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7 juin 2017 3 07 /06 /juin /2017 06:44
Voici l’heure coquine – Michel Bénard
©Christine Mourgues
 
 
 
 
 
Voici l’heure coquine du soir,
Permettez belle âme malicieuse
Que j’effleure votre intimité,
Que j’écarte vos dentelles
D’une informelle parade,
Pour y découvrir
La rose perle marine
A la nacre parfumée
D’évanescences de miel salé.
Et dans mon heure de gloire
Du mâle conquérant,
Laissez-moi mouiller
Fier galion princier
En votre intime baie.
Animé du désir
De caresse et d’ivresse
De vous faire crier
D’amour et de jouissance.
Voici l’heure coquine du soir,
Permettez noble et douce dame
Que j’esquisse l’acte ultime
De la tendresse,
Où ma main s’égare
Jusqu’aux écumes
De votre nacre perlante.
 
©Michel Bénard.





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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 06:31
Le Parfum des Choses - Ode
Oeuvre en titre : « Mer, ma Mère » peinture de Ode©
 
 
 
 
Au clair-obscur du banquet de la création
La lampe veille, cherche, scrute l'inexprimable
Atteint et saisit l'insaisissable
Elle monte la garde de la nuit
Pour au jour, en rapporter les fruits

Évocations, rituels archaïques
Archétypes, synchronies
La table est mise pour l'œuvre à naître
Dépassement subtil de l'objet
Laissant place au parfum des choses


Et tu es là, à la limite du point de fuite
Entre ciel et terre
C'est là que je te cherche, te trouve
Au cœur de la pointe
Dans l'axe de la Vingt-Cinquième Heure

Nous touchons au profond du silence, au sacré
- Mystère des émotions -
Jusqu'à la saveur du Huitième Jour
Jusqu'au délicat parfum des choses
Jusqu'à l'indicible


Et ce regard complice porté,
Fin comme l'ambre,
- Filtre qui teinte nos oeuvres et nos écrits -
Porte de nos amours, les odeurs
Et de nos oeuvres, le parfum

Le secret parfum des choses


Ode©
20 janvier 2003


Source : http://zodode.5.50megs.com/CS/parfum_choses.htm

Création Ode©






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5 juin 2017 1 05 /06 /juin /2017 06:35
Papier froissé – Jean Dornac
 
 
 
 
 
Au-delà des murs de la ville
Commence le monde
Que je ne peux plus explorer depuis mon île
Car au-dedans tu as détruit toutes mes ondes…
 
Comme au premier jour
J’aimerais t’offrir mon amour
Mais comme en fin de vie
De plus rien, je n’ai envie…
 
Recommencer notre histoire
Là où tu l’as déchirée
Ne peut se faire même dans un miroir
Nous avons vieillis et tout est abîmé
 
Les rides marquent nos visages
Les douleurs envahissent nos corps
L’espoir n’est plus de notre âge
Depuis la rupture, tout est mort…
 
Le poids des ans a courbé nos échines
Mais il n’est pas le seul coupable
On dirait qu’une cruelle machine
Nous a rendu d’amour incapables…
 
Quand d’aventure tu viens chez moi
Je pourrais bien être comme un roi
Plus rien ne m’attire en ta personne
Plus rien, en moi, ne résonne…
 
Comment avons-nous pu en arriver là ?
Nous nous aimions pourtant jadis !
Quelque chose comme le Horla
Nous a sans doute imposé son vice…
 
Je devrais te maudire
Mais à quoi bon
Répéter et encore dire
Ce qui est noir comme du charbon ?
 
Nos routes à jamais se sont séparées
C’est sans doute préférable
Car nous aurions pu nous détester
Et d’horreurs devenir capables…
 
Tu aimeras de ton côté et moi du mien
Nous tenterons d’être dignes de l’amour
En oubliant nos caractères de chien
Pour éviter de connaître de nouveaux fours…
 
©Jean Dornac
Lyon, le 4 juin 20177
 
 
 
 
 
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4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 06:36
Ta rose si importante – Robert Bonnefoy
Photo J.Dornac©
 
 
 
 
C’est le temps que tu as passé pour ta rose qui fait ta rose si importante.
 
C’EST dans Tes yeux profonds que j’abreuve mon sang,
LE suc de ma vigueur, l’eau providentielle.
TEMPS combien précieux en ce jour angoissant,
QUE je m’accroche à toi comme une ombre fidèle.
 
TU t’es penchée vers moi, sur mon corps gémissant,
AS su calmer ma peur par Ta main maternelle.
PASSE encor sur mon front, ton doigt attendrissant,
POUR changer ma douleur en paix intemporelle… !
 
TA bouche est toujours là, par un mot caressant,
ROSE comme ta joue et plus léger qu’une aile
QUI frôle juste l’air pour n’être qu’un encens
FAIT d’une douce odeur, telle une nigritelle.
 
TA bonté m’envahit, insondable, en croissant,
ROSE et pure à la fois, comme une aube nouvelle :
SI j’y pouvais mourir, que j’y sois, jaillissant !
IMPORTANTE splendeur et que Ton Ame est belle…
 
©Robert Bonnefoy
 
 
Acrostiche d’après « Le Petit Prince » de Saint – Exupéry.
 
 
 
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3 juin 2017 6 03 /06 /juin /2017 05:21
Moi, je veux… - Kacem Issad
 
 
 
 
 
Moi, je veux
Sur ton corps
Sur ta peau
Laisser mes empreintes,
Mon sceau.
Moi, je veux
Dans tes yeux
Dans ton regard
Laisser mon image
Ma silhouette.
Moi, je veux
Dans ton cœur
Dans ton amour
Laisser mon bourgeon
Mes racines.
Moi, je veux
Dans ton oreille
Dans ton tempo
Laisser mon souffle
Mes murmures.
Moi, je veux
Dans ton destin
Dans ton livre
Écrire notre vie
Notre magie.
 
©Kacem Issad


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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 06:36
Espaces – Claude Luezior
L'icône, Michel Bénard, gouache, pastel et encre de Chine, 21 x 29,7
 
 
 
 
en marge
de nos écritures
le goût acidulé
d'espaces
 
marge vierge
mais brûlante
où peut éclore
juste un graphe
de l'indicible
mot-clef
d'une parenthèse
 
à la marge
de nos dédales
et de nos chiffres
une ou deux
taches d'encre
 
hiéroglyphes
indélébiles
de nos attentes
empreintes
au fond de soi
 
ces marges
annotées
ajourées
si humaines
que personne
ne publiera
et pourtant
essentielles
à nos silences
 
marge d'erreur
où respire
la tolérance
tranche d'espoir
où repose
l'essentiel
d'un aimé
d'un non-dit
 
© Claude Luezior
 
 
 
 
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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 06:37
Chant d’amour – Michèle Freud
Photo J.Dornac©
 
 
 
 
 
Notre colline, au printemps, a bien des richesses à offrir. Elle est la vie, la beauté, la poésie, le rêve, avec ses petits jardins d’orchidées pourpres ou de cerises aux pétales délicieusement froissées, ses coulées d’aphyllantes, ses coronilles qui aspergent la terrasse de leur parfum volé aux anges, ses tapis de pois de senteur et de fleurs de lin, ses cascades de liserons qui carillonnent à tout vent la magnificence du monde. Quel somptueux cadeau que ce débordement de rose, de blanc, de vert, de bleu, d’or et de mauve ! Tout est harmonie et douceur, comme peint avec les innombrables ressources d’une palette magique. Telle une abeille, je butine, je frissonne de joie. Dans l’univers des fleurs sauvages, je sens vibrer en moi l’immensité de la vie universelle.
 
Aujourd’hui, je prendrai peut-être mon repas près des bonnes têtes ébouriffées des scabieuses. Je me contenterai d’une gorgée d’air, d’un bol de lumière, d’un peu de suc de la terre, de la splendeur des plantes et du chant des oiseaux. Et surtout que le temps se fasse lent pour que dure la magie de l’heure. Et si je l’invitais à venir prendre un café, peut-être suspendrait-il son vol, le temps d’un sourire à tous mes amis, le temps de donner à la jolie coccinelle qui vient de se poser sur ma main, de prendre son envol et de n’être plus qu’un point rouge dans l’azur…
 
Je crois que je viens d’apprivoiser le temps !
 
Et comme pour m’approuver, la mésange se met à zinzinuler…
 
©Michèle Freud



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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 06:44
Ce soir, elle est ta petite – Denise Bernhardt
Berthe Morisot : Eugène Manet et sa fille dans le jardin de Bougival. (1883)
 
 
 
 
 
Ce soir elle est ta petite
Et je n’existe plus.
Elle est ta chair
Elle est ton sang
Tu es son Tout.
Le monde se brise à vos marges
Et fait silence.
Je ne suis plus qu’une ombre
Dans ton cœur,
Une idée, une pensée
Bien au-delà de toi.
Le reflet d’un ailleurs
Qui vit dans le poème
Et meurt de ton absence.
 
©Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « Le chant des Nébuleuses », aux éditions JEBCA, collection l’Immortel.




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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 06:38
La part du diable – Luce Péclard
 
 
 
 
 
Pour deux martyrs chrétiens
Elevés en exemple,
Saint Etienne – les pierres –
Saint Sébastien – les flèches –
Combien de malheureux
Disparus anonymes
De toutes les façons,
Sous l’épée et les balles,
Dans les geôles multiples
Et par mille supplices !
 
Ajoutons-y les guerres
Aux solutions globales,
Et les peuples maudits
Des siècles nucléaires,
Irradiés d’uranium,
Crevant à petit feu
Sans nul recours possible,
Eux et leur descendance…

© Luce Péclard
 
Extrait du recueil de Luce Péclard, « LA FORCE DE L'ELAN » aux éditions du Madrier
 
 
 
 
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29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 06:38
Ton retour - Phara
Phara est étudiante à Port-au-Prince et m'a été recommandée par Yves Romel Toussaint.
 
 
 
 
 
 
Je garde au fond de moi
Le soleil que tu m'as donné
pour réchauffer mon cœur
Gelé par ton absence.
 
Longtemps ... les étincelles
De tes yeux
Flambaient mes nuits
dans la quête apocalyptique
D'un jour meilleur
 
Ton nouveau jour sera ma
terre nouvelle
En souvenir de ton regard
Posé sur moi
Dans l'attente d'une cueillette
de baisers
 
©Phara
 
 
 
 
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