© Alain Percy
La poésie resplendit comme un soleil.
Les images sont les rayons qu’elle trempe
Dans l’encrier du langage.
Seule ombre au tableau :
L’ombre justement,
Cette preuve incertaine
D’une certaine présence
En permanence à nos côtés,
Cette projection d’un être ou d’une chose
Qui n’est peut-être qu’un leurre
Et dont rien ne laisse présager
Ce qui se trame en elle,
Où quelques-uns d’entre nous, pourtant,
Confondant fausse opacité et lieu sûr,
Continuent de se croire à l’abri.
L’ombre,
Celle d’un doute,
Ce reflet à la mine sombre,
Cette silhouette illusoire enfantée par la lumière
Et aussitôt répudiée.
L’ombre,
Parfois fidèle,
Souvent trompeuse,
Dont il me semble avoir déjà été la proie
Et qu’il nous faut traquer, traquer encore et toujours,
Jusqu’à ce qu’elle ne soit plus
Que l’ombre d’elle-même.
© Michel DUPREZ
(inédit)
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.