoile se pose en nos sommets
Encercle nos hauteurs et soulève nos nuits

J'aime boire à la source insatiable de tes mots
Pour en inventer le rêve et le rendre à la vie
Mon amour, mon âme, mon bien-aimé
 
©Ode
http://zodode.5.50megs.com/CS/odeamant.htm  



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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 07:37
Depuis toujours - Jean Dornac
 
 
 
 
Depuis toujours, je t’attendais
Mon cœur vibrant t’espérait
Toi que je ne connais pas
Que le choix du destin
Avait depuis toujours
Promis à mes plus beaux jours
 
Pourquoi nos routes et nos chemins
Ne se sont-ils pas croisés ?
Pourquoi ne se sont-ils pas entrechoqués ?
Où t’es-tu perdue ? Sur quelle galaxie ?
Dans quelle lassitude es-tu partie ?
Dans quel désespoir as-tu choisi de glisser ?
Savais-tu au moins que j’existais
Et qu’avec espérance, je patientais ?
 
La destinée peut-elle être trompée ?
Peut-elle se mentir à elle-même ?
Où c’est l’un de nous qui l’a rendu parjure ?
La vie est étrange qui, parfois
Semble nous montrer
Un chemin tout tracé
Puis, sans prévenir
Fait tout pour nous égarer
Sur des chemins sans issue
Comme pour mieux nous abuser…
 
N’est-il pas fou celui qui fait confiance
A ses jours, à ses nuits, pour tout dire, à la vie ?
Y a-t-il autre chose qu’un éternel néant
Que creuse toujours plus profond
L’illusion d’une éternité
Déjà finie avant d’avoir commencé ?…
Toi qui n’es jamais venue
Ton absence a creusé
Le trou où l’on va me jeter
Pour une solitaire nuit d’éternité…
 
Et tu ne verseras pas une larme
Pour ce soupirant inconnu
Qui se meurt de ton indifférence
Torturé par ton ignorance…
 
Je t’avais pourtant réservé
Mille trésors de tendresse
De douceur et de baisers…
Nul doute que tu aurais adoré
Mais tu n’es jamais venu
Tu as perdu ce bonheur
Que ton extrême beauté
Avait de tout temps mérité…
 

©Jean Dornac

Lyon, le 20 mars 2016 



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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 07:34
Chagrin - Florence Issac
©Monique Vincent
 
 
 
 
Comme il m'est doux de pleurer,
La nuit quand mon coeur plein de douleur
Chuchote à mon oreille,
Des mots de peur, des mots d'enfer

Vidée, le visage en catastrophe :
Ne plus se cacher,
Laisser échapper de ses yeux
Sa poésie d'amour
Enfin pure, vraie, nue :
Soulagée de tout mensonge

Comme il m'est doux de pleurer
Car ma tristesse n'attend plus alors
Qu'une larme essuyée
Pour effacer les regrets
Et croire aux lendemains

Se dorloter, se cajoler, s'attendrir
Sur son petit rien chagrin
Les souvenirs bougent s'agitent
Un frisson, deux frissons, tout redevient présent

Comme il m'est doux de pleurer
Et je ne veux pas d'un matin
Aux yeux secs et absents
Alors que sur mon oreiller
La pluie n'est pas tombée

© Florence Issac

 
"Juste un peu d'Amour avant la fin"
Editions "L'Echappée Belle"
91 pages
Illustrations ©Monique Vincent



 
 

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19 mars 2016 6 19 /03 /mars /2016 07:50
Zyklon – Thierry Deschamps
" Au pays noir " CONSTANTIN MEUNIER
 
 


Zona de la planète, industries de pollueurs,

Yakuzas de l'économie, qui pillent la société,

Kapos qui règnent en maîtres par la force de la peur.

Lobotomie télévisée, gavage de publicité.

Où est la place de l'Homme, où est la force du cœur ?

N'abusez pas trop de ce monde, il va finir par exploser !


~~*~~
 
 ©Thierry Deschamps 
 
 

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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 07:43
Le terroriste – Kacem Issad
 
 
Il est sans foi,
Sa bouche sans voix,
Ses yeux sans lueur,
Son cœur plein de rancœur.
Son âme s’est évadée,
Sa conscience évaporée.
Sa couleur,               
Le noir de la douleur.
Et la magie des vers
A désertée son univers.
Si vous le reconnaissez ? Dites le moi
A mi-voix, ou en le criant sur tous les toits.
 
©Kacem Issad




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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 07:48
Couleurs d’automne – Michèle Freud
Photo J.Dornac©
 
 
 
Avant la chute des feuilles, la nature se revêt de pourpre, d’or et d’argent : c’est la féerie de l’automne avec toute sa symphonie de couleurs chatoyantes dont les nuances riches et variées nous ravissent et nous enchantent.
 
Près des bastides, les tilleuls, les platanes et les mûriers, dans leur costume jaune soleil, illuminent le paysage ; çà et là, dans la forêt, des feuilles dorées se marient avec le vert des pins et le bleu du ciel. Les buissons d’églantine se parent de rubis tandis que les arbres fruitiers enfilent leur habit chamarré. Dans les jardins, les courges, les citrouilles et les coloquintes nous en mettent plein la vue avec leurs teintes vives et leurs formes curieuses. Les champignons, ces étranges fleurs d’automne, égayent les sous-bois de leurs couleurs exubérantes : en voici des oranges, des violets et ceux-là, avec leur chapeau écarlate, ne ressemblent-ils pas à de joyeux lutins ?
 
Plus haut, en altitude, les sorbiers, les érables et les sumacs s’habillent de pourpre. « Qui donc a embrassé la montagne et laissé sur ses pentes le rouge de ses lèvres ? »
 
Je connais un endroit magique dans la montagne : là, les mélèzes sont si dorés qu’on les croirait  peints avec des gouttes de soleil…  C’est un spectacle unique, enchanteur. Pour quelle noce, la nature a-t-elle mis cette parure somptueuse ?
 
Dans ce décor féerique, je vais de beautés en beautés, tandis que près de moi, sur des aiguilles d’or, l’oiseau bleu du bonheur picore la lumière et là haut, dans le ciel, deux petites feuilles rouges dansent joyeusement en se tenant la main…
 
©Michèle Freud




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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 07:41
Le Don – Denise Bernhardt
 
 
 
 
J’emplirai ton cœur
Des mots que tu cherchais,
Et tu délaisseras ta quête éperdue.
Car je te dirai
La vanité de l’espérance,
Et que le plaisir tout entier
Réside au seuil de l’âme.
Je viendrai vers toi,
Nue de mes peines anciennes
Et d’anciennes blessures.
J’ouvrirai mes doigts
Sous tes baisers,
Pour nous aimer
Sans faire appel, jamais
Au jeu de l’écriture.
Parce que tu es pur
Comme une lame,
Quand la nuit s’accomplit
Dans les rites sacrés de l’amour.

© Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.




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15 mars 2016 2 15 /03 /mars /2016 07:40
UNE Espagne – Luce Péclard
 
 
 
 
A perte de vue :
            Les sierras qui accourent
            A l’appel du soleil levé
            Sur l’eau incendiée.
 
A perte d’ouïe :
            Le ressac millénaire,
            Les récifs crépitant d’écume,
            Les points d’orgue des îles.
 
A perte de goût :
            Tortillas, paëllas,
            Bancs de friture et fruits de mer,
            Sucs miellés des oranges.
 
A perte d’odeur :
            Les effluves du port,
            L’air épanoui de fragrances,
            Les effusions des fleurs.
 
A perte de tact :
            Les sables veloutés,
            L’ovale parfait du gommier,
            Les marbres sous les palmes.  
 
© Luce Péclard

Extrait du recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier

 


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