© Les coquelicots à Argenteuil – Claude Monnet
Champ de fleurs,
Senteurs de printemps.
Le vent s’emporte pris dans les charmes
De cet océan embaumé.
Jouent les pétales si colorés.
Mais voici la cueillette
Ne restent que des trognons aux effluves éventées.
Et puis l’envie
D’un amour fou
De passions dévorantes.
Champ de blé,
Chaleur d’été.
Le vent dessine des arabesques
Sur cette mer d’épis dorés.
Brillent ses vagues pleines de gaité.
Arrive la faucheuse
Ne restent que les moignons d’une beauté déchiquetée.
Et puis l’espoir
D’une faim assouvie
D’enfants rassasiés.
Champ en friche
Couleurs d’automne.
Le vent balaie les herbes folles
De cet océan libéré.
Valsent les feuilles mordorées.
Fouille la herse
Ne restent que les sillons d’une terre déchirée.
Et puis le rêve
D’une renaissance prodige
De futurs embellis
Champ de neige
Froideur d’hiver.
Le vent caresse la peau durcie
De cette mer toute engourdie.
Dorment les feuilles congelées.
Tombe l’averse
Ne reste qu’un bouillon d’herbe et de terre amalgamées.
Et puis l’idée
D’un sommeil apaisé
De rêves d’éternité.
© Thierry Deschamps
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