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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 06:48
Ascension – Béatrice Pailler
 
 
 
Loin des terres de douleurs, des terres amères,
L’âme sème ses larmes, rares et fières.
Et dans l’éther, les mortels
Aux mortes ailes écharpées,
Saignent, pleurent,
Mais s’aiment d’un amer et doux leurre.
 
©Béatrice Pailler 



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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 06:39
L’art de la fugue – Michel Duprez
 
 
 
Face à son visage,
certains d’entre vous
se figurent qu’elle est douce.
 
Cette inspiratrice,
dans sa robe en clair de lune,
s’approchait de nous.
 
On sentait son souffle
frôler le désir
de nos âmes tourmentées
 
Quand sa silhouette,
d’un mouvement giratoire,
battit soudain en retraite.
 
Laissez-la donc se vanter
d’avoir beau visage,
nous l’attendons au tournant.
 
©Michel Duprez  



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26 mai 2016 4 26 /05 /mai /2016 06:39
L’éternel renouveau – Djida Cherfi
 
 
 
 
Je voudrais aller quelque part où c’est beau,
quelque part ou c’est pur, où chantent les oiseaux.
A la rosée du matin, j’irais cueillir un renouveau.
Un pissenlit qui pousse sur les collines oubliées
en hiver comme en été.
 
J’en ferais usage à ma façon
avec mon souffle profond,
je le prendrai avec fougue
et aussi avec passion.
Je le mènerais aux limites de mes doutes
pour embellir ma destination,
attiser les pas sur ma route,
faire une spectaculaire ascension.
 
Je respirerais l’air frais de la haute sublimité
En vol d’oiseau, ma course je la transformerais !
 
Si je tombais de très haut,
j’attendrai le lendemain,
pour cueillir l’éternel renouveau,  
à la rosée du matin.
 
Je ferais mon ascension,
authentique commencement !
Peu importe la hauteur,
la chute et son ampleur,
Tous les jours, là où c’est beau,
je me ferai pousser des ailes d’oiseau.
 
Je resterais là où c’est beau,
là où chantent les oiseaux.
Comme une première fois,
chaque matin, je saisirai
ma fleur des collines oubliées.
 
©Djida Cherfi
03/04/2016  


 

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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 06:47
La rumeur s’estompe – Michel Bénard
 
 
 
 
La rumeur s’estompe, le silence s’installe,
Le ciel se plombe, l’océan fonce,
Le vent s’intensifie,
Les sombres nuages grondent.
C’est le miracle de l’eau,
Le temps de l’hivernage,
L’éveil de la nature
Célébré par un envol multicolore,
Drapé arc-en-ciel en mouvance,
Céleste nuance,
Vitrail migrateur,
Salué par l’étonnement
Des grands corbeaux à col blanc
 
©Michel Bénard.  



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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 06:45
L’automne et l’hiver - Ode
Photo d'automne au Québec de Pascal Tribout©
 
 
 
 
Fruits des étés, le miel doré dense
Comme l'amour que la femme porte
Laisse la chair mûrir son fruit de neige
Pour préparer le long hiver
À l'écho blanc des lunes

Que le veneur brise les branches d'arbres
Pour marquer le passage de la bête traquée
Empreintes des morsures du loup
Et du sang du cerf, tache rouge sur le tapis blanc
Dans l'obscurité de l'absence

Dans le sillage des départs
Rebroussent les pas des retours
À la hauteur du chemin des souvenirs
L'automne ne se fera plus jamais printemps
Broyé entre deux pierres de chagrin

L'oiseau seul, portera la saison
Sur ses ailes lourdes des malheurs
Aux cimes d'érables dépouillés de leurs feuilles
Pour alléger le mutisme du grand gel
Dans la beauté des musiques glacées

Les congères envahiront la plaine
Aux flancs frileux des champs
Au ventre tourmenté du hasard
Jusqu'à la fonte des larmes blanches
Et
Montera le soleil des brumes
Pour étouffer le dernier souffle du Nord !

©Ode
23 octobre 2002
Création de la page Ode©  



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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 06:44
La Nuit des Temps – Jean Dornac
 
 
 
 
Dans la tristesse de mes songes
Je vois passer comme un navire
Un vaisseau fantômes qui me ronge
Qui jamais ne s’incline ou ne vire…
 
Il y a autant de squelettes mouvants
Que d’années au compteur de mes ans…
Il me semble reconnaître chacun d’eux
En dépit des haillons que portent ces gueux…
 
Il y a une curieuse ressemblance
Entre ces restes de ce qui fut vivant
Et ce que j’ai connu lors de mon enfance
Puis tout au long de mes temps…
 
Je reconnais mes joies et mes peines
Mais aussi mes heures d’ennuis
Le temps où mes amours furent reines
Et mes longues années de nuits…
 
Ce vaisseau n’est que le reflet
De ce que fut jusqu’ici ma vie
L’image des coups et des camouflets
Que l’on m’infligeait sans préavis…
 
Ce grand cadavre ambulant qui file
Droit comme un fier goéland
Cherche je ne sais où une sorte d’île
Où accoster le plus dignement…
 
Triste songe sur les ans qui passent
Sur cette vie qui sans cesse trépasse
Mes années me regardent en souriant
Peut-être même en se moquant…
 
Et pourtant je vois sur ce rafiot
Quelques mines au sourire radieux
Il fut des jours où je n’étais pas idiot
Des jours où je frôlais les cieux…
 
Dans ces moments-là
Le vaisseau devient papillon
Mes ans mettent leur tenue de gala
Et mes joies se comptent en millions !
 
Le temps qui passe
Gonfle les voiles
Et file le navire dans l’impasse
De la nuit des étoiles…
 
©Jean Dornac
Lyon, le 22 mai 2016  



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22 mai 2016 7 22 /05 /mai /2016 06:38
Bouquet sec – Pierfetz
Bouquet séché - Vasiliy Kovalenko. ©
 
 
 
Dans le jardin de notre vie
On trouve des lieux de silence ;
Broussailles sur nos utopies,
Devenues friches de l'absence.
 
Passant ne t'y arrête pas...
Les vieux sarments seront tranchés,
Ne reviens jamais sur tes pas,
Tu trouverais des fleurs séchées.
 
Rangeons bien tous nos souvenirs,
Nos rêves, nos fantasmes, nos chimères,
Rêves d'enfant, projets d'avenir
Et tout un passé éphémère.
 
Le printemps efface l'hiver,
Le passé nous barre l'avenir.
Notre présent n'est plus hier,
Refermons l'herbier des souvenirs.
 
À la lumière des aurores,
Le temps passé des crépuscules
Importe peu, on vit encore
Le temps présent en majuscules.
 
La vie est là chaque matin
Après les oublis de la nuit.
Chaque jour combat l'incertain
Au-delà du temps qui s'enfuit.
 
Flore et faune, tous les vivants
Font face à tout ce qu'ils rencontrent,
Malgré les brouillards et les vents
Leur vie est course contre la montre.
 
Ne cherche pas pourquoi, comment,
La raison et le sens des choses,
Suis la nature, vas de l'avant
Et tu vivras comme les roses.
 
Carpe Diem !
 
Pierfetz ©
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/III-1Nostalgie.htm  



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21 mai 2016 6 21 /05 /mai /2016 06:43
Mon bouillant esprit – Salah Bekka
 
 
 
 
J’ai accroché à la sagesse
Mon bouillant esprit d’autrefois,
Il a conjugué ma jeunesse,
Sans désobéissance à la loi ;
 
À la naissance du grisonnant,
J’ai reconsidéré tout mon passé,
Et j’ai fait de ce discernement,
Une bibliothèque aux beaux tracés.
 
Chargé dans ses diverses missions
De traits de patience comme fagots,
Et sur chaque site des agitations
Il a fait de l’amour son drapeau ;
 
Il a su répondre à son cœur,
Sans trop désobéir à la raison,
Tout en camouflant ses belles erreurs
Dans les vieux plis de la discrétion ;
 
Quelque soit l’âge, ou le moment,
Il reste compagnon du hasard,
Des fois époux, des fois amant,
Pour savourer l’élixir phare ;
 
Certains lui disent que c’est péché
De vivre ces étapes de luxure,
Mais son destin est une autre dictée,
Elle est même rédigée sur son mur.
 
©Salah BEKKA. Auteur
Fleurs, Épines et Frissons… - LES ÉDITIONS DU NET 


 

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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 06:41
Tes pétales parfumés – Kacem Issad
Photo JDornac©
 
 
 
Quand je fredonnais
Mon vent faisait danser ta verdure
Alors mon soleil envieux
S’est empressé de nourrir tes fleurs.
Regarde l’abeille
Elle répand tes pétales
Et ce parfum
Qui me noie dans ses strophes
Et allège mon cœur
Ce muscle hivernal
Perdu dans tes routes vicinales
 
©Kacem Issad  


 

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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 06:51
Un dessert printanier – Michèle Freud
 
 
 
 
Dans un petit chalet de montagne, des amis heureux de se retrouver, dégustaient un délicieux repas. Inoubliables instants de joies et de bonheurs partagés, qu’on aimerait revivre, revoir au ralenti ! Des rires, légers comme des bulles, fusaient dans l’air. Pas d’éclats de voix, ni d’emportements, pas de hargne ni de mauvaise humeur, seules la douceur et l’harmonie fleurissaient parmi les invités. Et cette sérénité qui flottait dans l’air, comme c’était bon de la respirer et de s’en imprégner ! Prenons-en de la graine et semons-la à la volée, un peu partout…
 
Les plats se succédaient, plus savoureux, plus délicats, les uns que les autres. Et pourtant, ils étaient très simples et naturels mais si bien présentés ! Les déguster c’était vivre un instant de bonheur étreignant un instant de beauté…
 
Quand la maîtresse de maison apporta le dessert, le silence s’épanouit parmi les convives, un silence plus évocateur que des paroles, plus beau qu’une fleur de cerisier. Etait-ce un gâteau ou un bouquet de fête cueilli dans le jardin d’une fée ou d’un enchanteur ? Les regards éblouis n’en finissaient pas de s’extasier, de rêver devant une tel chef-d’œuvre. Mais un dessert se mange, même s’il ressemble à un tapis de douces corolles scintillant d’un éclat surnaturel. Une petite fille offrit à chacun une fleur de sucre. Quant au gâteau, pâte dorée, moelleuse et veloutée, il se mit à diffuser un nuage de parfums légers et enivrants. Tous étaient émerveillés comme s’ils assistaient à un miracle se produisant sous leurs yeux. C’était magique, si magique que personne n’osa goûter à cette étrange pâtisserie pour ne pas rompre l’enchantement.
 
Engourdis de bien-être, les visiteurs du soir quittèrent le chalet et s’en retournèrent par le beau chemin de l’Etoile claire, sous la lumière argentée de la pleine lune.
 
©Michèle Freud




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