© Kees van Dongen, Le Coquelicot
Les toiles se succèdent sous les pas tranquilles du visiteur, et pourtant,
Quelque chose se répète, attirant, fascinant,
Comme perdues dans les vapeurs des folles nuits parisiennes,
Les femmes Van Dongen toisent le chaland de leur regard noir.
Grands yeux noirs charbonneux, intenses qui sondent le monde.
Entre certitude d’un pouvoir de femme et vulnérabilité sous le regard du peintre.
Impudents, dompteurs et pourtant presque fumés,
Promesse de mystère, douceur et félicité.
Miroir d’une époque désormais perdue,
Presque de l’insolence,
Emergence de la femme du monde,
La femme Cocotte.
Smokey eyes,
S’y retrouvent force et exquise fragilité,
Femme magnifiée et bafouée,
Sexe cru, érotisme raffiné,
Luxe et misère,
Langueur et puissance.
Rien de simple,
Rien du bon sens,
Tout de la complexité d’un monde brillant qui s’écroule en s’étourdissant d’alcool et de fêtes.
Libérées des corsets et des conventions, elles fument, s’étourdissent.
Lendemains de guerre, espoirs dans les volutes d’opium, argent brûlant,
Frénésie des danses qui agitent les corps.
Elles existent.
Désabusées, amoureuses et magnifiques,
Merveille de la femme troublante.
© Dominique Dupuy
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