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Il plane tel un corbeau
au-dessus de mon angoisse
puis galope
sans reprendre haleine
pour épuiser jusqu’à la trame
mes instants de bonheur
et soudain sans raison
il bloque les aiguilles
et marche sur mon corps
avec ses brodequins
plus pesants que du marbre
et fixe dans l’espace
mon cœur imprudent
qui voulait s’envoler !...
Ses yeux ressemblent
à la mer
toujours immobile
et sans cesse
en mouvements…
Je crois que je m’enfuis
mais je tourne… tourne
dans le cercle de son jeu…
Il pénètre mon souffle
d’une coulée de plomb…
Les jours se ressemblent
et quand le soleil s’agenouille
sur l’épaule de l’horizon
je sens la fraîcheur
d’une porte qui s’ouvre…
Promis à cette flamme
au Mystère Suprême
j’avoue mon impuissance
et ma fascination
mais la grande beauté
de ce monde éphémère
appartient à ce temps
qui pousse l’avenir
dans les bras du passé !...
© Victor Varjac
Antibes, le 16 septembre 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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