A un poète,
Le ciel est par-dessus le toit
Et moi j'en ai assez de toi
De ton regard si bleu si calme
Où ne se berce aucune palme
Rien dont un grand amour pourrait s'honorer
Rien que des vers même pas réguliers
J'en ai assez d'entendre tinter les cloches
Et les oiseaux s'égosiller en triple croches
Assez des rimes des sonnets des alexandrins
Dont tu m'entortilles du soir au matin
Je ne souhaite plus qu'une vie simple et tranquille
Bien loin des rumeurs de la ville
Et si on me demande avec sagesse
Toi qu'as-tu fait de ta jeunesse?
Je répondrai J'ai aimé un poète
Ce qu'à personne je ne souhaite.
© Annie Mullenbach
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