http://fra.1september.ru/article.php?ID=200802108
A l’angle des filles du Calvaire
passent les cortèges des amantes
et le cri douloureux des souffrantes
retentit de leur chant amer.
Dans la rue des Martyrs
s’élèvent les poteaux noirs
où les vierges en espoir
crient vers Dieu leur délire.
Rue des mauvais Garçons,
les chenapans s’agglutinent,
les vauriens se radinent,
bagarreurs en haillons
A la Brèche aux Loups,
les longues plaintes sinistres
des bêtes égarées des pistes
hurlent la mort qui rend fou.
Dans la Grange au Belles,
les greniers de blé d’or si riches
voient tourner les cerfs autour des biches,
et ce doux mois de Mai affole les damoiselles.
Rue de l’Arbre Sec enfin,
l’épouvantail secoué par le vent
rappelle au léger passant
la sanction des mauvais destins.
Moyen-âge si proche, si lointain,
père de nos pères incertains,
tu t’enfonces fatigué dans le temps
et la Renaissance aspire tes élans.
© Claire Prendkis
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