© Gabriel Charles Dante Rossetti
Je te dresse, ô Beauté, un autel sacré !
Pour jouir à profusion de toute ta volupté
Et je mets sur ton front pour qu’aux yeux tu rayonnes,
Ces fleurs peu parfumées qui te forment une couronne.
Car dès le premier jour où je t’ai approchée,
Epris de ton allure, à l’air fier, j’ai juré,
De consacrer mes vues, mon art, mes désirs,
A toi, SIMPLICITE, source de mes plaisirs ;
D’offrir de tout mon Coeur, avec fidélité,
Tous mes desseins mûris dans la sagacité.
Ainsi j’aime et je veux, chaque fois qu’on me lise,
Qu’aucun nullement se perde et surtout ne s’enlise.
Qu’on soit bien ensemble et demeure sur la terre,
Sans tourner et errer sur les ondes de l’éther.
Chercher non sans peine les traces du chemin,
Que l’on ne reconnaît qu’après tant d’efforts vains.
Car tendrement, je chante et flirte avec la muse,
Sans jamais l’effrayer et les doux mots dont j’use,
Ne sont pas repoussants, mais simples fleurs d’enfants
Au parfum suave, subtil et surtout invitant.
© Fred Champagne M.D
Avril 2005
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