© Salvatore Gucciardo
L’ombre sommeille
tandis que le vent
caché derrière le soleil
entrera tout à l’heure
par la bouche de l’espace
et les pierres craqueront
sous leur masque ancestral
et l’orage tournera
dans l’angoisse de nos mains
comme le mensonge dressé
dans le cœur des hommes
bien avant leur naissance…
Inconnus à nous-mêmes
nous errons sur le tranchant
de l’arme effrayante
que brandit le destin…
… et si notre sang
portait une couronne
et si nous étions roi
d’un univers si proche
que nous pourrions toucher
le mystère de ses mondes
sans parvenir à les voir…
O Légende trahie
par les mots trop fragiles
je devine ta présence
au delà du voyage
comme un livre fermé
contient dans la ténèbre
le murmure des lettres
serré entre ses pages…
© Victor Varjac
Antibes, le 2 août 2003
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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