Reçu de Yves Drolet
Novembre arrive avec son lot de froidures annoncées
Jours sombres, nuages gris, pluies froides, souvenirs
« Le mois des morts » disaient les anciens, de la mort
La nature agonise, novembre aura le dernier mot
Les fleurs sont givrées ce matin, livrées à leur funeste sort
Le jardin est triste, de l'été et la vie il en paye son écot
Novembre, mois détesté, mois des pénibles souvenirs
C'est fin novembre que tu m'as quittée, je me souviens
Des mots qui calment, des mots qui rassurent, revenir
Mais jamais tu n'es revenu, plus rien à toi ne me retient
Depuis que tu es parti, tes nombreuses lettres reçues s'accumulent
Dans ce coffret noir que j'ai sculpté, un ruban bleu tout autour
Je les ai tant de fois relues et mon cœur, que le temps ondule
Au rythme des promesses et des absences, s'en va avec l'amour
Tout de toi me laisse froide, comme ce temps de novembre
J'ai trop espéré, trop attendu, accrochée à tes promesses
À ta fausse présence, je suis tombée... mon âme se cambre
Tel l'arc et sa flèche pointés vers le grand fleuve de sagesse
O ! Tu m'auras fait grandir, tu m'auras beaucoup apporté
Ne serait-ce que de me méfier des belles paroles et de l'adresse
Que le fleuve emportera avec lui car, tes lettres je vais les y jeter
Ce coffret noir que j'avais sculpté sera désormais une urne vide
Le témoin de ton passage en mon jardin secret ainsi de l'amour, les promesses
Dont j'ai retiré jour à jour les feuilles car elles n'auront été qu'éphémérides
Ode©
1er novembre 2004
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