© Gustave Courbet
Sur le fil de ses mots, j'avançais, funambule,
Jouant à caresser au gré de mes élans,
L'indicible promesse qui, jamais, ne recule,
De la vie qui renaît quand je le sens, vibrant.
En guise de balancier, je portais la musique
De sa voix qui chantait des sonates à mon cœur,
Rendant l'amour serein en ces moments magiques,
M'inventant des soupirs faits de mille douceurs.
Mon âme se mouvait aux flots de ses pensées,
Voguant sur l'océan de sa tendresse voilée,
Évitant les récifs que sèment sans nulle pitié
Toutes les vilenies qui peuvent nous séparer.
Je flottais en moi-même aux berges de la nuit,
Sur les vagues sucrées du miel de ses paroles,
Buvant à son écoute des zestes d'infini,
Quand nos cœurs emmêlés entamaient farandole.
Il me rendait légère, me vêtant de promesses,
Frissonnante de fièvre au feu de son discours.
Du rêve qui surgit, il était forteresse,
Bâtie sur le rivage de mon île d'amour.
Sa brise câline qui soufflait sur mes voiles
A doucement bercé mon corps qui s'endormait.
De l'azur de mes songes, il devenait l'Étoile,
Veillant sur mon voyage au pays de Morphée.
© Mahaut d’Ys
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