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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 06:31

Illustration reçue de l’auteur du poème


 
Faire du vent coupant des matins enjoués
 
Faire de la pluie des soirs joyeux
 
Faire du doute un argument de conquêtes
 
Faire de l’hésitation et de la réflexion des alliés plus sûrs que l’audace la plus téméraire et l’émoi le plus fin
 
Faire du mystère et du secret un couple d’émotions au parfum d’une muse
 
Faire d’un bleu la couleur qui réchauffe et les cœurs qui s’émerveillent.

 

©Roland Souchon                    
le 1er août 2024  

 

www.rolandsouchon.com
 
 

 


 


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21 septembre 2024 6 21 /09 /septembre /2024 06:59

La sortie d’un nouveau recueil de Claude Luezior est toujours une prime à la beauté poétique, un hymne d’amour pour la vie et l’humanité. Voici le premier poème de son nouveau recueil intitulé « L’itinéraire » publié chez Librairie - Galerie Racine à Paris


L’Inde
sous les paupières closes
d’un seul enfant

au panthéon de leurs dieux,
leurs rues sont miennes
en cette seule ferveur
où se côtoient d’infinis rituels :
amours, braises et épices

cet enfant de toutes les dynasties
futur maharaja, brahmane
ou intouchable, peut-être
sa mère le sait déjà
sur les marches des ghats

tourbillonnent sur son sari
transes pour d’obscures castes
et bûchers où crépitent
misères et blasphèmes

Shiva veille

le couple déambule
sur les arêtes d’un miracle

à l’unisson, des murmures
tentent de s’approprier
leur infinie tendresse

s’enchevêtrent çà et là
une trame de dévotions
rituels et taudis

l’architecture
descend infiniment
vers le fleuve des prodiges

rue, esplanade, escaliers
sont aussi miens
parce que je suis homme
en cet itinéraire de crémations
juste avant le cycle
des renaissances

enfant en bois de santal
mille fois sacré
sur le dos de maman

mon enfant
juste avant le Gange

 

©Claude Luezior


 
Extrait du nouveau recueil « L’itinéraire » aux éditions Librairie - Galerie Racine à Paris

 

 

 


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20 septembre 2024 5 20 /09 /septembre /2024 07:00


Je voudrais moi aussi, dans le maïs roumain
dans les champs d'oliviers d'Espagne ou de Sicile,
m'enraciner profond ; j'aurais un chien bâtard
mauvais pour l'étranger, un autre caressant

faisant ployer la main blanche des jolies filles.
L'aïeule monterait son raidillon glissant
de galets noirs jetés dit-on depuis les îles :
Tous autant de regrets des pas des revenants

Je voudrais m'en aller arpenter d'autres sphères
au milieu des mûriers sans autre cimetière,
où ni l'école ni les grilles noires des clochers
ne sont plus des remparts à la mer, aux rochers.

Dans tous les ports du Nord, je serais ''le Slavon''
au seuil de l'occident limitant les Russies,
-serais inaperçu ; au-delà de Tachkent
traverserais le pont jusqu'aux mers du Japon(...)

Des histoires d'ombre et de fumées roussies
à raconter... J'aurais des images patientes,
lettres en papier jauni d'essais de poésie
où Varsaw peu à peu approxime l'Asie.

Une mèche dorée enroulée sur le front
ferait sourire avec mon air de fier luron...
L'âme de mon pays composerait un Chant
plein de magiques mots, -formules déclenchant

à la fois les larmes et la mélancolie.
Mais au lieu de cela mon cœur prend n'importe où
Sous la plante des pieds, là est bien ma patrie...
Sur la route si lente errent les hommes fous.

Nuages bien formés,- Oh ces ballons filant
emportés par les flots prenant toujours la fuite
du lieu que j'ai choisi. Et c'est en m'en allant
toujours un peu plus loin que je vais vivre ensuite.
 

©Pierre MIRONER              

 ( extrait de ''La Paix s'éloigne'' )

 
 

 

 

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19 septembre 2024 4 19 /09 /septembre /2024 06:56


 


Ne cherchez pas ce que sont exactement les mots, salive, battements de coeur, réactivité, peu importe, conservez-les comme je les garde précieusement, habitez-les comme je m'y love, croquez-les comme je m'en nourris, laissez-les fondre dans la sensualité de votre bouche.
 
Mots,  île secrète, où s'ouvrent les tabernacles et se cassent les éperons, où vit le dire, où s’obscurcit le banal et s'enlumine l'essentiel,
île aux poètes ceux qui s'égarent rebelles, vérité hurlante aux trousses juste pour faire germer des étincelles.
 
Vous dormez au loin, je veille au plus près.


©Nicole Hardouin          
 
 

 

 


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18 septembre 2024 3 18 /09 /septembre /2024 07:18

 

 
 
Je ne peux pas pleurer mes morts
ils sont tellement près, juste de l’autre côté
d’un rideau très fin, tissé d’un lin de souvenirs
de larmes et de joie
Ils me regardent, je le sais
Souvent, la nuit, je sens leur souffle
j’entends le rire de mon père, fort et fragile
cristal de Bohème qui un jour se brisa
sous la caresse du soleil

Je m’endors, ma joue posée sur ma main
je me réveille au matin, ma joue posée sur la main de ma mère
Je ne peux pas pleurer mes morts
ce serait pleurer sur moi-même
insupportable vanité
Ils guident mes jours et apaisent mes nuits
sans eux, je ne saurais plus rien de ma vie
 
©  Bernard Delpech                                               
 
 
 
 
 
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17 septembre 2024 2 17 /09 /septembre /2024 06:45

Photo de Djof sur flickr

 

Etienne nous a quittés, hélas, mais nous ne l’oublions pas ! Tant que j’aurai des oeuvres qu’il m’a envoyées, je le publierai ! C’est mon hommage à cet homme de talents et d'amitié sincère ! (Jean Dornac)

 


Cela sera un soir d'été,
Les promeneurs auront quitté les jardins,
J'allongerais dans l'herbe mon corps fatigué,
Mais dans ma tête je serais bien.
 
Je serais là, au pied d’Hercule,
Le plus bel endroit de Vaux,
Celui d’où on a le meilleur recul
Pour admirer les jardins et le château.
 
Allez savoir pourquoi
Je suis sensible à cet endroit,
Entre pierres, eaux et nature,
Le génie de Le Nôtre y exhale sa culture.
 
C'est dans cet endroit raffiné
Que je veux finir ma vie,
Fermer les yeux sur cette beauté,
Laissez-moi là…Vaux est mon paradis.
 
J'entends des musiques anciennes,
Mon corps perd sa pesanteur,
Le sang ne coule plus dans mes veines,
Je suis calme, je n'ai pas peur.
 
Mon ombre se détache-t-elle....
Elle se penche en avant,
Les bras ouverts comme des ailes,
Elle s'élève doucement.
 
Elle monte au-dessus des arbres,
La vue est encore plus belle de là-haut,
De massifs en bassins, elle musarde
Et soudain disparaît derrière le château.

©Etienne Fatras                                              

 

 

 

 

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16 septembre 2024 1 16 /09 /septembre /2024 06:42


 

Le temps est au vent
Sur le vide des ans
Une caresse fluide étend
Son charme inexistant
La pensée aussi s’évide
Cohorte de phrases inabouties
Liaisons sonores inaudibles
La parole a perdu le sens de son cri
Et la farandole aigrie affiche son mépris
Empilement d’attentes
Atermoiement d’espérances
Le temps est continuellement au vent
Surprenant toute surface de son présent


©Gérard Leyzieux                                
 

 

 


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15 septembre 2024 7 15 /09 /septembre /2024 07:51

Oeuvre de Picasso reçu de Serge
 
 
 
Au clair de lune
Cherche fortune
Dans la féria de Pampelune.
 
D’un habit de lumières, il pare son image.
La folie un instant
Vient habiller de vent
L’âme déboussolée, fourvoyée de l’infant.
Une flaque de sang reflète son visage.
Dans son rêve égaré, il y voit un présage.
 
L’ombre vole dans le soir qui commençait à poindre.
La lune bleue brille pour lui
De sa rondeur offre les fruits
Défendus et s’enfuit.
Fantôme à son insu, il tente de la rejoindre.
Il s’élance, s’étire, il va bientôt l’atteindre.
 
Érigée en guerrière la bête le repousse.
Il trébuche, s’affale, cherche la main de Dieu.
Sentinelle jailli du domaine des cieux
L’archange ceint de bleu ruine le merveilleux.
Il tombe, dégringole, culbute dans la mousse
Et la lune s’enflamme en une gerbe rousse.
 
Le songe se dissipe, le réduit à son sort.
Plaz’ de Toros, à Pampelune
Il se sait déjà mort.
 

©Serge Lascar

Nouveaux Cahiers de Poésie  
                              
 
 
 

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14 septembre 2024 6 14 /09 /septembre /2024 06:26

Polhymnie (1869) de Giuseppe Fagnani
 

 

Figurez-vous qu’à l’origine
mon rêve le plus cher était de pouvoir intégrer un jour un orchestre symphonique.
Mais le hic,
c’est que la musique et moi
n’ayant à aucun moment réussi
à accorder nos violons sur le plan instrumental,
j’ai considéré qu’il valait mieux rompre avec elle
en continuant malgré tout à éprouver
un profond respect à son égard.
Et voilà qu’en lui faisant part
de cette décision mûrement réfléchie,
je me rendis compte aussitôt
que, dans son nom, il y avait Muse.
Et, du coup, Polymnie s’étant imposée à moi
au point de me charmer sur-le-champ
est arrivée, en guise de prélude
et ma qualité de nouvel amant,
à remplacer mon blues
par l’apparition d’une joie quasi-permanente,
l’une et l’autre – Honneur aux Dames –
heureux d’agir assidûment et, bien entendu,
toujours de concert.

 ©Michel Duprez                                                                
 
 
 
 
 
 
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Published by jdor - dans Michel Duprez
13 septembre 2024 5 13 /09 /septembre /2024 07:01


 

C’est déjà ne plus attendre puisque les yeux
captent l’image...

Mais il faut aussi Voir, donc comprendre...

©Lydia Montigny  


Extrait du recueil « Exquis Salmigondis » aux Editions BoD-Books on Demand - Paris            
 
 
 

 

 

 

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