© La chute des anges – Pieter Bruegel l’Ancien
Il est au fond de mon cœur
Une morsure qui ne s’efface pas
Je voudrais honorer la vie
Mais ils sont si nombreux
Ceux qui la piétinent…
Ces gens que l’on achète
Qui vendent leur âme
Pour une poignée de deniers
Qui ont de leur cœur
Oublié l’essence
Ces êtres de pouvoir
Qui font de leur orgueil
Le pain quotidien
Aussi rassis au-dehors
Que mou au-dedans
Ces religieux méchants
Qui annoncent l’amour
Tout en plantant
Leurs flèches empoisonnées
Dans les cœurs innocents
Ces militaires si fiers
Qui tuent et torturent
Le père et l’enfant
Violent mères et filles
Avant, têtes hautes, de défiler
Ces braves gens
Qui jugent sans savoir
Qui condamnent
Sans réfléchir
Leurs frères différents
Et tous ces citoyens qui savent
Les crimes des puissants
Qui se taisent ou applaudissent
Et ne font rien
Pour soulager le monde
Oui, je voudrais
Chanter la vie
Mais qu’est un poète
Sinon une âme qui souffre
Et crie dans le désert ?
© Jean Dornac
Paris, le 18 décembre 2011
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