http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mas_Drome_Provencale.jpg
Ce sont des gages pleins de charmes,
Tirés sur nos deux cœurs cachés
Ingénument, loin des vacarmes,
Par quelque manège alléchés.
Le mas, dans ses murs débonnaires
Qu’ont patinés de temps jaloux,
Les quatre saisons partenaires,
Fidèles à nos rendez-vous.
Poétesse la main maçonne,
En posant la tuile des toits,
Sous le soleil le blé frissonne
Qu’un vent caresse de ses doigts.
Enfin, une écharpe de lierres,
Met son paraphe sur l’enclos
Et, chuchotant de pierre en pierres,
Leur explique nos mot à mots.
Si quelque jour en promenade
Vous nous veniez ici, pardon,
Laissez-nous cueillir la grenade,
Cachés dans ces airs d’abandon.
Ainsi, l’Amour file sur toile
De nos ébats les feux-follets
Et surtout qu’une bonne étoile,
Maintiennent clos nos vieux volets.
© Claude Gauthier
12 novembre 07
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