Quand le chiffre d’une année change
Ne peut-on penser qu’elles jouent
Les coquines, avec nos jours, nos ans
Pour ne pas parler de nos dents…
Mais il vrai que ce jeu étrange
D’un amusant saute-mouton
Se pratique dans bien d’autres disciplines
Par exemple au jeu des Institutions…
Il en est ainsi lorsqu’un Président
Tout émoustillé, fier comme un galet bien poli
Prend la place du précédent
Marri comme un plat mal cuit !
C’est que le siège était confortable
Et la fonction bien en vue et bien payée…
Il en est beaucoup qui aimeraient
Faire saute-mouton à tout va…
Moins amusant mais tellement courant
Les riches qui jouent à ce cruel jeu
Sur le dos des pauvres
Ils en écrasent parfois au passage par des pillages
Bien calculés et avec l’aide de qui vous savez !
Il faut bien que leurs dames
Aient une riche garde-robe
Cela vaut bien des gens de peu laminés ou mourants…
Certes, il arrive que les gueux se révoltent
Coupant ici une tête à monter sur une pique !
Coupant là une chose qu’on ne peut écrire ici
Car il faut veiller à la bienséance, n’est-ce pas ?
Il faut donc que charge la maréchaussée
Toute de cuir vêtue derrière ses boucliers
Lacrymogènes en main, casquées et sans pitié
Renversant les gueux sur les pavés…
Car enfin que deviendrait la nation
Si l’on ne garantissait plus les droits de ses puissants ?
Ne serait-ce pas, tragiquement
Une sorte de méchante chienlit
La racaille, la rue, les bouseux ignorant la finesse
Dont seuls savent se parer les biens nés !
Pour ceux-là, rien n’est plus irritant que la rue
Lorsqu’elle crie ses droitsprétendus !
Et puis, assez parlé de la rue
Restons entre gens à la culture raffinée
Au ventre et joues plutôt ronds
Restons avec nos dames
De bijoux chargés
Plutôt que de nous soucier
Des harpies déguenillées
Qui sans pudeur exhibent leur laideur !
* * *
Bien sûr, vous l’aurez compris
Il s’agit juste d’un conte
Aucun élu ne pourrait
De la sorte agir ou parler
Cela se saurait… N’est-il pas ?
©Jean Dornac
Mulhouse, le 1er janvier 2018
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Acrostiche de Robert Bonnefoy©
Coquillage au moment même où se déploient l'intime plénitude et les noirs de jais sur tes ambres à la dérobade je t'ouvrirai dans les reflets d'un ressac tel un coquillage sacré où luit la nacre de tous les désirs © Claude Leuzior Aux franges de l'essentiel | Conchiglie nel momento stesso dove avviene l’intima pienezza e i neri brillanti sulla tua pelle ambrata danno l’evasione ti aprirò nei riflessi della risacca come una conchiglia sacra dove splende la madreperla di tutti i desideri © Francesco Casuscelli Dairago, 23 novembre 2017 |
I giorni dell’attesa scivolano via e ci avviciniamo impreparati all’incontro con il mistero della Natività. Questa è la festa in cui ritorniamo ad essere fanciulli pronti ad emozionarci per un saluto, per un messaggio d’auguri, o per un regalo. Questo è il momento in cui riscopriamo noi stessi nel dialogo sensoriale con tutto quello che ci circonda e con Colui che ci guida. Questo è anche il periodo in cui, aprire le braccia per offrire il nostro cuore, non è solo un gesto ma una richiesta e un atto d’amore per aiutarci insieme a vincere la banalità del quotidiano, e rendere speciale un semplice saluto con il suono della voce e la luce di un sorriso. ©Francesco Casuscelli | Les jours d'attente s'échappent et nous approchons, pas préparés, de la rencontre avec le mystère de la Nativité. C'est la fête dans laquelle nous redevenons des enfants prêts à être heureux pour le salut, pour le meilleur des voeux, ou pour un cadeau. C'est le moment où nous nous redécouvrons dans le dialogue sensoriel avec tout ce qui nous entoure et avec Celui qui nous guide. C'est aussi la période où, ouvrir les bras pour offrir notre coeur, ce n'est pas juste un geste mais une demande et un acte d'amour pour nous aider à vaincre ensemble la banalité du quotidien, et rendre merveilleux un simple salut avec le son de la voix et la lumière d'un sourire. ©Francesco Casuscelli |