© William Turner
Dès le dernier blanc muguet cueilli
S'offre la pivoine à la robe rose
Elles font tourner le monde
Sous l'aile de l'archer
Et embaument les amants
Très loin, ton visage se rapproche
Dans l'océan de mon été
O toi visage de mon âme
Où je retrouve mes vœux d'enfance
Là, au fond même de tes rêves
Que me réservent tes détours, oiseau fou
Emporté par les ailes du vent
Tu es là, comme chêne géant
Tu donnes naissance à l'éternité
Portant dans tes mains le Jour
Ta musique est un baume
À l'épuisement des jours
Ta voix est merveille, joie pure
Au sel de mes larmes
Tu es, amour !
Tu laboures mon champ de tes dits
Au mélodieux chant d'un doux désir
Sous le ferment de la claire lune
Qui transfigure le vitrail du grand dôme
Où nous sommes les seuls hôtes
Incandescence des nuits chaudes
Incendie des luminaires célestes
C'est nous, ces feux fous de passion,
Réunis dans les entrailles de l'été
Pur et vaste espace des amours de cette race
O vaisseau d'or de la renaissance
En partance vers le plus beau voyage
Sous la patine des soleils de feu
Vogue sur le rayon de miel irisé
Jusqu'au port des saisons nouvelles !
Entre muguet et pivoine !
Ode©
15 juin de l'An Deux
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