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12 février 2019 2 12 /02 /février /2019 07:33

 

 

 

Dessine un O bien rond :

O rigine de tOut,

Infini précision,...                             

Et pourtant rien du tOut....

 

Il rOule et s'arrOndit,

Essentiel à la vie,

Un fascinant sOleil

Une pure merveille...

 

La perfection est là,

Juste, inégalée,

La nature a tracé

Un cercle dans l'au-delà

 

Personne ne sait comment

Le prendre sans le briser

Et d'Or, l'iriser...

Trace deux O bien ronds

Et en les reliant

L'infini en aura raisOn...  

 

©Lydia Montigny

 

Extrait du recueil « Exquis Salmigondis » aux Editions BoD-Books on Demand - Paris

 

 

 

 

 

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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 07:21

Ce poème de Louis Delorme est extrêmement fort, puissant ! Je suis fier et heureux de pouvoir le publier sur mon blog et je ne sais comment remercier Mr Delorme pour sa confiance ! (Jean Dornac)

Peinture de Louis Delorme

 

 

- LES HURLEMENTS - LXVII -

 

 

 

                                                       A Emmanuel D'ASTTER, le 12 février 1968.

 

 

Le cercle s'est bouclé pour une année encore,

La guerre a fait peau neuve, elle a trouvé du fric ;

Elle a changé de mode et gardé son folklore :

Acteurs médiocres, mais... nous sommes bon public !

 

Les engins font du bruit ; alors, des hommes tombent ;

On crèvera parce qu'il faut

Contre un seul épervier, dis, combien de colombes,

De mésanges pour un gerfaut ?

 

On crèvera pour que les promesses soient sauves,

Pour que les beaux discours soient pris au sérieux

Parce qu'il ne sied pas, même repus, aux fauves

De fuir sous les ruées du bélier furieux.

 

On crèvera parce qu'il faut trop de courage

Pour dire : « Nous faisons la paix ! »

Pour oser le premier des deux tourner la page,

Reconnaître qu'on se trompait.

 

Quand on est le plus fort, il est bien dur d'admettre

Que l’on n'a pas aussi davantage raison :

Nous traitons des héros d'assassins et de traîtres

Alors qu'au désespoir, c'est nous qui les poussons.

 

Massacrez tout un peuple et faites place nette,

Egorgez, tuez le Viêt-nam :

Des faibles il y en aura sur la planète,

Toujours, ad vitam æternam !

 

Quand vous aurez tué tous les hommes qui luttent,

De bonne volonté, de peine ou de couleur,

Pour assouvir encor vos bas instincts de brutes,

Vos frères vous prendrez comme souffre-douleur.

 

Dans quelque temps, contre eux, vous tournerez vos armes,

Vous sacrifierez vos amis

Et vous arracherez à vos mères des larmes

Répandues sur vos ennemis.

 

La Terre est donc à vous, peut-être aussi la Lune !

Dommage que là-haut n'y ait que des cailloux,

Point d'êtres à meurtrir, pas de sang à la une,

Personne à qui chercher dans la paille des poux.

 

 

S'il se trouvait jamais des mondes dans l'espace

Qui soient dans votre champ de tir,

Des peuples de robots à qui donner la chasse,

Des monstres à faire pâtir,

 

Vous nous auriez fiché la paix sur cette terre,

Vous nous auriez laissé profiter du soleil,

Attraper nos poissons, replanter nos rizières,

Rendu la liberté, le rêve et le sommeil.

 

Le jour où dans vos champs on portera la guerre,

Sur vos villes, sur vos maisons,

Vous comprendrez alors ce que c'est la misère,

La gangrène et sa déraison..

 

Vous verrez vos buildings plus que châteaux de sable

Crouler de peur comme si la terre tremblait ;

Vous saurez que l'enfer quand on n'est plus le diable

Perd tous les charmes dont il nous ensorcelait.

 

Vous verrez vos enfants courir comme des dingues,

Vos femmes se tordre d'horreur,

Lorsque, du fond du ciel, fondront sur vous les zingues

Comme des oiseaux de malheur.

 

Vous saurez ce que c'est que les feux d'artifice,
L'absurde au goût du jour, la mort se rebiffant,
Les atrocités qui laissent des cicatrices
Sur les petits-enfants de vos petits-enfants.

 

Vous ne nous vaincrez pas, quel que soit le déluge
Que vous fassiez pleuvoir sur nous ;
II restera toujours quelqu'un dans un refuge
Pour ne pas se mettre à genoux.

 

Qu'on m'arrache la langue, elle n'a rien su dire !
Qu'on me crève les yeux qui n'ont pas accusé,
Qu'on me coupe les mains qui n'ont pas su qu'écrire :
Elles voulaient se battre, elles n'ont pas osé !

 

Qu'on me crève le cœur, qu'on m'arrose d'essence !
J'y mettrai moi-même le feu.
Celui qui ne combat qu'à grands coups de silence,
Je crois, n'en mérite pas mieux.

 

Les enfants de demain contre nous crient vengeance :
Êtes-vous sourds que vous n'entendiez pas leurs cris ?
Ils viennent témoigner contre vos expériences,
Ils plaignent leur forêt, pleurent leurs champs de riz ;

 

Ils vous montrent leurs plaies sur leurs bras et leurs jambes
Du napalm ils ont hérité !
Cette chair, cette peau qui se tord et qui flambe
Est peut-être l'humanité !

 

C'est vous qui les avez estropiés par mégarde,

En frappant ceux qui leur donneront vie un jour.

Tous ces pauvres enfants que vos avions bombardent

Verront bientôt les leurs infirmes à leur tour.

 

Est-ce le goût du mal, le besoin de carnage

Ou la soif de domination

Qui pousse l'homme au meurtre avec autant de rage,

Depuis tant de générations ?

 

Est-ce peur ou folie/ n'est-ce que l'insouciance,

Le doigt dans l'engrenage, est-ce la contagion,

Qui des êtres les plus doués d'intelligence

A fait les plus abjects de la création ?

 

Dans cent millions d'années, s'il reste encor des êtres

Qui sait ! descendront-ils de ce gosse brûlé

Qui porte pour ses fils, nos espoirs de renaître

De revoir, par leurs yeux, l'univers constellé,

 

De vivre par leurs sens, de sentir par leur âme,
D'encore respirer les fleurs,
D'être dans leur mémoire une petite flamme
Qui leur fait vaciller le cœur,

 

Notre chance d'aimer, d'admirer notre terre,
D'avoir des joies, du rire et des larmes encor
Dans vingt mille ans, de trouver belle la lumière,
Le sentiment de n'être pas tout à fait morts.

 

S'il porte, ce petit, l'humanité future,
Laissons-lui toute sa santé !
Et n'empêchons pas d'être, pour lui, la nature
Ce que pour nous elle a été. 

 

©Louis Delorme  

Extrait des Hurlements

© by Louis Delorme 1975

Le brontosaure éditeur.

 

 

 

 

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10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 07:39
Source : www.paulinevandongen.nl/ - Photo Liselotte Fleur

 

 

 

 

Il se tient au courant,

Orienté plein sud,

Son toit en pente raide

Muni d’yeux photovoltaïques

Et scrutateurs de ciel.

 

Qu’attendons-nous pour revêtir

Nos habits de panneaux solaires,

Nos houppelandes lumineuses,

En raccordant les fils,

Nous serons en prise directe !  

 

© Luce Péclard



 

Extrait du recueil de Luce Péclard, « LA FORCE DE L'ELAN » aux éditions du Madrier

 

 

 

 

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9 février 2019 6 09 /02 /février /2019 06:46

 

 

 

 

Demande ton chemin aux bourgeons

ils viennent de si loin

économise le dire des roses,

recueille la brise sur leurs pétales

interroge le battement d'ailes du rossignol

il connaît tous les secrets de l'aurore

déchiffre le paraphe de la nuit

juste pour comprendre l'identité des étoiles

enlace l'ombre des loups,

pour effacer ton passage.

accompagne le silence,

il chemine vers un infini à partager.

 

©Nicole Hardouin.

 

 

 

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8 février 2019 5 08 /02 /février /2019 07:34
PICASSO, La femme au tambourin, 1939

 

 

 

 

 

La peau, ce tambour

On y porte la main

On y porte la dent

Souple chagrin

 

Et la lèvre se fend.

 

©Béatrice Pailler

 

Revue Décharge le site

http://www.dechargelarevue.com/Voix-nouvelle-Beatrice-Pailler.html

 

 

 

 

 

 

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 07:26
Le retour de la mer – Félix Vallonton (Musées d’art et d’histoire de la ville de Genève)

 

 

 

 

Quand tu gardes ma main

Dans ta main prisonnière,

C’est mon cœur que tu serres

Dans un étau de chair.

Car, vois-tu, je n’ose

Ouvrir mes doigts

Pour laisser s’envoler vers toi,

Mes amours adolescentes.

Ta passion violente,

M’effraie plus qu’autre chose,

Et je ne sais si tu m’aimes

Pour moi-même,

Ou pour faire de moi, ta chose.

Donnons-nous un peu de temps,

Soyons paisibles

Comme l’eau plane,

Pour que nos ondes s’harmonisent

Et que s’unissent un jour, nos mains,

Dans l’étreinte confiante des âmes.  

 

©Denise Bernhardt



 

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « Le chant des Nébuleuses », aux éditions JEBCA, collection l’Immortel.

 







 

 

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6 février 2019 3 06 /02 /février /2019 08:14

 

 

 

 

La bouche exprime le mensonge

et multiplie les fautes…

… errance de la lumière

au pays de l’ombre et du sang…

 

Le courage est injuste

quand il enfonce la douleur

comme des langues de fiel

au delà du fanal

où s’éteint l’espérance…

 

La matière approche ses mains

du souffle étrange de l’abîme

où le mirage du futur

porte l’épreuve de l’éphémère

… éternellement…

 

… Mais la mortelle faiblesse

du démon de la vie

déchire le songe d’argile

comme la fatalité

plonge l’irréparable sentence

dans l’ombre du désastre…

 

L’aventure clandestine des hommes

se métamorphose alors

en une blessure inexplicable

comme l’énigme de l’existence

dans la cendre des images…

 

Vengeance du chaos

qui jette sur nos rêves

le sang noir de l’oubli !  

 

© Victor Varjac

Antibes, juillet 1998


Extrait du recueil « Le chemin des rêves » aux éditions Chemins de Plume





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5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 11:10
Tableau d’Eliane Hurtado

 

 

 

 

C’est un tableau aux reflets argentés

Qui sort de mon rêve.

Mon imagination le construit

Avec des débris de la nature.

Bizarre et splendide à la fois.

 

Il semble festonné

De lumière translucide

Faite avec des encres célestes

Et des perles de rosée.

Les vibrations cristallines

De l’astre solaire

Lui donne une aura mystique.

 

Pourrais-je le reproduire ?  

 

©Eliane Hurtado

  





 

 

 

 

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4 février 2019 1 04 /02 /février /2019 07:30
Œuvre d’André Martins de Barros

 

 

 

 

Il faut l’avoir vu pour le croire.

à l’origine, il s’est contenté de lire en cachette

un tas d’ouvrages plus fins que les bras de Morphée.

Il avait à peine dix ans

quand il commença à ne plus discerner les choses

qu’à travers un brouillard à couper au couteau.

C’est alors qu’un opticien proposa à ses parents

de l’équiper de verres correcteurs.

L’enfant étant devenu adulte,

on remplaça ses lunettes par des lentilles de contact.

Un jour, jouant de malheur

après avoir contracté un zona ophtalmique,

il se retrouva face à un véritable choix cornéen,

dut postposer sans retard le traitement au laser,

pourtant prévu de longue date,

et le remplacer par la pose de cristallins artificiels.

Toujours aussi obstiné, même après un repos bien mérité,

notre jeune retraité bouquina de plus belle

tout en continuant à croire dur comme fer

que lecture allait de pair avec écriture.

 

Ah, écrire, ouvrir son cœur et son âme

à celle ou celui sans qui nous n’aurions pas lieu d’être !

Hélas, voilà qu’une déchirure rétinienne

à nouveau vient compromettre ses projets.

Par bonheur, une intervention rapide

parvient à éviter le pire avant qu’il soit trop tard.

 

Moralité : ceux qui ont le culot de vous dire

« On ne fait pas d’homme de lettres

sans casser des yeux »

devraient surtout d’abord apprendre à lire.  

 

©Michel Duprez

  





 

 

 

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3 février 2019 7 03 /02 /février /2019 07:23

 

 

 

 

 

Habillée de rêves et d'un voile de brume, elle inventait sa vie au fil des heures, au fil des jours.

 

L'archet de son âme vibrait sur le violon du vent. Une musique limpide jaillissait alors et s'égouttait, câline, dans un pré, parmi l'éclairette et la menthe sauvage. Tout en écoutant ronronner les ombres, elle tournoyait, légère dans l'air frais du matin jusqu'à perdre le souffle dans les bras d'un vieux chêne. Son écriture-étamine, seul l'oiseau la déchiffrait. La lecture du ciel lui était familière.

 

Elle disparut un jour dans un champ de bruyère. Personne ne la revit, pas même l'oiseau de lune qui nichait, solitaire, dans les clochettes mauves.

 

Mais cet être mystérieux avait eu le temps de transmettre à la terre, une graine, une graine vivante, une graine d'espoir qui, bientôt, germerait et s'épanouirait en une fleur précieuse : la fleur de la paix durable...  

 

©Michèle Freud

 





 

 

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