© Thierry Deschamps
L'esprit engourdi par le chant des sirènes,
L'âme enserrée, prisonnière de leurs chaînes,
L'intellect englué dans les calembredaines,
L'aveuglement te mène !
Les yeux perdus dans un vide qui se traîne,
Les oreilles closes aux cris d'un monde en peine,
La bouche soudée aux ricanements de hyène,
Et ce rien qui te gène !
Pourtant,
Au delà de la haine traverser le miroir
Et à travers le tain se regarder en face
Reconnaître l'illusion, cueillir l'état de grâce
Retrouver une foi qui t'autorise à croire.
Cheveux roux, les yeux bleus et une peau d'ébène,
Élancé, grassouillet, une belle stature,
Ou bien des yeux bridés, sous une blonde chevelure ?
Que vois-tu donc ?
Une poitrine bien triste, une paire de fesses amène,
Barbe, moustache, peau mate et taches de rousseur,
Corps jeune, alerte ou rides pleines de douceur ?
Qui es-tu donc ?
Le teint clair, le crâne chauve et des lèvres lippues
Une bouche édentée, des oreilles décollées
De grands pieds et un dos tout tordu ?
Que trouves-tu donc ?
Tout simplement ?
Un Homme, unique comme des millions d'autres
Fait d'espoir et d'amour, de chimères et de doutes
Un Homme, qui de ses frères pourra se faire l'apôtre,
Qui de l'Humanité deviendra clé de voûte.
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© Thierry Deschamps
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