© 5 juillet 1962, Indépendance de l'Algérie
Nous étions si jeunes et si candides
La larme figée sur les joues
La terre s’ouvrait sous nos pas
La poitrine ouverte sous la pluie frénétique
A l’heure de la généalogie indigène.
C’était toujours la nuit astrale
La nuit alimentée vêtue de peur
Dans un silence plus froid que flocon
Irréversible sous un porche de cris
A force d’insomnies
Sur les rides de nos visages
Personne n’a obturé les trous
De notre juvénile amour
Comme des lames de fond
Jaillit le silence de nos pas.
L’injustice a délié nos langues
A mesure que la colère s’anime
La vérité était dans l’oubli
Et la fragile espérance infuse
Nous étions si jeunes et si candides.
© Abderrahmane Zakad
« Au commencement, avant la manifestation du Temps, le chaos primitif se trouvait baigné dans la nuit, image
de la divine potentialité. »
André Chédel,
«Le Cercle et l’Infini » (Dervy-Livres, Paris 1977, Collection Mystiques et Religions
B)
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits