Le poème fait partie d’un recueil paru en roumain, ce mois-ci (juillet), à Cluj, sous le nom de Praguri (Seuils), à la maison d'édition Casa Cărții de Știință.
Je me faufile hors du sommeil pareille
à l'esprit du matin en train de quitter les ténèbres.
Il n’y a pas de chemins, pas de voies tracées.
L’écho du rêve continue de troubler le miroir
et moi, je me réveille
le goût de la parole interdite
cachée comme une proscrite
au coin même de ma bouche.
Je l’essuie à la main, comme si j’essuyais
la salive d’un corps impuissant.
Il n'en restera plus aucune trace.
Juste un masque déchiré.
Et un autre jour, le même masque.
Juste ça.
© Elina Adam
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