Extrait de « Le jardin des délices », Jérôme Bosch -
Ce ramassis d’ombres
Qui traîne sur la plaine
Hommes vides de tous remord ;
Mort déjà ;
Qui sans se soucier
Débattent encore des cancrelats
Qui s'invitent dans le terroir de leur avidité...
Rien que de l'ombre
Si peu de lumière
Rien que de l'homme
vidé de son être
Que l'on a vendu au pouvoir
Sois disant absolu
Au sommet de l'heure fauve
Ils s’acharnent
Comme les guerriers implacables
S’arrachant des parts d'ombre
Comme des carnassiers sanguinaires
Qui se font les dents d'aciers
Sur une chaire trop indolente
Ne leur abandonne aucun goût
Sinon celui d'en redemander encore
Tellement leur appétit est sans fond...
Il m'arrive parfois de penser
Que là, la vie se meurt
Mais il n'en est rien....
Avez vous réfléchi aux cancrelats...
Dans l'ombre la plus profonde
Comme sous le soleil le plus éclatant
La vie veille souveraine
Sans dissonance aucune
Au milieu de sa terre
De son pays
De sa création....
Elle veille inlassable
Et devant elle
Même la mort s'incline;
La grande dame
Sait d’où elle vient.
Dans ce ramassis d'ombres
Qui traîne sur la plaine
La vie encore trouve son nid
Car entre les êtres qui s’évertuent à conquérir la terre
Certains en creusant ont trouvé une lueur
Qui au regard de beaucoup demeure inconnue
N’en est pas moins sue de la vie
Qui l’alimente
Et creuse au fond d'eux une aurore naissante
Qui explosera comme un soleil retentissant
Au milieu de leurs rêves....
Là ou tout s’assombri
Là ou se répand l'ombre et l'obscurité
La symphonique cacophonie
D’avidité affriolante
Là dans le plus profond du gouffre
La vie a déposé un soupir
Une note
Un sourire
La joie d'un enfant
La clameur d'une rose
L’explosion d'un bouquet
Le sourire de l'amante repus et conquise
Le silence de l’amant
Qui la regarde avant de s'endormir
Et dans la flamme tant d'autres germes
Que la vie n'en finit plus
De livrer tant d'espérance
Tant et tant de gouttes de soleil
Qu’elle n'a jamais vu la nuit ...
Que la lumière de ce qui luit
Au plus profond des abîmes de l'indifférence
Et de l'envie et des ténèbres.
Alors que l'ombre est l'autre coté de la vie
Pour qui la sait
La lumière elle ne cesse de luire
Car son côté sombre est l'infini.....
L’autre côté de l'homme qui jamais ne se dit
Yves Drolet©
28/09/2024
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