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(dédié à Jean Dornac)
Sur le lit de l’érosion
Je compose ces vers
Ni allusion, ni illusion
Il n’y a qu’une terre.
Le réveil a sa valeur
Le sommeil ne tue pas
Celui qui vomit ou pleure
Doit compter ses pas.
Pourquoi cocher ?
Il n’y a qu’une liste
Regardez ce rocher
Rongé, mais il résiste.
Pourquoi entendre ?
Sous mes yeux tout coule
Va, comprendre
Ce que veut cette foule.
Pourquoi attendre ?
Aurore, matin et soir
L’honneur est à vendre
Sous le règne du noir.
Pourquoi prendre ?
Le silence fait le temps
Regarde ces cendres
Sans âme, au gré du vent.
Pourquoi suspendre
La quiétude à l’oubli
Tout est à craindre
Quand survient la nuit.
Pourquoi les soupirs ?
L’eau de mer est salée
Nul bruit ne peut nourrir
Avec ces racines décalées.
Pourquoi courir ?
Tremper, laquer ou vernir
On finit dans une tombe
Ne tire-t-on pas la colombe ?
Pourquoi additionner ?
La terre garde ses biens
L’insoluble sera solutionné
Quand l’heure dira «viens ».
Pourquoi ? À vous sages
Plus rien ne suit son cours
La vie n’est pas une cage
Nul ne vient sans amour.
Pourquoi ? À vous éclairés
L’espoir n’a plus de sens
Scies et yatagans déterrés
La haine cultive son aisance.
Pourquoi ? À vous hommes
De lettres, de droit
De science, auteurs de drome
Sages plein de foi.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 18/07/2013
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