Tu pleures la fleur des printemps
Pendant que les murs blancs de l'hiver
Tapissent la maison de mes souvenirs
Mais l’hiver n’a qu’un temps
Bientôt sècheront mes larmes
Sous l’astre étincelant de ta mémoire
Tu pleures la blondeur des chevaux
De la femme des sables du désert
Les murs fauves de mai qui bientôt arriveront
Mes pleurs passeront
Avec les flamboyants chevaux de feu
Galopant sous le ciel ocre de juin
Tu pleures la couleur du blé des sables
Et du rouge de ton enfance
Qui tapissent la maison de tes souvenirs
Mais je danserai parmi les blés des champs
Et dans l’univers revêtu d’amour
Que tu m’offres par ta présence
Tu pleures la source diaphane
Qui s'infiltre dans la pierre
Avec ses yeux d'opale
Mais je me baignerai
Dans l’eau cristalline de tes yeux
Le miel de ton cœur fera renaître mon bonheur
Tu pleures le chemin tracé d'étoiles
En dédale minoen jusqu'au trône royal
Sur la poitrine d'albâtre du sans amour
L’amour naît et meurt
Mais les étoiles, toujours, demeurent
Et je renaîtrai au creux de ton cœur
Tu pleures la rose cueillie
Dans le rose de l'aurore
Recouvrant tes doigts de ses pétales
D'un velours de suie
Dans la salure de ton oubli
Vois, je ris avec l’orchidée royale
Qui à la tombée de la nuit
Ouvre mon âme et dessine mes poèmes
Couvert d’une livrée de candeur
Dans la tendre saveur de ton âme
Et tu pleures...
Mes pleurs n’ont plus d’avenir…
Ode© et Jean Dornac©
Joliette et Paris - Janvier 2010
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