© Hans Baldung-Grien - Trois Âges de la femme et la Mort
Ô la vie… Ô ma vie
Dieu que tu es belle
nue
dans ta robe de sable
que tu es belle
et désirable…
Jamais ma voix
dans la fêlure
du silence
n'atteindra
le chant de ta bouche…
Ta chevelure
habite mon quotidien
comme des jets d'eau
à la gorge transparente
et aux rires de fleurs…
Laisse-moi
laisse-moi toucher tes ailes
encore frémissantes
et fiévreuses
du vacarme d'espace…
Dis-moi je t'en supplie
où mène cette course
aveugle des saisons
que je puisse t'offrir
la trace fragile
de mes pas incertains
et le sang de ma route
où grondent mes combats…
Tu es entrée en moi
par la porte du cri
et le vol de mon souffle
déroula le soleil
comme un voile de nacre
et mon coeur stupéfait
ouvrit enfin les yeux
à la première page
pour croiser ton regard
et je t’ai reconnue
Ô la vie… Ô ma vie
dans ta robe de bal…
dis-moi que feras-tu
de mon avenir
qui te tend les mains ?...
Ne pourrais-tu pas m’offrir
ce visage d'âme
qui pousse dans ma chair
à l'espérance d'homme ?
Le jour tâtonne et tergiverse
serait-il encore trop tôt
pour soulever la pierre
qui obstrue le chemin ?...
© Victor Varjac
Antibes, le 1er mai 2004
Extrait de "La Rouille des Jours"
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