© Etienne Dinet
Ton regard chevauche le couchant
Fille des sables, du liseron et du vent
Je me noie dans tes bras longtemps
Dans l’éternité et les baisers sanglants
Et tu livres la nue offrande de tes cuisses
Attelé aux caresses je deviens géant
La douceur de tes mains protectrices
Tu m’emprisonnes et me réduis au néant
Aux seins sahariens de dunes neuves
Je brûle inextinguible d’un amour hyzien*
La fille de l’oasis se mire et s’abreuve
Dans l’eau de mes yeux, le regard nubien
Mon étreinte s’éteint en un faible soupir
Dans le silence de ta pose immobile
La beauté de ton corps m’emporte à mourir
Sous les palmiers d’où la pudeur s’exile
Amour oasien aux pensées vagabondes
Du grand soir lorsque somnole la raison
Un oued sans rivage un peintre qui inonde
La fille sur la toile, Dinet figeant son nom
© Abderrahmane Zakad
* Hyzia est un bel hymne à l’amour. Poème de Benguittoun écrit vers 1880 à la demande de Said pour Hyzia sa
cousine, une jeune fille de Sidi Khaled (Biskra).
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