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3 juillet 2023 1 03 /07 /juillet /2023 06:47


 

Dans la douce mâtine
Le soleil satine
Les couleurs légères...
Dérivant dans l'air
Et tu marches pieds nus
Calme et résolu
Sur le chemin fragile
De cette douce idylle...
 
©Lydia Montigny  
Extrait du recueil « Exquis Salmigondis » aux Editions BoD-Books on Demand - Paris                                              
 

 

 

 

 

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2 juillet 2023 7 02 /07 /juillet /2023 06:52


 

 

Au coeur de la nuit
Tu glisses hors de ton corps
Pour ramener au matin
Le souffle des espaces
Où la vie et la mort se confondent.

Cet homme qui dormait
Dans les eaux de Maussade
Ignorait encore qu’il avait quitté
Le monde des vivants
Et la Veuve Noire
Répugnait à le prendre.

C’est encore lui que l’on vit, souriant
Au milieu du cortège funèbre
Assis sur un cercueil vide
Qui s’en allait brinquebalant
A travers champs

Alors je versais de l’eau sur tes lèvres
Et posais sur ton front
Les tristes baisers de l’oubli.

© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « La face double du rêve » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Aux éditions Le Vert-Galant.                                
 
 
 

 

 

 

 

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1 juillet 2023 6 01 /07 /juillet /2023 06:54


 

 

la terre de l’infini
parle d’une vie tracée

de nos vraies intuitions
d’un chemin sur la berge

c’est l’encre de nos mots
et le cercle de nos phrases

quand les corps naviguent
sur la route des passages  

 

©Christophe Pineau-Thierry  

Extrait du recueil : Nos matins intérieurs - Editions du Cygne         
 
 
 

 

 

 

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30 juin 2023 5 30 /06 /juin /2023 07:07

 

Un jeune couple épouvanté
Fuyait la verte Campanie,
Poubelle maudite à ciel ouvert.

Joseph, Marie des temps modernes,
Avec leur promesse de vie
Enceinte de menaces.

Où l’enfant naîtrait-il
A l’assistance publique ?
Dans quelle crèche de pitié
Au-delà de Milan, peut-être à Chiasso,
L’âne et le boeuf hélas restés
Dans les prairies vert-de-grisées ?

© Luce Péclard
Extrait du recueil « Le Feuil », aux Editions du Madrier      
 
 
 

 

 

 

 

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29 juin 2023 4 29 /06 /juin /2023 06:40

France Libris 2023
                                 
 

                
 
        Parce qu’il en est des souvenirs comme des plantes, il faut les   nourrir, en prendre soin pour qu’ils soient vivaces. R. Badinter


Dans ce recueil commençant par un bel oxymore l’auteur, lorsque le feu vendange la nuit, déroule ses souvenirs avec délicatesse, dans des détours d’encre et de lumière.


Les racines de ce texte viennent spontanément sous la plume superbement poétique de Jeanne Champel Grenier, sans cesse elle s’en nourrit, elles passent comme un vol à l’horizon, ce sont souvent des cils d’étoiles sur une larme rentrée, un ourlet décousu sur une cicatrice mais l’empreinte est là omniprésente sur la poudre irisée de la fuite du temps, c’est un soupir au bas d’une page, une enluminure dans ses pensées, le miroir n’est pas brisé, un rien le fait briller, brillance, pivot d’une vie, escapade dans l’autrefois : une poêlée de girolles persillées me ressuscite immanquablement ce pays sobre, mon pays sauvage et nourricier.


Les échos du temps abondent, émouvants, ils se glissent dans les failles du soir et remontent lentement de la nuit je suis de ce pays qui accueillit l’exode d’une partie de l’Espagne…. Et avec un rythme répété, elle revient sur les ombres mendiantes qui accourent depuis ses contrées qu’elle a tant aimées : je suis d’un pays fier qui subit l’invasion de mille nomades, j’entends par vent du sud, à deux pas de chez moi, ce chant des profundis qui s’élève le soir et vaut bien des ave, mots qui touchent, bouleversent et qu’est-ce qu’un mot ? Peut-être une barque dans une mantille de nuit, pour notre auteur, c’est une forêt avec une clairière aux yeux de biche où elle aime vagabonder pour le plaisir du lecteur, des braises dans la chaleur de la cendre du temps, sans cesse elles les ravivent, des étoiles sur la page de la vie.


Ses souvenirs sont tour à tour drôles et réalistes : en ce temps-là, il ne venait à personne l’ idée d’aller au bois pour le plaisir de s’y promener ,il ne s’agissait pas d’une promenade bucolique mais d’une sortie vitale ! et là, la poétesse enchaîne sur sa grand-mère, la belle Inès, pensées émouvantes, notre grand-mère c’était la glaneuse antique, mi-paysanne, mi-chamane, mais nous avons survécu à toutes ses mixtures ! ce sont des songes de givre sur des lames de lumière, des cascades d’émotion qui font revivre, l’auteur charge ses souvenirs sur sa barque et nous les fait partager. Et avec tendresse elle revient sur Inès qui travaille sans cesse à réparer la société. Appuyée sur sa vie trouée de mille ports / où dansent les voiliers/ la voilà qui s’endort/ Elle a vieilli si vite Inès, la belle Inès…


Et bien évidemment les gitanes sont présentes, avec leurs yeux noirs qui bougent/pleins de secrets troublants, les tireuses de bonne aventure présentes, colorées :Elle a deviné ton destin…sur ta main elle a soufflé/ et elle t’a dit:/ J’ai chassé le djnoun /va en paix ! Notre poétesse est l’orante d’une ample liturgie, et elle sait très bien que nous n’habitons que le refleurissement de nos cendres, et parfois les larmes ont froid mais personne ne le montre


On la sent fébrile, prête à danser lorsqu’elle évoque « Flam and Co, » c’est une rage intérieure/qui vient sacrer l’esthétique/ de la vie devant la mort.


Dans sa postface, l’auteure a cette phrase qui donne à réfléchir ; cette belle différence qui ne devrait pas exclure la fraternité.


Nous sommes faits pour être touchés et, lire l’auteure de ce superbe recueil, c’est faire éclater un miroir contre la nuit, c’est trouver un abri contre l’orage du temps, c’est aussi se remettre en question, mais nous sommes toujours porteurs d’une indélébile amputation.


Nous laissons au lecteur le plaisir de découvrir tous les textes de « Racines vagabondes » et notamment les descriptions des villes comme Grenade, les textes dédiés aux absents se préparer à l’absence/ pour regagner le primitif silence, tous ceux consacrés aux peuplades errantes ils n’avaient pas faim / ni de pain, ni de rien / juste de liberté.


Jeanne Campel Grenier sait admirablement quérir le feu d’hier pour le porter jusqu’à l’incandescence, elle en vit et nous en nourrit. Le jour relève ses filets, dans un vibrato ému la vie tend sa corbeille, au lecteur de puiser dedans.


 Il est à noter  que ce recueil est illustré par des dessins de l’auteur.

©Nicole Hardouin      
 
 
 

 


 
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28 juin 2023 3 28 /06 /juin /2023 06:54


 

                                                                                               à ma mère

 

Sur le front aimé, tourmenté
De ridules multiples,
Du sceau de l’espièglerie marqué,
Où hier encore ma main se voulant
Caresse apaisante
Glissait avec tendresse et respect
Mes lèvres n’ont rencontré que
Le froid glacé de l’éternité
Et la sérénité enfin retrouvée.
Les voiles de la nuit, doucement
Se sont posés sur les paupières closes.
Définitivement.


© Gérard Gautier

Saint-Brieuc le 13 janvier 1989

 

Gérard Gautier a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix.
 

 

Extrait du recueil « Je suis une île » aux éditions L'Echarpe                                            
 
 
 
 

 

 

 

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27 juin 2023 2 27 /06 /juin /2023 06:59


 

 

Parmi nos matins
Je retiens
 
De ta joue
Les traces de l’oreiller
Ta moue
Ouvrant les volets
Tes bras
Enserrés dans mes bras
 
Et cetera

 
 © David Chomier

Extrait du nouveau recueil de David Chomier : Vivons à Mort                                              

 

 

 

 

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26 juin 2023 1 26 /06 /juin /2023 06:30


 


un dimanche étrange de juin
se pose sur mon âme tel une brume
on dirait que le soleil est en agonie
une fumée opaque traîne parmi les corps et les sentiments
telle un malaise éternel
l’oiseau marche sur la ligne de l’horizon
comme sur un barbelé trop tendu
son saut fouette l’air en plis âpres
tel le silence qui roule
dessous, un cœur en pourpre
est blessé par son cri

 

© Elina Adam                                                                     
 
 
 

 

 

 

 

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25 juin 2023 7 25 /06 /juin /2023 06:46

Tableau : Inclinaison, œuvre d’Eliane Hurtado

 

 

Le ciel est si bleu
sans nuages, sans vent,
ce n’est pas habituel ici,
ce n’est une pas de coutume,
c’est une invitation au voyage,
la vision onirique
d’un paysage serein.
 
Pour vous j’aimerais
repousser les portes du temps
traverser les ponts de brume
partir au-delà des mots
pour rendre tangible l’invisible
et l’emperler de liberté
aux reflets moirés et cristallisés.  
 
©Eliane Hurtado
 
 
 
 
 
 
 
 
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24 juin 2023 6 24 /06 /juin /2023 07:12

photo: Wikimedia commons

 

Incendiés,
Les miroirs peuplés ne sont plus des refuges et fléchissent sous les visages.
Incendiés,
Les miroirs moqueurs volent plus qu’ils ne donnent et ternissent sous l’inassouvi.
Incendiés,
Les miroirs bavards content jusqu’à l’oubli et s’aveuglent sous l’attente.
Dans les regards absents,
Aux corps défiant,
L’incendie.


Il pleut.
Le matin a des larmes,
Des larmes comme un vin ;
Une pluie de corps incendié.
Il pleut à ma peau où le matin crépite d’un sanglot.
L’averse lave,
L’averse emporte,
Jusqu’au souvenir du matin.

 

©Béatrice Pailler
Extraits d’EXISTER
Revue ARPA n° 125-126

             
 
 
 
 

 

 

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