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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 08:41

 

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Infographie © Thierry Deschamps



Il est cinq heures du mat, aujourd'hui c'est dimanche,
Sous le ciel étoilé je me sens appelé,
La beauté de la lune me tire par la manche
M'attire vers le port. Vais-je me rappeler ?

Je marche tranquillement dans les rues de la ville
J'avance sereinement courir serait trop vile
Car la nuit qui m'emporte à sans doute ses raisons
Et qui sait, de mon âme, sera-ce la floraison ?

Nuit, silence, la lune me regarde dans les yeux
Elle m'enveloppe et s'ouvrent les arcanes de l'intérieure Beauté
Que d'images s'imposent à moi ! Quels sont mes vœux ?
Du Chemin, j'ai le choix, tout m'attire, je regarde passer...

Et ma vie défile comme si je me noyais
Dans le tourbillon du ciel, les étoiles discutent avec la lune
Tout est irréel, et pourtant je suis là... Un oiseau apparaît
Incandescent, d'arc-en-ciel, magnifiques plumes

Je croise en mon chemin, quelques uns, éméchés
Qui s'en reviennent de boîte, riant et titubant.
Et puis un vieux clochard rageant d'être empêché,
Par ces jeunes en goguette, de dormir sur son banc.

Enfin ! Voilà le port, cette forêt sauvage !
Aux craquements des coques se mêle le chant des vagues
Qui rythme le bercement des mâts et des cordages.
Le roulis m'hypnotise et mon esprit divague.

Et le bel oiseau s'approche, me regarde et soudain se met à parler

" Oublie le passé, laisse le futur en arrière !
Ne vis que le présent !
Fais de ta nuit un rêve !
Laisse-toi aller dans le reste de tes jours,
Car le jour qui passe est déjà mort,
Le passé n'est que l'ombre du néant ! "
J'hésite !
Je me noie dans la puissance du port.

Car devant moi se dressent, les insectes d'acier,
Inébranlables gardiens d'un mystérieux trésor,
Qui contemplent le ciel, ignorent les eaux souillées
Dominent de tristes dunes, de sable et de poussière !

Et ce mur imposant ! containers empilés,
Mausolées de métal qui transpirent le mystère !
Dans l'horizon bouché, d'un avenir brisé,
L'âme du port s'est damnée…

C'est alors qu'apparaît comme surgi du néant,
Un rat noir sur l'épaule, une lame à la main,
Suant le mauvais vin, un être repoussant,
A la mine déchirée, au regard assassin.

" Donne ton fric ou je te fais la peau ! "
Je m'arrête sidéré ! Et puis j'éclate de rire !
Un rire tonitruant qui me lave à grande eau
Et qui de désarroi fait fuir le triste sire.

J'existe !
Je ris, je vis, j'ai conjuré le sort !

Grace à toi l'Oiseau !
Grace à toi !

Le port a retrouvé cette sensuelle saveur
D'un appel au voyage, d'une grande odyssée,
D'une mer irisée par les étoiles en fleurs,
Songes de bateaux ivres vers la lune emportés.

~~*~~

© Ode et Thierry Deschamps


http://www.tendresse.le-spleen-de-zarathoustra.fr/quete.html



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