Ennio Morricone Photo: EPA
Ô blesse mon âme
Musique céleste
Provoque les larmes
De mon cœur agreste
Tes notes me troublent
M’emportent dans un ailleurs
De tendre beauté si noble
Qu’elle frise l’absolu bonheur
Rien d’autre, sinon l’amour
Ne peut me transporter
Au pays des sublimes contours
Au charme des rêves éveillés
Qui es-tu, tendre musique
Qui puisse m’élever si haut
Au point de me rendre amnésique
Sous l’effet de tes doux assauts ?
S’il existe dans le féroce univers
Un dieu parfait et toujours harmonieux
Est-ce lui qui inspire le génie
Qui aligne les notes aux saveurs d’infinis ?
Oui, blesse mon âme
D’une langueur d’agonie
Qui est pourtant force de vie
Ouvrant les cieux tel un sésame
Et tu m’entraînes dans ta ronde
Je n’ai plus que vingt ans
Contre la laideur, je mène la fronde
Des sons mélodieux, je suis courtisan
Au jour triste ou heureux de ma mort
Que l’on m’emporte sur quelques notes
Elles m’ouvriront toutes les portes
Des chemins qui mènent au bon port…
© Jean Dornac
Lyon, le 4 novembre 2012
Poème écrit après avoir vu et entendu un concert donné par Ennio Morricone à Venise… http://www.youtube.com/playlist?list=PL9B0D245095F771AE
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits