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GABRIEL FAURÉ
Fleurissent les deux pommiers de mon petit jardin,
Mon cœur aimant revit avec le printemps.
J’écoute Fauré, lui qui a su charger sa musique
De moments du monde.
Fenouils, coquelicots, sauges et prêles
Toutes les plantes
Chaleureuses,
Confiantes,
Lucides
Tendent leurs âmes champêtres vers
Les notes de ces mélodies tissées de délicatesse.
Ô matin dilué dans la sonore clarté
De la musique ! Quelle grâce légère,
Quelle éblouissante subtilité.
Perles remplies de soleil et d’eau amoureuse !
Et toi, Mère de Dieu,
Oratrix pacis,
Qui veille sur le cœur des êtres pudiques !
Jour d’ambre,
Jour fait des larmes
Que versèrent les filles du soleil
Changées en peupliers !
Ô harmonie, entre les élégantes collines s’épure
Un paysage d’une tendre clarté !
© Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 4 décembre 2011
Glose :
Gabriel Fauré (1845-1924) : pianiste, organiste et compositeur français.
Élève de Saint-Saëns et Gustave Lefèvre à l’Ecole Niedermeyer de Paris, il est d’abord organiste à l’église de la Madeleine à
Paris. Il est ensuite professeur de composition au Conservatoire de Paris, puis directeur de l'établissement de 1905-1920.
Avec Debussy, Ravel, Satie et Saint-Saëns, il est l'un des grands musiciens français de la fin du XIXe et du
début du XXe siècle.
Oratrix pacis : expression latine qui signifie « celle qui demande la paix ».
Ambre (n.m.) : mythologie grecque : les Héliades, filles d’Hélios et de l’Océanide Clyméné sont les sœurs de
Phaéton. Lorsque leur frère fut foudroyé par Zeus et tomba dans le fleuve Eridan, les Héliades le pleurèrent tant qu’elles furent transformées en peupliers. Leurs larmes donnèrent naissance aux
gouttes d’ambre.
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