© Caspar David Friedrich
Je connais cet instant
éphémère et mobile
en équilibre sur le trait
où l’ombre se recroqueville
sous les yeux étonnés
de la jeune lumière…
Je connais cet instant
où la rosée frissonne
quand la brise caresse
la joue de l’herbe folle
et que les fleurs des champs
se faufilent et tournent
en valses de couleurs…
Rien n’existe encore…
… à peine une apparence
dans la brume…
une esquisse promise
à la gloire du jour
qui monte en secret
le destrier du monde…
Voici l’instant où l’aube
offre son corps d’ombre
et la magie des lieux…
Alchimie ancestrale
où le sommeil perdu
titube et disparaît
tandis que la candeur
de ce mirage étrange
donne à l’espace
les premiers traits
de son nouveau visage…
© Victor Varjac
Antibes, le 6 juillet 2009
Extrait du nouveau recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube »
aux Editions Chemins de Plume
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