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(dédié à Athanase Vantchev de Thracy
et Pierre Oster)
Pourquoi ai-je si hurler
Fouiller coins et recoins
Dénoncer les faux ourlets
Maudire, virgules et points ?
Pourquoi ai-je rasé les murs
Rejoins sous les ponts
Maux, douleurs et blessures
Le sanglot n’est pas un son.
Pourquoi ai-je marché
Que, souffle le vent,
Dans le silence le refuge
J’ai perdu mon temps
A écrire au grand juge.
Que le tonnerre gronde
Au bout des mains dix doigts
La planète restera ronde
Malgré toutes ces viles lois.
Que le soleil se cache
Tout est synonyme de nuit
J’ai les ai vu traire la vache
Sans qu’ils ne fassent de bruit.
Que les saisons s’envolent
Ils n’ont plus besoin d’échelle
Chacun, chacune avait un rôle
Loin des pioches, loin des pelles.
Que n’ai-je pas encore dit
Sur, indifférence et misère
Soif, insomnie et mal vie
Décrit ce que fut cette terre ?
Ne comptant plus les mois
Que n’ai-je pas encore dit
Sous ces arcades, faux toit
Sur cette avenue, triste lit ?
Simples, étaient mes mots
Longues, furent les phrases.
La vérité était mon sceau
Tout sortait de la base.
Aujourd’hui, un seul chemin
Les béquilles sont inutiles
N’incombez rien au destin
Vous avez cherché le ridicule.
Aujourd’hui, une seule voie
Les châteaux n’ont plus de sens
Le linceul n’est pas fait de soie
Vous avez honoré les carences.
Aujourd’hui, inutile témoin
Je range mes manuscrits
Que demain prenne soin
De l’espoir de toute une vie.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 10/08/2013
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