© Jules Joseph Lefebvre
Pandore, ô Pandore, pourquoi tant de curiosité ?
Ta main, ta jolie main les as tous libérés.
Voilà que s’abat sur l’homme de terribles maux.
Mornes compagnons qui l’épuisent, le mènent au tombeau.
Vois comme ils paradent dans leurs plus beaux atours,
Terne plumage d’un sombre vautour.
Fait de misère, pour blesser et humilier nos frères.
D’indifférence, celle qui ferme nos yeux à la souffrance.
De colère, ce venin acide qui ronge nos vies solitaires.
Et d’ignorance, où germe la peur source d’intolérance.
Depuis ce jour la Mort moissonne, la Mort récolte,
Immuable ne tolère aucune révolte.
Patiente, elle attend qu’Atropos scelle les destins,
Pour s’inviter royale à l’ultime festin.
Pandore, ô, Pandore pourquoi tant d’insouciance ?
Ta main, ta jolie main ne retient que l’espérance.
© Béatrice Pailler
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