© Le baiser - Toulouse-Lautrec
Un va-et-vient qui ne cesse de s'enrouler dans le temps pour revenir l'espace
d'un ressourcement de nos âmes avides d'évolution et de joie intérieure.
Calme, timide, une main devient fébrile, coquine, cherchant un refuge au fond de ton bas ventre. Circonspect, presque
indifférent, tu as l'air d'un spectateur dans ce rendez-vous des "souvenez-vous".
Tu guettes, tu attends, placide apparemment.
Ma porte s'entrebâille, hésite un instant, pour s'ouvrir béante, moelleuse afin
d'accueillir tes envies de mâle conquérant.
Ceci n'est pas un quant à soi mon amour, mais le besoin débridé de tes
chevauchements annoncés.
Et tu reviens mon amant à ton point d'ancrage où j'attends dans une douce
exaltation le paroxysme de ton désir.
Hésitant, d'abord, pointe cet instant magique ou nous, amants d'un temps, toi, abordant mes flancs, le gant de mon antre
enserrant ton sexe victorieux de toutes ces batailles qu'Il n'aura pas livrées,
moi dans le babillement érotique de mon fondement ventouse,
nous nous fondons dans cet hyménée aux étincelles multiples de tous les kaléidoscopes de l'orgasme, perdant nos moyens de
civilisés
pour ne garder que les soubresauts des accouplements pérennes.
Le temps d'une étreinte, tu es moi, je suis toi, mâle et femelle à la fois.
Ta bave dans ma gorge me soulant de ta volupté. Jouissance exacerbée dans
ce va- et- vient de l'érotisme débridé.
Je me pâme égoïstement, oubliant toutes les astuces qui dit-on provoquent le plaisir du partenaire.
En fait, tu n'es pas mon partenaire dans ce partage, mais la partie de mon être qui me rend à moi-même, entière, belle et
renouvelée quand jaillit dans mon entre jambe ce plaisir au fait duquel tu as tant et tant de fois bu mon âme. Demain n'existe pas car l'éternité est seule complice de notre bonheur.
L'amour n'a de référence que dans l'absolu.
© Marie Alice Theard
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